[ carnets de campagne ]
Municipales et cantonales 2008 : 2e tour en Charente-MaritimeRochefort, Saintes, Aytré, Saint-Pierre d'Oléron... Les cantons renouvelables. Aujourd'hui, dimanche 16 mars 2008, si un second tour est nécessaire pour départager les candidats dans votre commune ou votre canton, ne restez pas sans voix, choisissez et votez ! L'abstention est l'adversaire le plus redoutable pour tous les candidats, quelle que soit leur sensibilité politique. En attendant les premiers résultats dont certains ne seront connus que très tard dans la soirée de dimanche ou dans la nuit du 16 au 17mars, un dernier zoom sur le 2e tour des municipales à Rochefort, Saintes, Saint-Pierre d'Oléron, Aytré... Et quelques clés pour comprendre l'arithmétique, très particulière, des cantonales en Charente-Maritime.
© photo : Richard Villalon - Fotolia
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Au fil de l'actualité : les résultats, les agendas, les conférences, les festvals, à l'affiche... À suivre, presque au jour le jour "à la une" sur ubacto.
Le mémo : retrouver sur ubacto l'intégralité des listes qui étaient présentes au 1er tour dans les villes de plus de 3500 habitants.
Retour sur l'actualité des élections : les [ carnets de campagne] 2008.
Le blog de Pierre Garat. Après avoir suivi la campagne, Pierre Garat, un jeune rochelais, étudiant à Poitiers a commenté les résultats du premier tour sur le blog qu'il a créé pour les élections de mars 2008 en Charente-Maritime.
Duel municipal à Rochefort
Le résultat du duel du 2e tour sera très attendu dimanche soir. À Rochefort, Bernard Grasset maire sortant P.S et sa liste d'union à gauche affronteront l'équipe de Gérard Pons, le candidat dissident de l'U.M.P, finalement seul en lice. Faute d'accord sur la fusion qu'elle souhaitait pour le 2e tour, Dominique Rabelle, la candidate officielle du parti présidentiel a décidé de se désister pour ne pas provoquer de triangulaire en appelant à voter pour la liste Pons.
Les socialistes Maxime Bono, réélu maire de La Rochelle au premier tour et la présidente de Région Ségolène Royal sont venus à Rochefort soutenir Bernard Grasset, le bilan de sa mandature 2001 - 2008 et ont rappelé la qualité des relations entre la cité rochefortaise et leurs collectivités.
Le score risque d'être serré, le taux de participation sera déterminant et c'est bien le poids de la mobilisation des électeurs potentiels de chaque équipe candidate qui est la clé de ce scrutin.
Municipales
Une quadrangulaire dans le département opposera dimanche à Saint-Pierre d'Oléron : "Bien vivre à Oléron" avec Christophe Sueur ; "Réussir ensemble" avec Patrick Moquet ; la "Liste d'union pour l'avenir de Saint-Pierre d'Oléron de Maurice Pitaud ; "Se rassembler pour le renouveau de Saint Pierre - l'accent d'ici", la liste née de la fusion entre Jean-Louis Vigner et Julien Papineau !
Il y aura des triangulaires : à Aytré entre la liste de la candidate P.S Suzanne Tallard ; celle de Gérard Blanchier P.C, tête d'une liste divers gauche et sur leur droite, Gérard Bournet. À Saintes également : c'est finalement un dernier round à trois entre la maire sortante U.M.P Bernadette Schmitt, le socialiste Jean Rouger pour lequel le P.R.G Philippe Callaud qui s'est finalement désisté a appelé à voter ; et Jean-Philippe Ardouin, candidat de la liste du MoDem. Différentes alliances ont été tentées, parfois même annoncées un peu prématurément à Saintes comme la fusion, avortée entre le MoDem et le P.R.G... Ou bien celle entre le P.S et le MoDem... Vu de La Rochelle, c'est encore un peu flou, espérons que les électeurs de Saintes arriveront à s'y retrouver !
Mémo, résultats du premier tour
Lire aussi : La Rochelle, Dompierre-sur-Mer, Périgny, Châtelaillon-Plage... les premiers résultats, dimanche 9 mars.
