Temps gris et humide aujourd'hui à La Rochelle et en Charente-Maritime pour le premier tour des élections municipales et cantonales 2008. À l'attention de celles et ceux qui se promènent sur internet en ce dimanche de mars en se demandant s'ils iront à la chasse aux escargots, nous lançons un ultime appel pour convaincre les abstentionnistes potentiels. Le plus bel éloge que l'on peut faire aux candidates et aux candidats qui se sont engagés est de voter, aujourd'hui 9 mars 2008 dès le premier tour. Dernier zoom sur les enjeux à La Rochelle et prochain rendez-vous autour des premiers résultats dans les communes et les cantons !
À La Rochelle mais aussi à Périgny, nous avons assisté à de nombreuses présentations : celles des équipes et celles des programmes. Nous n'avons pas souhaité extraire chez les unes, les uns ou les autres deux ou trois points sans avoir le temps de les replacer dans leur contexte ou bien d'analyser les sujets en profondeur. Un projet, un programme est un ensemble cohérent. C'est pourquoi, nous avons choisi de suivre la campagne, à notre mesure, au rythme des rendez-vous. Nous avons publié très régulièrement les dates des réunions et aussi l'adresse des blogs et des sites internet dans lesquels les candidats défendent leurs bilans ou leurs alternatives.
Indispensable pour (re)faire le point : "la liste des listes". Retrouver tous les candidats aux élections municipales de mars 2008 dans les communes de plus 3500 habitants en Charente-Maritime ainsi que les adresses des sites et des blogs de campagne.
L'engagement des candidats
Concernant les équipes, elles reflètent toutes la diversité. Au-delà de l'analyse comptable, des moyennes d'âge et même de la place accordée aux candidats les plus jeunes. Quelle que soit leur étiquette ou leur sensibilité, les femmes et les hommes que nous avons rencontrés sont motivés. L'attrait du pouvoir, pensez-vous ? Non, très majoritairement par l'envie de s'impliquer dans leur commune ou leur département. Notre proximité avec les élus comme avec les nouveaux candidats de tous bords depuis près de quatre ans nous permet de rappeler qu'ils font un réel travail de terrain, que leurs journées sont longues, qu'ils assument leurs responsabilités, qu'ils ont des idées et des idéaux. Et le plus bel éloge à leur engagement est de voter, aujourd'hui dimanche 9 mars, dès le premier tour.
La campagne rochelaise
À La Rochelle, les candidats sont partis en campagne les uns après les autres. L'équipe sortante de Maxime Bono forte de son union à gauche et du soutien de non-inscrits dont l'emblématique Charles Kloboukoff, patron de Léa Nature, une entreprise engagée dans l'éco-gestion et l'éco-citoyenneté ont rythmé le calendrier dès le mois de janvier dans tous les quartiers ainsi que dans le cadre de réunions thématiques pour le grand public comme pour les professionnels. Un travail de fond pour lutter contre l'abstention et motiver les électeurs qui pourraient croire que "tout est joué d'avance" et pour défendre le bilan de la mandature 2001 - 2008. Dans une seconde phase, c'est l'intitulé du programme présenté en février : "Un projet d'avance, la Rochelle 2008-1015" qui a clairement répondu à celles et ceux qui ont fait de l'immobilisme de l'actuelle équipe un argument de campagne. À ses détracteurs qui affirment que La Rochelle, ex-rebelle est aujourd'hui endormie, Maxime Bono répond : non ! Et dresse dans le détail, à la fois le chemin parcouru et celui, qui reste à faire. De nombreux points du projet pour la prochaine mandature apportent des réponses aux interpellations.
Du côté de l'U.M.P Dominique Morvant, ce sont les jeunes de la liste, une dizaine, très motivés qui ont souhaité ouvrir la campagne. Cette jeune garde est sûrement l'une des meilleures armes de campagne de la candidate de droite qui a pris la tête d'une liste présentée comme assez peu politique dans laquelle la moitié des candidats n'est pas issue des rangs d'un parti. Dominique Morvant est volontairement "partie tard" avec la volonté de faire une campagne courte et forte avec comme objectif de provoquer un second tour. Dans la dernière ligne droite, les soutiens du secrétaire d'État aux transports Dominique Bussereau ; ainsi que de Jean-Pierre Raffarin vendredi 7 mars ont recentré, après un temps de campagne moins marqué politiquement, le message en direction des électeurs traditionnels de la droite. Le canton de Dominique Morvant sera renouvelable en 2010. Une de ses colistières de la "jeune garde", Sally Chadjaa, tout juste trente ans se présente dans le 2e canton, tradionnellement ancré à gauche.
