Samedi 2 septembre à 18h 30 tout La Rochelle a rendez-vous au stade Marcel Deflandre. Les Jaune et Noir y accueillent Pau pour la reprise très attendue du championnat de Pro D2. D'emblée, cette confrontation difficile face à un club locataire du Top 14 la saison dernière devrait permettre d'étalonner le standing et les valeurs morales du Stade Rochelais. Rencontres avec les joueurs, les entraîneurs et le président Vincent Merling des premiers échanges à la présentation officielle de l'équipe, jeudi dernier au Casino Barrière de La Rochelle. En images : nouveaux visages et "photos de famille".
© X.L - Au Stade Rochelais, été 2006
En images : reprise des entraînements et nouvelles recrues au Stade Rochelais
Fin juillet 2006 : premiers entraînements à La Rochelle
Mardi 25 juillet, fin d'après-midi, le soleil est encore largement présent sur la plaine Colette Besson où les joueurs du Stade Rochelais commencent à retoucher enfin le ballon. Le long de la main courante, quelques supporters, dirigeants et autres membres du staff médical scrutent avec attention les premiers mouvements de leurs "protégés". Les réflexions sont sympathiques : "Il a des cannes celui-là." ; "Il ne s'est pas un peu étoffé lui ?". L'ambiance est joviale. Mais déjà, le travail et l'engagement sont au rendez-vous.
Prérentrée dans les Pyrénées
En fait, c'est sans ballon que la reprise avait eu lieu la semaine précédente dans les Pyrénées. Au programme : une "escapade" de cinq jours dans le massif si cher au Tarbais Serge Milhas, entraîneur du Stade Rochelais. "Le menu de ce raid, en autonomie totale, où nous dormions sous des tentes était complet. Il y a eu des grosses marches, du VTT, du canyoning ou encore des courses raid. Que des bonnes choses, bien dures", précise, amusé, le jeune entraîneur. "Outre les évidents apports physiques de cette période d'oxygénation et d'exercices, cette semaine nous a aussi permis d'intégrer plus facilement les nouveaux joueurs".
Un effectif stable
C'est principalement pour leur potentiel et leur capacité d'adaptation que les sept recrues ont été sélectionnées. Finalement, seuls six joueurs ont intégré l'équipe. Le jeune centre Argentin Javier Irazusta ayant dû arrêter net sa carrière durant la préparation en raison de problèmes de santé.
Avec environ 80% du groupe professionnel qui jouait déjà ensemble la saison dernière, un encadrement et des dirigeants inchangés, le Stade Rochelais évolue dans la continuité. Pour les joueurs comme pour les cadres techniques et le président Vincent Merling, cette stabilité doit permettre de répondre au défi d'un championnat difficile et homogène et même d'afficher certaines ambitions.
"Photo de famille"
L'effectif compte cette année 29 joueurs avec une moyenne d'âge de 24 ans. Un groupe jugé homogène avec des joueurs "interchangeables" selon l'entraîneur. "Nous allons avoir 30 matchs en 35 week-ends, nous aurons donc besoin de tout le monde. Ce sont avant tout de jeunes joueurs qui ont tous un potentiel à développer qui nous ont rejoints. Et puis nous n'hésiterons pas à faire appel à nos meilleurs éléments en formation. Ici, les recrues ne sont pas des stars. Nous ne sommes pas Toulon !", rappelle-t-il.
Mémo : le club toulonnais qui vient de redescendre en Pro D2 a réalisé cet été un recrutement particulièrement médiatisé avec notamment Tana Umaga, ex-capitaine des All Blacks engagé pour une "pige" de trois mois ; Dan Luger, l'ancien ailier de l'équipe d'Angleterre et Jean-Jacques Crenca, ancien pilier du XV tricolore.
