À lire aussi : La Rochelle accueille également du 9 au 13 septembre 2015 la 17e édition du Festival de la fiction TV !

Le cluster éco-habitat Poitou-Charentes créé en 2008 réunit tous les acteurs de la filière et leurs partenaires, des entreprises aux collectivités locales en passant par les associations, maîtres d'ouvrage, laboratoires de recherche, universités... Un "inter-clusters" regroupe toutes les structures de différentes nature qui, en France, participent à la mise en réseau des acteurs de la construction et de l'aménagement durables. En 2015, il organise du mercredi 9 au vendredi 11 septembre, ses 4e universités d'été à La Rochelle, sous la nouvelle dénomination de "Congrès du bâtiment durable" autour du thème : "vers une réhabilitation innovante". Celui-ci fait écho au futur "Parc pilote bas carbone Atlantech actuellement en chantier à Lagord, une commune de l'Agglomération qui jouxte la cité rochelaise.
Plus de 300 congressistes convergeront des quatre coins de France vers La Rochelle pour échanger dans une démarche de partage d'expériences, de prospective et de mutualisation des compétences. L'événement a obtenu, une dizaine de jours avant son ouverture, la labellisation de la COP 21, Conférence de parties de la convention cadre des Nations unies sur le climat qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Inauguration officielle : mercredi 9 septembre 2015 de 14h à 18h sur le site, ce n'est pas à l'Espace Encan où se tient le congrès que sont attendus les participants mais sur le terrain du chantier du futur parc Atlantech à Lagord en présence des élus. Après les introductions inaugurales, ils découvriront la démarche du projet ainsi que celle de la plateforme Tipee, actuellement incubée par l'Université de La Rochelle qui s'y installera dès 2016. Ce centre d'expertise sur le bâtiment durable se spécialise dans la réhabilitation du bâti ancien qui représente un enjeu majeur et surtout une réserve exceptionnelle d'économie d'énergie. Tipee a pour ambition de réunir des activités de services et de recherche dans les domaines de l'efficacité énergétique, la qualité de l'air intérieur et l'accompagnement à l'innovation. Dès le lendemain, les congressistes partageront leur temps entre les débats à l'Espace Encan le matin, et des visites en extérieur. Jeudi 10 septembre dans l'après-midi, ils pourront notamment utiliser les solutions de mobilité douce "made in La Rochelle" dans le cadre de rallyes urbains.

À suivre, après le bâtiment durable, il sera question du 16 au 22 septembre 2015, de mobilité durable avec des temps forts à La Rochelle. Une conférence sur la qualité de l'air, les déplacements actifs et la santé publique, mercredi 16 dans la matinée. Samedi 19 septembre 2015 de 12h à 18h, le "Village de l'écomobilité" s'installera au Square Valin, une occasion de revenir sur le dispositif "port apaisé" mis en oeuvre au début de l'été. Cette journée étant celle du transport public, profitez du bus dans l'agglomération pour seulement 1 € la journée, au lieu d'1,30 € le voyage habituellement.

La Rochelle et sa région : vivez et consommez local !
Suivez LeFlux et ses thématiques ! Tendances et shopping. "En promo". Loisirs, culture, spectacles, société et sorties : agenda. Tourisme, vacances et week-end et hôtels à la Rochelle. (fils d'infos partenaires & annonceurs ; et rédaction ubacto). - (Lun, 07 Sep 2015) - lire et plus ...

Destination art contemporain : "Toutes voiles dehors" : s'il ne fallait qu'une seule bonne raison pour passer un week-end ou quelques jours cet été à La Rochelle, ce serait celle-là, l'exceptionnelle rétrospective de l'oeuvre de Jan Voss proposée jusqu'au 23 août 2015 à l'Espace Encan. Situé au centre-ville, coté vieux port le long du bassin des chalutiers, le site est géré par La Rochelle Événements qui, au-delà de son expertise en matière d'organisation et d'accueil de congrès ou autres rendez-vous nationaux et internationaux, transforme ponctuellement sa grande halle de 3000 m2 en lieu d'expression artistique.

D'une part lors de la biennale Arts Atlantic, un salon qui se tient toutes les années impaires aux premiers jours de l'hiver, la prochaine les 20, 21 et 23 novembre 2015. Par ailleurs, en immense galerie d'art éphémère, le temps d'accrochages le plus souvent inédits, depuis sa première grande exposition estivale en 2004 autour de l'oeuvre de Richard Texier. En 2006, l'Espace Encan accueillait une thématique autour de "Don Quichotte" composée par le collectionneur Gilbert Ganivenq avec la complicité de son galeriste Yves Faurie.