Candidate du MoDem à La Rochelle aux législatives de 2007, Élisabeth Delorme avait annoncé très tôt la constitution d'une liste alternative face aux deux candidats du traditionnel clivage gauche-droite dans le cadre de la création du nouveau parti de François Bayrou pour les municipales de La Rochelle. C'est Marie-Laure Tissandier, médecin urgentiste à l'hôpital de La Rochelle qui a pris la tête de la liste, la première à avoir présenté officiellement son projet. L'équipe est composée de candidats issus de différents courants politiques ou associatifs, aussi bien de sensibilité de droite que de gauche ; majoritairement non-inscrits au MoDem ou très récemment, et rarement issus des rangs de l'ex-U.D.F. C'est autour de cette diversité qu'ils ont confronté leurs points de vue et travaillé dans le cadre d'ateliers thématiques pour construire leur "programme commun" qui place l'humain au coeur du projet et des solutions. Le MoDem souhaite faire entrer des élus au conseil minicipal pour y construire une force de proposition, de vigilance et si nécessaire d'opposition constructive espère un second tour.
Trois listes dont la candidature a été annoncée assez tard représentent "la gauche de la gauche" rochelaise, nous avons rencontré Antoine Collin, professeur à l'Université de La Rochelle, tête de la liste Lutte Ouvrière. Une candidature qui s'inscrit dans une logique de vote contestataire pour dénoncer la politique de Nicolas Sarkozy. Et un objectif, même si le bilan de l'actuelle majorité municipale, de gauche apparaît comme positif sur de nombreux points : faire entrer des élus dans le prochain conseil municipal pour être "les yeux et les oreilles" des travailleurs et les défendre au moment des choix.
Les enjeux à La Rochelle
Pour Maxime Bono, maire sortant, la barre est placée très haut. En 2001, il a été élu au premier tour avec 67,36% des suffrages ! Dimanche 9 mars, une réélection dès le premier tour est indispensable pour obtenir une victoire franche. Ses adversaires espèrent bien de leur côté un second tour ; et au moins de minimiser le pourcentage des voix acquises par la liste majoritaire pour faire entrer leurs candidats au conseil municipal.
Dans un contexte de multiplication des candidatures avec sept listes au premier tour, la mobilisation sera déterminante, l'abstention restant la principale adversaire de toutes les candidates et de tous les candidats. À droite, Dominique Morvant, même si elle a fait une campagne très locale, avant tout centrée sur le bilan de Maxime Bono avec qui elle aurait aimé avoir un face-à-face dès le premier tour et sur son "contre-programme" risque de faire les frais de la vague rose annoncée. D'autant plus que, comme partout en France, l'impact de la candidature de la liste du nouveau MoDem peut modifier l'arithmétique électorale si elle arrive à séduire différents "profils" d'électeurs. Ceux qui ont voté pour François Bayrou au premier tour de la présidentielle 2007, ils étaient 18,22 % à La Rochelle mais seulement 5,93% aux législatives. Des électeurs de droite qui ont décidé de sanctionner la politique de Sarkozy. Et des électeurs de gauche qui estiment que la majorité sortante rochelaise, trop bien installée dans ses habitudes, doit être piqué au vif. En 2001, l'U.D.F et le R.P.R avaient présenté chacun une liste et réunis respectivement 14.93% et 10.21% des voix.
Indispensable pour (re)faire le point : "la liste des listes". Retrouver tous les candidats aux élections municipales de mars 2008 dans les communes de plus 3500 habitants en Charente-Maritime ainsi que les adresses des sites et des blogs de campagne.
L'engagement des candidats
Concernant les équipes, elles reflètent toutes la diversité. Au-delà de l'analyse comptable, des moyennes d'âge et même de la place accordée aux candidats les plus jeunes. Quelle que soit leur étiquette ou leur sensibilité, les femmes et les hommes que nous avons rencontrés sont motivés. L'attrait du pouvoir, pensez-vous ? Non, très majoritairement par l'envie de s'impliquer dans leur commune ou leur département. Notre proximité avec les élus comme avec les nouveaux candidats de tous bords depuis près de quatre ans nous permet de rappeler qu'ils font un réel travail de terrain, que leurs journées sont longues, qu'ils assument leurs responsabilités, qu'ils ont des idées et des idéaux. Et le plus bel éloge à leur engagement est de voter, aujourd'hui dimanche 9 mars, dès le premier tour.
La campagne rochelaise
À La Rochelle, les candidats sont partis en campagne les uns après les autres. L'équipe sortante de Maxime Bono forte de son union à gauche et du soutien de non-inscrits dont l'emblématique Charles Kloboukoff, patron de Léa Nature, une entreprise engagée dans l'éco-gestion et l'éco-citoyenneté ont rythmé le calendrier dès le mois de janvier dans tous les quartiers ainsi que dans le cadre de réunions thématiques pour le grand public comme pour les professionnels. Un travail de fond pour lutter contre l'abstention et motiver les électeurs qui pourraient croire que "tout est joué d'avance" et pour défendre le bilan de la mandature 2001 - 2008. Dans une seconde phase, c'est l'intitulé du programme présenté en février : "Un projet d'avance, la Rochelle 2008-1015" qui a clairement répondu à celles et ceux qui ont fait de l'immobilisme de l'actuelle équipe un argument de campagne. À ses détracteurs qui affirment que La Rochelle, ex-rebelle est aujourd'hui endormie, Maxime Bono répond : non ! Et dresse dans le détail, à la fois le chemin parcouru et celui, qui reste à faire. De nombreux points du projet pour la prochaine mandature apportent des réponses aux interpellations.
