Arts de la rue, arts des cités ? : colloque à La Rochelle jeudi 29 et vendredi 30 mars
À l'initiative de l'Astrolabe, un collectif composé du Centre Intermondes, de l'Université de La Rochelle et de l'Espace culture universitaire et du Centre national des arts de la rue de Cognac, la Fac de lettres accueille ce colloque national qui s'intéressera notamment : à la pratique des arts de la rue ; à son rôle au sein de la cité et de l'espace urbain et à sa contribution au développement d'un "vivre ensemble" plus harmonieux.

Cet événement illustre parfaitement le travail mené depuis la rentrée 2006 par Jean-Michel Perez, le nouveau directeur de l'Astrolabe qui souhaite développer les collaborations artistiques et placer l'artiste ainsi que sa relation avec les habitants de Mireuil au coeur du nouveau projet culturel. Actuellement par exemple, le photographe Julien Chaume est en résidence dans le quartier avec son studio mobile et compose au fil des jours une étonnante galerie de portraits des résidents du quartier qui est exposée à La Passerelle. Mercredi 28 mars, l'association "Ne Pas Plier" sera également à La Rochelle pour présenter dans le cadre d'une conférence-débat son projet de création d'un "Chemin de Randonnée Urbain".

Par ailleurs, ce colloque fait aussi écho à l'engagement du collectif d'artistes Les Anges Rebelles dans le cadre de l'accompagnement du programme de rénovation urbaine du quartier avec notamment "Le voyage de Gavarni" en 2005, l'opéra "Là-bas peut-être" cet été, les résidences de Moleque de Rua et des Voukoum et en septembre dernier la première du calendrier 4x21 avec Royal De Luxe.

Colloque 28 et 29 mars : Pendant deux jours, des artistes, des compagnies de rue, des urbanistes, des sociologues, des économistes vont plancher sus les relations entre art urbain et développement des villes. Ils débattront autour de quatre tables rondes : "Que sont les arts de la rue devenus ?" ; "Les Aarts de la rue ou la réinvention de l'urbanité" ; "arts de la rue et culture(s) de quartiers, quelle dialectique ?" et "Quelle économie pour les arts de la rue aujourd'hui ?". Différents ateliers sont aussi ouverts pour que les participants dialoguent et échangent autour de leurs expériences.

À l'extérieur, pour illustrer la riche diversité de cette discipline, l'art sera aussi dans la rue. Sur le parvis de la FLASH où se tient le colloque, la compagnie Ilotopie présente ses "Embryons urbains", un village-spectacle qui s'ouvre aux passants et aux spectateurs pendant deux jours.
Jeudi 29 mars à 20h30, rendez-vous devant l'Astrolabe à Mireuil avec une présentation d'extraits de "L'Âge d'Airain", un spectacle en cours de création qui réunit les compagnies Davasi, K et Patrick Chappet autour d'un corps à corps qui se joue entre fusion du métal, musiques, fildefériste, percussions et échasses...
jeudi 29 et vendredi 30 mars à l'Université de La Rochelle, FLASH. Contact à l'Astrolabe au 05 46 67 47 67. Programme des spectacles à consulter avec celui des "Étudiants à l'affiche" sur le site de l'Université.
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Musique et danse : un schéma pour les écoles de la Communauté d'Agglomération de La Rochelle
Il y a quelques années, le Conservatoire de La Rochelle et les écoles municipales de musique et de danse étaient gérées par les différentes communes. En 2002, cette gestion a été confiée à la Communauté d'Agglomération de La Rochelle qui est aujourd'hui le "chef d'orchestre" d'un réseau de dix écoles qui accueillent environ 2 650 élèves, dont un millier pour le Conservatoire rochelais.
En 2004, l'étude réalisée par la CdA avait permis de faire un état des lieux notamment sur les offres de pratiques comprises entre deux et une douzaine de disciplines selon les écoles. Les partenaires du réseau : CdA, mairies, équipes pédagogiques, coordinateurs et bénévoles ont travaillé à l'élaboration d'un "schéma communautaire de développement de la musique et de la danse". Ils se sont donnés trois grands objectifs : harmoniser la pédagogie et les tarifs ; proposer un enseignement de qualité tout en respectant l'identité de chaque école et offrir un enseignement musical et chorégraphique au plus grand nombre.

Défini pour une durée de trois ans, ce schéma qui a été officiellement adopté début mars 2007 est déjà engagé puisqu'il concerne la période 2006-2008. Il précise le niveau de l'aide financière accordée par l'Agglomération selon trois "familles" de structures. La première est le Conservatoire de La Rochelle qui est le centre pédagogique de ressources du réseau. La seconde est celle des écoles-ressources qui proposent au moins dix pratiques instrumentales ainsi que deux en danse et qui recevront 290 euros par an par élève. La troisième regroupe les écoles territoriales des petites communes comme Sainte-Soulle et L'Houmeau qui jouent la carte de la proximité et qui bénéficieront d'un soutien de 168 euros, toujours par an et par élève.

Sur le terrain, la mise en réseau des écoles et en particulier l'harmonisation des tarifs ont déjà permis de toucher un plus large public qui se traduit par une augmentation de 10% des élèves dans les établissements de la CdA. Du côté des projets, les élus ont rappelé que la Communauté d'Agglomération avait besoin de bâtiments pour accueillir les élèves dont les effectifs augmentent. Dans ce cadre des nouvelles installations pourraient être construites à Esnandes et à Marsilly. Par ailleurs, les locaux du Conservatoire de la rue Villeneuve attendent un nécessaire "lifting". Au-delà du dynamisme de l'ensemble instrumental C'd'Accord qui se produit en formation à géométrie variable selon les concerts, la création d'un orchestre communautaire devrait rapidement être à l'ordre du jour pour soutenir l'offre de diffusion au sein de la CdA.

Témoignage, la réaction d'un président d'une école de l'Agglomération : le point de vue de Michel Duchemin, président de l'Espace musique de l'école Sainte-Cécile de Lagord sur l'évolution du statut lié au nouveau schéma communautaire. "On dépend toujours de celui qui paie. L'école est désormais sous la coupe des 18 décideurs de la CdA. Il y a comme dans tout, des avantages : fonctionnement en réseau, mutualisation des moyens, échanges et projets musicaux communs, ouverture sur les autres ; et aussi de nouvelles contraintes, administratives par exemple. Il faut désormais travailler par écrit pour que le conseil communautaire apprécie une demande. Je crois que c'est globalement une bonne chose. Cela institutionnalise l'école et la tire vers le haut. De plus, l'école garde son identité, son indépendance de gestion et de stratégie. Je suis donc très confiant sur l'avenir de ce réseau."
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