Le jeu "à la rochelaise"
Arrivé il y a maintenant trois saisons, Serge Milhas et son alter ego Frédéric Uthurry prônent un jeu classique et rigoureux tout en encourageant les initiatives. "Il est impératif de respecter les fondamentaux. La mêlée, la défense et la touche sont des éléments incontournables. Ces bases réclament un travail permanent. À partir de là, quand les choses sont en place, tout le monde doit être capable de s'adapter aux velléités de chacun. Qu'on ose et qu'on ose encore". Un mode de jeu séduisant auquel visiblement les joueurs adhérent pleinement.
Chef de file de l'équipe, le capitaine et deuxième ligne Robert Mohr évoquait lors de la présentation officielle de l'équipe, le jeu ambitieux des Jaune et Noir. "Nous avons un projet de jeu très exigeant fait à la fois de rigueur et d'une envie de faire le spectacle. Nous ne sommes pas le genre d'équipe qui tape systématiquement au pied tous ses ballons et qui recherche la faute chez l'adversaire. La mise en place de notre jeu réclame du temps et de la cohésion. Cette année, l'effectif qui a peu bougé est un atout pour affirmer notre jeu. Je sais qu'on va en baver cette saison, mais je sais qu'on va aussi prendre du plaisir".
Du combat et des envolées, l'essence même du rugby, voilà résumée la volonté commune des Jaune et Noir. Un credo tout à fait louable mais qui par le passé a manqué d'efficacité sur la durée. Cette année, les joueurs et leurs entraîneurs comptent bien profiter de la stabilité du groupe pour gommer les "coups de moins de bien" des saisons précédentes. Les rencontres amicales du mois d'août face à Dax et au Métro-Racing, deux autres pensionnaires de Pro D2 et contre Saint-Nazaire de la Fédérale 1 se sont soldées par trois victoires. Ces résultats positifs devraient permettre à l'équipe d'aborder le championnat avec un bon capital confiance.
La maison Jaune et Noir : une histoire rochelaise
L'histoire du Stade Rochelais créé en 1896 est celle d'un lien étroit, très fort entre le club, sa ville et ses habitants. Aujourd'hui encore, il n'est pas rare de croiser les soirs de match dans les travées du stade Marcel Deflandre plusieurs générations d'une même famille unies par les couleurs Jaune et Noire.Et le lendemain midi, autour du "gigot-mojettes" dominical de mamie, c'est souvent le principal sujet de conversation ! Cette forte adhésion intergénérationnelle surprend. "À La Rochelle, j'ai découvert véritablement un esprit club. Moi qui viens du Sud-Ouest où le rugby est présent partout, je n'y ai pas connu pour autant une telle adhésion. J'ai trouvé ici des gens très attachés à leur équipe. Les joueurs et les dirigeants bien sûr mais aussi les supporters et les partenaires", confie Serge Milhas.
Vincent Merling : "le gardien du temple"
Ancien joueur, puis éducateur, président depuis 16 ans de l'association Atlantique Stade Rochelais, Vincent Merling, 55 ans, s'affirme comme le garant des vertus de la maison Jaune et Noir. "J'aime le rugby et surtout le Stade Rochelais. Ce club fait partie intégrante de ma vie. À mes yeux ce qui est essentiel dans ce club c'est la notion de partage. La formation et une identité forte, voilà les autres piliers du Stade Rochelais. Mon engagement dans la conduite de ce club est en fait mon acte citoyen". Avec un budget de 3,6 millions d'euros cette année dont 1,5 issus d'apports privés le club a su fédérer un important réseau de quelque 150 entreprises dont, bien entendu, Les Cafés Merling.
Situé autour de la 10e position pour les clubs de Pro D2, le budget des Jaune et Noir reste modeste. "Depuis plusieurs saisons, nous cherchons un mécène ayant une dimension nationale qui pourrait renforcer significativement notre budget. Nous travaillons beaucoup sur ce dossier, mais ce n'est pas simple. Il faut trouver quelqu'un qui partage pleinement les valeurs du Stade Rochelais. Nous voulons aussi que le club reste la propriété de l'association. Beaucoup de grands clubs appartiennent aujourd'hui à leur partenaire principal. Ici, ce n'est pas envisageable", explique avec franchise et fermeté le président Merling.