Ils sont réélus au premier tour : À La Tremblade et sans surprise la "Liste d'intérêt communal", de Jean-Pierre Tallieu, maire sortant de droite qui était associé cette année à François Patsouris P.R.G et jusque-là conseiller d'opposition a réuni 69,99% des suffrages. À Royan, le député U.M.P Didier Quentin l'a remporté assez facilement avec 54,84% des suffrages. Également pour la candidate P.R.G Marie-Claude Bridonneau à Angoulins-sur-Mer avec 59,20% des voix. Avec 100% des suffrages à Puilboreau où Jack Proust, P.R.G était le seul candidat en lice...
Jonzac, mairie et présidence du Conseil Général...
Claude Belot a été réélu à Jonzac dimanche 9 mars au premier tour avec 55,43% des voix. Maire de Jonzac, il avait laissé son siège à son adjoint pour respecter le non-cumul des mandats. Même si celui-ci n'est plus d'actualité, il a annoncé qu'il ne briguerait pas la présidence du Conseil Général en cas de victoire à la mairie.
Cantonales : quelle sera la couleur politique du Conseil Général ?
À moins que Claude Belot ne revienne sur sa décision, c'est Dominique Bussereau qui devrait se présenter, à droite, à sa succession à la tête du département. Actuel secrétaire d'État aux transports, élu maire de Saint-Georges de Didonne au premier tour avec 55,23% des suffrages, il est conseiller général dans un canton qui n'était pas à renouveler. Il devrait, en cas d'élection, démissionner de son poste au gouvernement pour se consacrer à ses mandats locaux.
Si le département bascule réellement à gauche à l'issue du scrutin de dimanche ; et surtout après de l'élection du président dans les jours qui suivent, c'est le socialiste Bernard Lalande que les candidats élus sous une bannière d'union P.S et P.R.G éliront à la tête du Conseil général.
Charente-Maritime : l'exception départementale.
En 2004, lors de la dernière élection cantonale partielle, la gauche avait théoriquement remporté 27 cantons sur les 51 que compte la Charente-Maritime, les 24 autres revenants à la droite. Elle détenait donc un siège de plus que le seuil de 26 fixé pour avoir la majorité absolue.
Pourtant, une étonnante équation et une voix avait permis la réélection à la présidence du Conseil Général de l'U.M.P Claude Belot !
Différentes analyses sont proposées pour expliquer cette arithmétique locale. La plus communément admise est celle du choix d'électrons libres de la gauche, encartés ou "non inscrits" du sud du département où les soutiens de Claude Belot, ex-U.D.F qui a rejoint l'U.M.P dépassent la logique des partis. D'autres avancent une "répartition", au moins informelle et issue de la tradition radicale entre le nord du département, avec depuis "les années Crépeau" un bastion de gauche rochelais ; et le sud, traditionnellement à droite et de centre droit... Peut-être cette "intelligence territoriale" à laquelle Claude Belot fait référence presque mécaniquement à chacune de ses interventions quand il présente des dossiers et des projets fédérateurs pour lesquels toutes les collectivités travaillent ensemble.
Pour Maxime Bono P.S, député maire de La Rochelle que nous avons questionné, il n'existe, bien entendu, pas d'entente et la gauche qui est partie plus unie qu'en 2004 pour les cantonales espère bien décrocher la présidence du Conseil Général. Ceci étant posé, Maxime Bono a rappelé qu'il entretenait avec Claude Belot de bonnes relations, précisant que cette qualité était nécessaire, au-delà des clivages politiques pour faire avancer les projets. Il a également indiqué qu'il n'était pas présent lors de la campagne des cantonales aux côtés des candidats de gauche ; tout comme Claude Belot aux côtés de ceux de droite. Et que les cantonales étaient une série de duels très locaux.