Après une pause, en 2010, la directrice du centre des congrès, Nathalie Durand-Deshayes marquait une nouvelle étape avec les impressionnants "Parcours éphémères" et rétrospectifs réunissant près de 500 pièces de l'oeuvre engagée d'Ernest Pignon Ernest. En 2012, le public avait eu le plaisir de découvrir "Hervé Di Rosa, grand format", une présentation unique des oeuvres de très grandes dimensions du fer de lance de la "Figuration libre" en France.

À l'exception de celle sur la figure de "Don Quichotte", le dénominateur commun des grandes expositions de l'Espace Encan à la Rochelle est la rencontre entre Nathalie Durand-Deshayes et Henri Jobbé-Duval, déjà commissaire de l'exposition Texier. Passionné et expert reconnu, son nom est associé aussi bien à la FIAC qu'au salon Art Paris dont il a a été le commissaire général. En 2015 pour La Rochelle, Henri Jobbé-Duval est allé explorer l'atelier de Jan Voss, redécouvrant des toiles jamais ou rarement exposées pour composer "Toutes voiles dehors". La grande halle de l'Encan avec sa luminosité et sa belle hauteur sous plafond offre un cadre rêvé pour les oeuvres expressives, graphiques, souvent colorées de cet artiste allemand arrivé à Paris au tout début des années soixante. De grand format, elles sont présentées à hauteur des yeux des enfants qui n'ont pas à lever le regard pour "entrer" dans l'espace de la toile.

Si Jan Voss est associé au courant de la "figuration narrative", l'artiste né en 1936 confiait lors de la visite inaugurale à La Rochelle qu'il n'a jamais vraiment raconté d'histoires. Il laisse au public, si son travail titille leur imaginaire, le soin, s'il en a le désir, de les imaginer.

Jan Voss est surtout farouchement indépendant et libre. Il ne se complait jamais dans une "manière", bousculant ses propres codes très régulièrement pour éviter de sombrer dans l'ennui. Cette capacité à toujours se réinventer sans pour autant se renier ou se trahir est sûrement le secret de l'éternelle jeunesse de cet homme sensible qui ne se prend pas au sérieux. C'est aussi ce qui est le plus remarquable dans son oeuvre. En évitant de s'ennuyer, il ne lasse jamais le public. Pourtant, même sans être un expert en art contemporain, il est inutile de regarder en bas, à droite du tableau, pour percevoir sa signature qui s'exprime pleinement dans cette écriture singulière qu'il a forgé au fil du temps.

L'exposition de La Rochelle débute avec une pièce choisie par le commissaire d'exposition, Henri Jobbé-Duval, qui pourrait être une "grille de lecture" de l'oeuvre de Jan Voss, faite de figures et de signes que le visiteur va, s'il est attentif, retrouver le long d'un parcours plus chronologique. Avec cet "abécédaire" résolument pictural, l'artiste compose ses partitions sur des supports très différents : dessins, toiles, tableaux en relief, sculptures, gravures... Il est peintre, bricoleur, sculpteur, auteur et aussi musicien, chef d'orchestre convoquant des tonalités, des couleurs quasi musicales, des envolées poétiques, des morceaux de bravoure aux accents symphoniques. Jan Voss chamboule avec malice les codes de l'abstraction et de la figuration.

Le langage est intimement lié à l'oeuvre de Jan Voss. Devant le panneau qui ouvre l'exposition qui lui est consacrée à La Rochelle et qui explique qu'il "travaille entre Paris et Berlin", il s'amuse rappelant qu'en allemand, sa langue natale, cette expression ne veut rien dire. En la lisant, dit-il, je me suis imaginé, peignant quelque part en suspension entre deux pays, comme dans un avion. Comme un écho, en fin de parcours, juste avant la sortie, le visiteur découvre que l'artiste a ponctué avec humour l'espace de ses toiles les plus récentes de quelques mots en anglais, pour une fois bien réels.

Apaisé et apaisant, à la fois sage et espiègle, Jan Voss raconte l'histoire de ses premières oeuvres parisiennes faites d'une juxtaposition de scènes plus imaginées que réellement vécues composées avec des personnages croqués d'un geste vif et acéré. Il les inscrits dans l'espace à la façon des cases des bandes dessinées ou même des romans photos avec des légendes qui simulent l'écriture. Arrivé à Paris le 1er mai 1960 après ses études à l'école des Beaux-Arts de Munich, forcément fauché, il explique qu'il peignait alors sur du "papier cristal" que lui procurait une fleuriste. L'encre glissait sur la surface de ces feuilles qu'il encollait ensuite sur du papier gouaché.

