[ bilan ] Succès pour les 21e Francofolies de La Rochelle !

Plus de 60 000 entrées payantes ! Au-delà de la succession entre son emblématique fondateur Jean-Louis Foulquier et la nouvelle direction du festival, le public a confirmé son attachement aux Francofolies de La Rochelle. Cette 21e édition se place donc dans le trio de tête des "meilleures francos" en termes de fréquentation aux côtés de deux éditions très symboliques : les 10 ans et l'an passé le 20e anniversaire. Satisfaction et émotion, dimanche 17 juillet en début d'après-midi, la nouvelle équipe présentait son premier pré-bilan et lançait des pistes pour les prochaines éditions... En attendant l'édition 2006 qui devrait se tenir du 13 au 18 juillet.

photo : ubacto - Gérard Pont, Francofolies 2005

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Côté chiffres, les compteurs sont au beau fixe ! L'édition 2005 des Francofolies de La Rochelle enregistre autour de 60 000 entrées payantes. Festive jusqu'au "rock-musette", la soirée du 14 juillet a fait le plein et s'est jouée à guichets fermés. À La Coursive, on ne compte plus les spectacles qui affichaient complet avec de très belles performances pour les concerts-découvertes. La scène gratuite de l'horloge et les artistes de la sélection "Chantier des Francos" ont aussi rencontré leur(s) public(s). Selon la comptabilisation réalisée, on estime que quelque 25 000 personnes ont assisté à ces concerts.

Souriant, disponible, détendu, Gérard Pont, a abordé avec sérénité cette première direction sans pourvoir préjuger des résultats de cette 21e édition. Devant la presse, entre deux remerciements aux différents soutiens des institutionnels à son équipe, il relâche une pression sûrement contenue. Instants d'émotion. Tendre, presque protecteur, Frédéric Charpail, l'indispensable rochelais de l'aventure reprend le micro. Le duo fonctionne ! Contribution essentielle à cette transition en douceur...

À propos des "artistes -découvertes"...
Il faudrait peut-être leur donner encore plus de visibilité note Gérard Pont. On pourrait peut-être imaginer un "Franco-Tour" au sein du festival : mardi à l'Horloge, mercredi à la Salle bleue et si quelque chose se passe pourquoi pas un passage sur la grande scène de Saint-Jean d'Acre... Cela aurait pu être le cas par exemple avec les deux belles révélations féminines de cette édition 2005 : Camille ou encore Zoé. L'idée serait de se laisser une marge de manœuvre et de pouvoir revoir un artiste qui a fait un carton dans un autre lieu ...

La relance du "off" ?
Elle s'est faite toute seule ! Et finalement c'est ce qui peut arriver de mieux à un "off" : vivre sa vie dans l'ambiance du festival. Cela prouve que les artistes pensent qu'ils ont à cette période non seulement un grand public mais aussi des professionnels qui peuvent les remarquer. Maxime Bono en profite pour préciser que les rochelais étaient très présents cette année, côté scène et aussi dans la ville.

La scène hip hop rap ?
Même si elle n'enregistre pas les meilleurs scores côté entrées, elle a rassemblé environ 5 500 personnes. À priori, note Gérard Pont je ne suis pas trop chaud pour les soirées à thèmes. Par exemple, je ne programmerais pas de "soirée bretonne"... Mais j'avoue avoir été séduit par le plateau du 16 juillet et il y a une "exception hip hop". C'est aussi la seule soirée entièrement dédiée à ce courant musical qui est programmé dans un festival comme les Francos. D'un autre côté, quelqu'un comme Khol Shen aurait très bien pu se produire un autre jour, pas forcément "thématique".

À propos des scènes...
Gérard Pont et Jacky Marchand discutent déjà de pistes qui permettraient d'imaginer encore d'autres choses à faire ensemble. Le directeur de la Coursive a rappelé les contraintes de "jauges" : 280 places au maximum pour la Salle bleue et 960 pour la grande scène. Pour Gérard Pont, si l'après-midi est plutôt un horaire de plage, pourquoi ne pas réfléchir à la matinée... En rappelant que le spectacle Jeune Public de Nicolas Jules a très bien marché.

Pour la scène de l'horloge, elle n'est pas forcément adaptée à tous les groupes. Il faudrait, soit adapter la programmation au lieu, soit trouver pour certaines formations d'autres lieux... Ou bien un "mix" des deux options...

Côté Cosy, la scène électro du Casino qui proposait une programmation très dense et de grande qualité a été victime de son succès au point de jouer à guichets fermés ! Il faudrait peut-être s'orienter vers un esprit plus lounge, façon "la boîte des Francos".

Quant à Maxime Bono, il a rappelé que le port de La Rochelle devait rester le cœur du festival. Pour lui, des extensions dans les quartiers ne sont pas souhaitables. Par contre, il est essentiel que tous les rochelais, de tous les quartiers participent pleinement à la fête. Peut-être qu'une solution du côté des transports publics pourrait être étudiée ?

Enfin, certaines soirées sont de l'avis de Gérard Pont un peu chères... Il est possible qu'une révision des tarifs, à la baisse, soit à l'étude pour les prochaines éditions...

Les lauréats Francofolies 2005.
Cette année l'ADAMI a eu du mal à départager les deux derniers groupes sélectionnés. Après une délibération de deux heures, c'est finalement eLzef qui a décroché le prix 2005 et la bourse de 3000 €. "Le Remède" a été salué par une mention spéciale. L'ADAMI a rappelé qu'elle ferait en sorte d'aider dans leur parcours professionnel tous les artistes du Chantier des Francos et a indiqué souhaiter être encore plus présente pour l'édition 2006.

Le Club Entreprises des Francos a remis quant à lui son prix 2005 à Syrano qui fait sa première grande scène à l'Esplanade Saint Jean d'Acre. Le groupe a aussi reçu une dotation de 1 500 € et deux jours d'enregistrement dans le studio de Cristal Prod.

N.M - ubacto - Publié le : 20-Jul-2005