Les comptes pour 2008 : on notera que la répartition des sièges peut rester stable puisque 3 cantons peuvent changer de bord de chaque côté. Par contre, les candidats qui seront élus le 16 mars 2008 ont des "profils" différents que ceux de 2004 et ils seront normalement plus "disciplinés" lors de l'élection du nouveau président. Par ailleurs, la personnalité de Dominique Bussereau peut jouer, aussi bien en misant sur sa capacité à mobiliser des soutiens, là encore au-delà des étiquettes politiques. Ou bien son implication dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy peut écarter toute tentation à jouer le consensus ou "l'ouverture", même à la "charentaise".
Au fil de l'actualité : les résultats, les agendas, les conférences, les festvals, à l'affiche... À suivre, presque au jour le jour "à la une" sur ubacto.
Le mémo : retrouver sur ubacto l'intégralité des listes qui étaient présentes au 1er tour dans les villes de plus de 3500 habitants.
Retour sur l'actualité des élections : les [ carnets de campagne] 2008.
Le blog de Pierre Garat. Après avoir suivi la campagne, Pierre Garat, un jeune rochelais, étudiant à Poitiers a commenté les résultats du premier tour sur le blog qu'il a créé pour les élections de mars 2008 en Charente-Maritime.
Duel municipal à Rochefort
Le résultat du duel du 2e tour sera très attendu dimanche soir. À Rochefort, Bernard Grasset maire sortant P.S et sa liste d'union à gauche affronteront l'équipe de Gérard Pons, le candidat dissident de l'U.M.P, finalement seul en lice. Faute d'accord sur la fusion qu'elle souhaitait pour le 2e tour, Dominique Rabelle, la candidate officielle du parti présidentiel a décidé de se désister pour ne pas provoquer de triangulaire en appelant à voter pour la liste Pons.
Les socialistes Maxime Bono, réélu maire de La Rochelle au premier tour et la présidente de Région Ségolène Royal sont venus à Rochefort soutenir Bernard Grasset, le bilan de sa mandature 2001 - 2008 et ont rappelé la qualité des relations entre la cité rochefortaise et leurs collectivités.
Le score risque d'être serré, le taux de participation sera déterminant et c'est bien le poids de la mobilisation des électeurs potentiels de chaque équipe candidate qui est la clé de ce scrutin.
Municipales
Une quadrangulaire dans le département opposera dimanche à Saint-Pierre d'Oléron : "Bien vivre à Oléron" avec Christophe Sueur ; "Réussir ensemble" avec Patrick Moquet ; la "Liste d'union pour l'avenir de Saint-Pierre d'Oléron de Maurice Pitaud ; "Se rassembler pour le renouveau de Saint Pierre - l'accent d'ici", la liste née de la fusion entre Jean-Louis Vigner et Julien Papineau !
Il y aura des triangulaires : à Aytré entre la liste de la candidate P.S Suzanne Tallard ; celle de Gérard Blanchier P.C, tête d'une liste divers gauche et sur leur droite, Gérard Bournet. À Saintes également : c'est finalement un dernier round à trois entre la maire sortante U.M.P Bernadette Schmitt, le socialiste Jean Rouger pour lequel le P.R.G Philippe Callaud qui s'est finalement désisté a appelé à voter ; et Jean-Philippe Ardouin, candidat de la liste du MoDem. Différentes alliances ont été tentées, parfois même annoncées un peu prématurément à Saintes comme la fusion, avortée entre le MoDem et le P.R.G... Ou bien celle entre le P.S et le MoDem... Vu de La Rochelle, c'est encore un peu flou, espérons que les électeurs de Saintes arriveront à s'y retrouver !
Mémo, résultats du premier tour
Lire aussi : La Rochelle, Dompierre-sur-Mer, Périgny, Châtelaillon-Plage... les premiers résultats, dimanche 9 mars.
Ils sont réélus au premier tour : À La Tremblade et sans surprise la "Liste d'intérêt communal", de Jean-Pierre Tallieu, maire sortant de droite qui était associé cette année à François Patsouris P.R.G et jusque-là conseiller d'opposition a réuni 69,99% des suffrages. À Royan, le député U.M.P Didier Quentin l'a remporté assez facilement avec 54,84% des suffrages. Également pour la candidate P.R.G Marie-Claude Bridonneau à Angoulins-sur-Mer avec 59,20% des voix. Avec 100% des suffrages à Puilboreau où Jack Proust, P.R.G était le seul candidat en lice...