Plus loin, quand on le questionne sur les façons très différentes dont il a traité la ligne d'une toile à l'autre pourtant peintes presque à la même période, il explique que c'est l'outil, ici un feutre-pinceau très précis qui a guidé sa facture, l'invitant à expérimenter un autre geste.

N'essayez pas de trouver auprès de Jan Voss une réponse quand vous semblez percevoir telle ou telle influence. Comme pour le sens de ses "narrations", il vous laissera maître de vos supputations. Tout au plus, il rappelera qu'il a d'abord été un peintre abstrait avant de figurer avec ses "pictogrammes" des silhouettes, des objets ou des situations.

Jan Voss enfin est un artiste qui semble avoir une rare aptitude au bonheur qu'il exprime avec force et générosité dans toute son oeuvre. Loin de la difficulté d'être qui inspire de nombreux artistes, la puissance évocatrice des créations de Voss se nourrit d'un optimisme déroutant qui défie le temps et l'espace.

Jan Voss - "Toutes voiles dehors" : rétrospective 1960-2015 en 70 oeuvres jusqu'au 23 août 2015 à l'Espace Encan, quai Louis Prunier à La Rochelle entre l'Aquarium et le Musée Maritime, le long du bassin des chalutiers.
Infos pratiques : de 4 à 6 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 19h30. Fermé lundi toute la journée et samedi matin. Visites commentées avec un guide formé par l'artiste, participation 10 € : les mardis et dimanches de 11h à 12h, sur réservation directement à l'Espace Encan ou à l'Office de Tourisme au 05 46 41 14 68. Tiré à part : édition limitée de "Jan Voss", monographie d'Anne Tronche, éditions Haza 2015.
Ailleurs : oeuvres récentes au C.A.P, Centre d'arts plastiques de Royan jusqu'au 4 octobre 2015. "Traverser", peintures, reliefs, sculptures et céramiques à la Chapelle Saint-Sauveur de Saint-Malo jusqu'au 11 octobre 2015. À suivre avec une exposition d'oeuvres récentes cet hiver, du 26 novembre 2015 au 16 janvier 2016 à la Galerie Lelong à Paris qui représente l'artiste en France. - (Lun, 10 Aut 2015) - lire et plus ...

L'Adie, Association pour le droit à l'initiative économique qui a fêté cette année le 25e anniversaire de sa création l'an dernier se mobilise du 2 au 6 février 2015 à l'occasion de la 11e édition de sa "Semaine du microcrédit". Depuis qu'elle a été créée en 1989 par Maria Nowak, l'Adie, pionnière du microcrédit en France, reconnue d'utilité publique est devenue un acteur incontournable du financement d'entreprises. L'Adie, présidée depuis 2011 par Catherine Barbaroux permet à des porteurs de projets qui n'ont pas accès au crédit bancaire classique de "créer leur boîte". En 2014, 16 600 personnes ont bénéficié du soutien financier et de l'expertise de l'Adie, parmi lesquelles 456 dans le cadre d'un microcrédit professionnel en Poitou-Charentes. Grâce aux permanents et aux bénévoles de l'Adie qui accompagnent et suivent également les créateurs, les résultats sont excellents avec, après deux ans, des taux de pérennité de 70% pour les entreprises suivies et de 84% pour les personnes financées.

La Semaine du microcrédit 2015 en Poitou-Charentes :
À La Rochelle : lundi 2 février 2015 de 14h à 17h, portes ouvertes à la Maison de l'Emploi - Cité des métiers, 88 rue de Bel Air. Mercredi 4 février de 14h30 à 16h : un atelier sur la vente ambulante est proposé à la Chambre de Commerce et d'Industrie, 22 rue du Prieuré. Retour à la Maison de l'Emploi de la rue Bel Air pour une réunion d'information, vendredi 6 février de 9h à 12h.
À Saintes : rendez-vous autour d'un café Adie, mercredi 4 février 2015 de 9h à 12h à la Maison de la Solidarité à l'Esplanade du 6e R.I.
À Royan : l'Adie tiendra sa permanence, vendredi 6 février de 9h à 12h30 à l'agence Pôle emploi de l'avenue du Port royal.