Une exigence aussi, à faire suivre sur le terrain. Première réponse samedi soir.
Mardi 25 juillet, fin d'après-midi, le soleil est encore largement présent sur la plaine Colette Besson où les joueurs du Stade Rochelais commencent à retoucher enfin le ballon. Le long de la main courante, quelques supporters, dirigeants et autres membres du staff médical scrutent avec attention les premiers mouvements de leurs "protégés". Les réflexions sont sympathiques : "Il a des cannes celui-là." ; "Il ne s'est pas un peu étoffé lui ?". L'ambiance est joviale. Mais déjà, le travail et l'engagement sont au rendez-vous.
Prérentrée dans les Pyrénées
En fait, c'est sans ballon que la reprise avait eu lieu la semaine précédente dans les Pyrénées. Au programme : une "escapade" de cinq jours dans le massif si cher au Tarbais Serge Milhas, entraîneur du Stade Rochelais. "Le menu de ce raid, en autonomie totale, où nous dormions sous des tentes était complet. Il y a eu des grosses marches, du VTT, du canyoning ou encore des courses raid. Que des bonnes choses, bien dures", précise, amusé, le jeune entraîneur. "Outre les évidents apports physiques de cette période d'oxygénation et d'exercices, cette semaine nous a aussi permis d'intégrer plus facilement les nouveaux joueurs".
Un effectif stable
C'est principalement pour leur potentiel et leur capacité d'adaptation que les sept recrues ont été sélectionnées. Finalement, seuls six joueurs ont intégré l'équipe. Le jeune centre Argentin Javier Irazusta ayant dû arrêter net sa carrière durant la préparation en raison de problèmes de santé.
Avec environ 80% du groupe professionnel qui jouait déjà ensemble la saison dernière, un encadrement et des dirigeants inchangés, le Stade Rochelais évolue dans la continuité. Pour les joueurs comme pour les cadres techniques et le président Vincent Merling, cette stabilité doit permettre de répondre au défi d'un championnat difficile et homogène et même d'afficher certaines ambitions.
"Photo de famille"
L'effectif compte cette année 29 joueurs avec une moyenne d'âge de 24 ans. Un groupe jugé homogène avec des joueurs "interchangeables" selon l'entraîneur. "Nous allons avoir 30 matchs en 35 week-ends, nous aurons donc besoin de tout le monde. Ce sont avant tout de jeunes joueurs qui ont tous un potentiel à développer qui nous ont rejoints. Et puis nous n'hésiterons pas à faire appel à nos meilleurs éléments en formation. Ici, les recrues ne sont pas des stars. Nous ne sommes pas Toulon !", rappelle-t-il.
Mémo : le club toulonnais qui vient de redescendre en Pro D2 a réalisé cet été un recrutement particulièrement médiatisé avec notamment Tana Umaga, ex-capitaine des All Blacks engagé pour une "pige" de trois mois ; Dan Luger, l'ancien ailier de l'équipe d'Angleterre et Jean-Jacques Crenca, ancien pilier du XV tricolore.
Le jeu "à la rochelaise"
Arrivé il y a maintenant trois saisons, Serge Milhas et son alter ego Frédéric Uthurry prônent un jeu classique et rigoureux tout en encourageant les initiatives. "Il est impératif de respecter les fondamentaux. La mêlée, la défense et la touche sont des éléments incontournables. Ces bases réclament un travail permanent. À partir de là, quand les choses sont en place, tout le monde doit être capable de s'adapter aux velléités de chacun. Qu'on ose et qu'on ose encore". Un mode de jeu séduisant auquel visiblement les joueurs adhérent pleinement.