Du côté de l'U.M.P Dominique Morvant, ce sont les jeunes de la liste, une dizaine, très motivés qui ont souhaité ouvrir la campagne. Cette jeune garde est sûrement l'une des meilleures armes de campagne de la candidate de droite qui a pris la tête d'une liste présentée comme assez peu politique dans laquelle la moitié des candidats n'est pas issue des rangs d'un parti. Dominique Morvant est volontairement "partie tard" avec la volonté de faire une campagne courte et forte avec comme objectif de provoquer un second tour. Dans la dernière ligne droite, les soutiens du secrétaire d'État aux transports Dominique Bussereau ; ainsi que de Jean-Pierre Raffarin vendredi 7 mars ont recentré, après un temps de campagne moins marqué politiquement, le message en direction des électeurs traditionnels de la droite. Le canton de Dominique Morvant sera renouvelable en 2010. Une de ses colistières de la "jeune garde", Sally Chadjaa, tout juste trente ans se présente dans le 2e canton, tradionnellement ancré à gauche.
Candidate du MoDem à La Rochelle aux législatives de 2007, Élisabeth Delorme avait annoncé très tôt la constitution d'une liste alternative face aux deux candidats du traditionnel clivage gauche-droite dans le cadre de la création du nouveau parti de François Bayrou pour les municipales de La Rochelle. C'est Marie-Laure Tissandier, médecin urgentiste à l'hôpital de La Rochelle qui a pris la tête de la liste, la première à avoir présenté officiellement son projet. L'équipe est composée de candidats issus de différents courants politiques ou associatifs, aussi bien de sensibilité de droite que de gauche ; majoritairement non-inscrits au MoDem ou très récemment, et rarement issus des rangs de l'ex-U.D.F. C'est autour de cette diversité qu'ils ont confronté leurs points de vue et travaillé dans le cadre d'ateliers thématiques pour construire leur "programme commun" qui place l'humain au coeur du projet et des solutions. Le MoDem souhaite faire entrer des élus au conseil minicipal pour y construire une force de proposition, de vigilance et si nécessaire d'opposition constructive espère un second tour.
Trois listes dont la candidature a été annoncée assez tard représentent "la gauche de la gauche" rochelaise, nous avons rencontré Antoine Collin, professeur à l'Université de La Rochelle, tête de la liste Lutte Ouvrière. Une candidature qui s'inscrit dans une logique de vote contestataire pour dénoncer la politique de Nicolas Sarkozy. Et un objectif, même si le bilan de l'actuelle majorité municipale, de gauche apparaît comme positif sur de nombreux points : faire entrer des élus dans le prochain conseil municipal pour être "les yeux et les oreilles" des travailleurs et les défendre au moment des choix.
Les enjeux à La Rochelle
Pour Maxime Bono, maire sortant, la barre est placée très haut. En 2001, il a été élu au premier tour avec 67,36% des suffrages ! Dimanche 9 mars, une réélection dès le premier tour est indispensable pour obtenir une victoire franche. Ses adversaires espèrent bien de leur côté un second tour ; et au moins de minimiser le pourcentage des voix acquises par la liste majoritaire pour faire entrer leurs candidats au conseil municipal.
Dans un contexte de multiplication des candidatures avec sept listes au premier tour, la mobilisation sera déterminante, l'abstention restant la principale adversaire de toutes les candidates et de tous les candidats. À droite, Dominique Morvant, même si elle a fait une campagne très locale, avant tout centrée sur le bilan de Maxime Bono avec qui elle aurait aimé avoir un face-à-face dès le premier tour et sur son "contre-programme" risque de faire les frais de la vague rose annoncée. D'autant plus que, comme partout en France, l'impact de la candidature de la liste du nouveau MoDem peut modifier l'arithmétique électorale si elle arrive à séduire différents "profils" d'électeurs. Ceux qui ont voté pour François Bayrou au premier tour de la présidentielle 2007, ils étaient 18,22 % à La Rochelle mais seulement 5,93% aux législatives. Des électeurs de droite qui ont décidé de sanctionner la politique de Sarkozy. Et des électeurs de gauche qui estiment que la majorité sortante rochelaise, trop bien installée dans ses habitudes, doit être piqué au vif. En 2001, l'U.D.F et le R.P.R avaient présenté chacun une liste et réunis respectivement 14.93% et 10.21% des voix.
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Réagir : contacter Nathalie Métayer - ubacto - Publié le : 09-Mar-2008