À Niort, mardi 3 février : permanence Adie de 9h30 à 12h à la mairie de quartier du Clou Bouchet et dans la soirée à 18h, la remise avec tous les partenaires, des "Talents des quartiers" de l'agglomération du Niortais au siège de la Communauté d'Agglomération, rue des Equarts.
À Bressuire : permanence à la maison de l'emploi, jeudi matin, 5 février.
À Poitiers : réunion d'information et entretiens individuels, lundi 2 février de 14h30 à 17h au Centre socio-culturel Blaiserie, rue des Frères Montgolfier. Portes ouvertes, mercredi 4 février de 10h à 13h dans les locaux de l'antenne de l'Adie, avenue Robert Schuman. Par ailleurs l'équipe et les bénévoles de l'Aide seront disponibles autour d'un stand d'information installé dans la galerie du centre commercial Beaulieu de 9h à 18h, mercredi 4 et jeudi 5 février 2015. Vendredi 6 de 14h à 16h à l'Espace Kennedy se tiendra une réunion entre échanges informels et témoignages de chefs d'entreprise.
À Châtellerault : réunion d'information et entretiens individuels, mardi 3 février 2015 de 14h30 à 17h30 à la MJC Renardières, 3 rue Antoine de Bougainville.

"Et vous, vous faites quoi pour l'emploi ?" Cette question est au coeur de la semaine du microcrédit 2015 qui met l'accent sur la création d'activité pour lutter contre le chômage. Dans un contexte économique où, précise le communiqué de l'association, le salariat est un statut de plus en plus précaire, soutenir le microcrédit accompagné, tel qu'il est mis en oeuvre par l'Adie est plus important que jamais.

Aujourd'hui, l'Adie contribue à la création de 200 emplois par semaine ! L'objectif est d'amplifier cette tendance pour atteindre les 24000 microcrédits distribués par an d'ici 2017. Dans cette perspective, l'Adie a lancé la compagne "Défi pour l'emploi" pour démultiplier son rayonnement et impliquer largement tous les citoyens. Le site dédié à cette initiative : "defipourlemploi.org", invite à signer en précisant son mode de soutien privilégié de façon personnalisée en affirmant : "Moi, je..." Parle, soutiens, recommande, suis bénévole ou fais un don à l'Adie, fais connaître le microcrédit, crée ma boîte, embauche un salarié, lutte contre le chômage, milite pour l'emploi des jeunes ou des séniors... On peut également s'afficher en ajoutant une photo et, bien entendu relayer via mes réseaux Instagram, Twitter et Facebook. L'idée étant de "faire du bruit" pour l'Adie !

Sur le web : contact, info, relais locaux sur adie.org.

À lire aussi, archives ubacto.com : Maria Maria Nowak était venue à La Rochelle fin 2006, pour signer une convention de partenariat avec un organisme bancaire. À l'occasion de la semaine du microcrédit 202, nous avions rencontré Daniel Milliot, un bénévole très impliqué au sein de l'association qui apporte ses compétences et son expérience professionnelle aux nouveaux entrepreneurs.

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Épargne citoyenne et développement local : les "Cigales", clubs d'investisseurs pour une Gestion alternative et locale de l'épargne solidaire soutiennent des projets de création et de développement d'entreprises. Cette forme d'implication citoyenne au service de l'économie de proximité est très dynamique dans le Région poitou-Charentes. Uniquement à La Rochelle, 8 clubs sont actifs et un nouveau est en cours de constitution. Depuis 2010, dans l'agglomération rochelaise, 66 910 € qui ont été investis au bénéfice de 10 entreprises, ce qui a permis la création de 15 emplois et la consolidation de 10 autres consolidés ainsi que de 722 emplois complémentaires. Les porteurs de projets ainsi que les nouveaux investisseurs peuvent noter les trois prochains rendez-vous à La Rochelle : vendredi 6 février 2015 à 19h au restaurant la Petite Marche, 4 rue des 3 Fuseaux près du marché ; mardi 17 février 2015 à 17h30 et 19h chez WorkingShare, espace de travail coopératif situé dans le quartier des Minimes, 15 rue Alfred Kastler. - (Lun, 02 Fev 2015) - lire et plus ...

A l'invitation de la Maison de la Communication de La Rochelle, Dominique Wolton, fondateur de l'Institut des sciences de la communication du CNRS ainsi que de la revue "Hermès", auteur de nombreux ouvrages de références, donnera une conférence sur le thème de "la communication, enjeu politique majeur du XXIe siècle".
Ce rendez-vous public fait partie du programme de la première édition d'AROME, les Ateliers de la médiation organisés à La Rochelle du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin 2014. Destinés aux médiateurs qui souhaitent perfectionner leur pratique, ils sont initiés et animés par les professionnels de la Maison de la Communication. Formateur, médiateur, coach, consultant ou spécialiste des médias numériques, les sept associés mettent leurs expertises et expériences aussi bien au service d'entreprises, d'organisations que d'individus.
Conférence, sur réservation, samedi 31 mai 2014 à 18h à l'Hôtel Mercure de La Rochelle, quai Louis Prunier, face à l'Aquarium et au Bassin des chalutiers : inscription en ligne sur le site de la "MDC" en cliquant ici. Participation : 15€ et réduit 8€, possibilité de poursuivre avec un dîner sur le France 1.