Chef de file de l'équipe, le capitaine et deuxième ligne Robert Mohr évoquait lors de la présentation officielle de l'équipe, le jeu ambitieux des Jaune et Noir. "Nous avons un projet de jeu très exigeant fait à la fois de rigueur et d'une envie de faire le spectacle. Nous ne sommes pas le genre d'équipe qui tape systématiquement au pied tous ses ballons et qui recherche la faute chez l'adversaire. La mise en place de notre jeu réclame du temps et de la cohésion. Cette année, l'effectif qui a peu bougé est un atout pour affirmer notre jeu. Je sais qu'on va en baver cette saison, mais je sais qu'on va aussi prendre du plaisir".
Du combat et des envolées, l'essence même du rugby, voilà résumée la volonté commune des Jaune et Noir. Un credo tout à fait louable mais qui par le passé a manqué d'efficacité sur la durée. Cette année, les joueurs et leurs entraîneurs comptent bien profiter de la stabilité du groupe pour gommer les "coups de moins de bien" des saisons précédentes. Les rencontres amicales du mois d'août face à Dax et au Métro-Racing, deux autres pensionnaires de Pro D2 et contre Saint-Nazaire de la Fédérale 1 se sont soldées par trois victoires. Ces résultats positifs devraient permettre à l'équipe d'aborder le championnat avec un bon capital confiance.
La maison Jaune et Noir : une histoire rochelaise
L'histoire du Stade Rochelais créé en 1896 est celle d'un lien étroit, très fort entre le club, sa ville et ses habitants. Aujourd'hui encore, il n'est pas rare de croiser les soirs de match dans les travées du stade Marcel Deflandre plusieurs générations d'une même famille unies par les couleurs Jaune et Noire.Et le lendemain midi, autour du "gigot-mojettes" dominical de mamie, c'est souvent le principal sujet de conversation ! Cette forte adhésion intergénérationnelle surprend. "À La Rochelle, j'ai découvert véritablement un esprit club. Moi qui viens du Sud-Ouest où le rugby est présent partout, je n'y ai pas connu pour autant une telle adhésion. J'ai trouvé ici des gens très attachés à leur équipe. Les joueurs et les dirigeants bien sûr mais aussi les supporters et les partenaires", confie Serge Milhas.
Vincent Merling : "le gardien du temple"
Ancien joueur, puis éducateur, président depuis 16 ans de l'association Atlantique Stade Rochelais, Vincent Merling, 55 ans, s'affirme comme le garant des vertus de la maison Jaune et Noir. "J'aime le rugby et surtout le Stade Rochelais. Ce club fait partie intégrante de ma vie. À mes yeux ce qui est essentiel dans ce club c'est la notion de partage. La formation et une identité forte, voilà les autres piliers du Stade Rochelais. Mon engagement dans la conduite de ce club est en fait mon acte citoyen". Avec un budget de 3,6 millions d'euros cette année dont 1,5 issus d'apports privés le club a su fédérer un important réseau de quelque 150 entreprises dont, bien entendu, Les Cafés Merling.
Situé autour de la 10e position pour les clubs de Pro D2, le budget des Jaune et Noir reste modeste. "Depuis plusieurs saisons, nous cherchons un mécène ayant une dimension nationale qui pourrait renforcer significativement notre budget. Nous travaillons beaucoup sur ce dossier, mais ce n'est pas simple. Il faut trouver quelqu'un qui partage pleinement les valeurs du Stade Rochelais. Nous voulons aussi que le club reste la propriété de l'association. Beaucoup de grands clubs appartiennent aujourd'hui à leur partenaire principal. Ici, ce n'est pas envisageable", explique avec franchise et fermeté le président Merling.
Une exigence aussi, à faire suivre sur le terrain. Première réponse samedi soir.
Rendez-vous
Match au Stade Marcel Deflandre à La Rochelle, samedi 2 septembre à 18h30. Contact Stade rochelais : 05 46 43 14 05.
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Réagir : contacter Xavier Laleu - N.M - ubacto - Publié le : 31-Aut-2006