Jonzac, mairie et présidence du Conseil Général...
Claude Belot a été réélu à Jonzac dimanche 9 mars au premier tour avec 55,43% des voix. Maire de Jonzac, il avait laissé son siège à son adjoint pour respecter le non-cumul des mandats. Même si celui-ci n'est plus d'actualité, il a annoncé qu'il ne briguerait pas la présidence du Conseil Général en cas de victoire à la mairie.
Cantonales : quelle sera la couleur politique du Conseil Général ?
À moins que Claude Belot ne revienne sur sa décision, c'est Dominique Bussereau qui devrait se présenter, à droite, à sa succession à la tête du département. Actuel secrétaire d'État aux transports, élu maire de Saint-Georges de Didonne au premier tour avec 55,23% des suffrages, il est conseiller général dans un canton qui n'était pas à renouveler. Il devrait, en cas d'élection, démissionner de son poste au gouvernement pour se consacrer à ses mandats locaux.
Si le département bascule réellement à gauche à l'issue du scrutin de dimanche ; et surtout après de l'élection du président dans les jours qui suivent, c'est le socialiste Bernard Lalande que les candidats élus sous une bannière d'union P.S et P.R.G éliront à la tête du Conseil général.
Charente-Maritime : l'exception départementale.
En 2004, lors de la dernière élection cantonale partielle, la gauche avait théoriquement remporté 27 cantons sur les 51 que compte la Charente-Maritime, les 24 autres revenants à la droite. Elle détenait donc un siège de plus que le seuil de 26 fixé pour avoir la majorité absolue.
Pourtant, une étonnante équation et une voix avait permis la réélection à la présidence du Conseil Général de l'U.M.P Claude Belot !
Différentes analyses sont proposées pour expliquer cette arithmétique locale. La plus communément admise est celle du choix d'électrons libres de la gauche, encartés ou "non inscrits" du sud du département où les soutiens de Claude Belot, ex-U.D.F qui a rejoint l'U.M.P dépassent la logique des partis. D'autres avancent une "répartition", au moins informelle et issue de la tradition radicale entre le nord du département, avec depuis "les années Crépeau" un bastion de gauche rochelais ; et le sud, traditionnellement à droite et de centre droit... Peut-être cette "intelligence territoriale" à laquelle Claude Belot fait référence presque mécaniquement à chacune de ses interventions quand il présente des dossiers et des projets fédérateurs pour lesquels toutes les collectivités travaillent ensemble.
Pour Maxime Bono P.S, député maire de La Rochelle que nous avons questionné, il n'existe, bien entendu, pas d'entente et la gauche qui est partie plus unie qu'en 2004 pour les cantonales espère bien décrocher la présidence du Conseil Général. Ceci étant posé, Maxime Bono a rappelé qu'il entretenait avec Claude Belot de bonnes relations, précisant que cette qualité était nécessaire, au-delà des clivages politiques pour faire avancer les projets. Il a également indiqué qu'il n'était pas présent lors de la campagne des cantonales aux côtés des candidats de gauche ; tout comme Claude Belot aux côtés de ceux de droite. Et que les cantonales étaient une série de duels très locaux.
Les comptes pour 2008 : on notera que la répartition des sièges peut rester stable puisque 3 cantons peuvent changer de bord de chaque côté. Par contre, les candidats qui seront élus le 16 mars 2008 ont des "profils" différents que ceux de 2004 et ils seront normalement plus "disciplinés" lors de l'élection du nouveau président. Par ailleurs, la personnalité de Dominique Bussereau peut jouer, aussi bien en misant sur sa capacité à mobiliser des soutiens, là encore au-delà des étiquettes politiques. Ou bien son implication dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy peut écarter toute tentation à jouer le consensus ou "l'ouverture", même à la "charentaise".
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Réagir : contacter Nathalie Métayer - ubacto - Publié le : 16-Mar-2008