Un orateur passionné et passionnant : si son débit est rapide, Dominique Wolton exprime ses idées avec une grande clarté. Au coeur de ses travaux de recherche et de ses réflexions : la démocratie et la communication. Il aborde ces sujets qui le passionnent sous un angle politique et humaniste qu'il oppose à une vision technique et économique.

"Informer n'est pas communiquer". Dans cet essai de 2009 dont le titre était déjà un constat, Wolton affirmait : "L'enjeu est moins de partager ce que l'on a en commun que d'apprendre à gérer les différences qui nous séparent". Il explique qu'avant d'arriver à se comprendre, il faut d'abord découvrir l'incommunication, puis négocier avec l'autre pour arriver à cohabiter. Cette séquence est la même, dit-il, que pour la démocratie précisant qu'il n'y a pas de démocratie sans communication puisque que les deux présupposent l'égalité ainsi que la liberté de conscience, d'expression et d'accès à l'information.

L'information et la communication étaient des valeurs d'émancipation : pendant longtemps, rappelle-t-il, il y avait peu de messages adressés à peu de personnes au sein de groupes homogènes. Aujourd'hui, il a y plus d'informations diffusées à un grand nombre d'individus. Cette large audience audience hétérogène oppose une résistance. Mais, précise-t-il, si l'information ne crée plus la communication, les deux restent très liées.
Les T.I.C, technologies de l'information et de la communication ont surtout modifié la vitesse de propagation de l'information. Le dernier krach boursier, par exemple, a été connu instantanément dans le monde entier. Mais pour Wolton, si notre société adore les outils numériques, au-delà des machines, tuyaux et techniques, d'un bout à l'autre, il y a simplement l'homme. D'ailleurs dit-il, pour communiquer, le téléphone portable fonctionne mieux que l'ordinateur parce qu'il permet de se parler.

A propos de la "bonne" communication politique, le sociologue rappelle que le monde change moins vite que les technologies et que par ailleurs les mutations de nos sociétés ne suivent pas le rythme des discours. Il s'intéresse à la relation entre l'action politique et la vitesse. Il estime par exemple que les élections, aujourd'hui trop rapprochées, ne laissent plus le temps de bien expliquer ce qu'on peut faire et ne pas faire dans un temps donné. Ce qui le conduit à se demander si les hommes et femmes politiques ne devraient pas se révolter, reprendre la main pour maîtriser leur temps.

Quelle info ? Si les citoyens se méfient encore plus de la communication, souvent assimilée à la manipulation, un sondage récent mettait en évidence la défiance toujours plus grande des Français à l'égard des médias. Pour Dominique Wolton, qui s'exprimait sur cette étude en début d'année 2014, elle reflète la saturation face à la croissance exponentielle du volume d'information et la multiplication des canaux de diffusion.
Pour lui, au-delà des moyens techniques extraordinaires dont nous disposons, il important au XXIe siècle, de réinventer les métiers du journalisme. Rappelant que la presse n'est pas le 4e pouvoir mais qu'elle doit être un contre-pouvoir, il précise qu'aujourd'hui les professionnels travaillent trop vite, en général sur les mêmes sujets, sous l'angle du sensationnel et sur une courte durée au détriment du sens et du fond.

Selon Wolton... "L'enjeu de la communication n'est pas de partager mais de cohabiter". "On rêve du même et on tombe sur l'autre". "La communication n'est ni de l'information, ni une médiation". Les analyses et-ou points de vue de Wolton interpellent et sont matière à réflexion.
"La question de la communication pour le XXIe siècle, c'est la question de la paix et de la guerre" : ce constat, au coeur du sujet de la conférence du 31 mai 2014 prend une dimension particulière au regard de l'actualité politique récente. En effet, la semaine dernière, dimanche 25 mai 2014, le Front National est arrivé en tête des élections euroépennes en France. Dans ce contexte, venir écouter le point de vue d'un analyste aussi éclairé que Dominique Wolton apportera sûrement des éclairages utilement démocratiques !

Vivez et consommez local !
Shopping, tendances, "en promo" et Loisirs et sorties : agenda ; clubbing. Hôtels, balades, thalasso : destination week-end et vacances. (fils d'infos partenaires & annonceurs ; et rédaction ubacto). - (Jeu, 29 Mai 2014) - lire et plus ...