Il y a eu trêve des confiseurs pour les fêtes de fin d'année, puis la saison très consensuelle des "voeux - galettes" où il est d'usage de citer en exemple les projets co-financés et partagés. Dans la foulée sont arrivées les vacances scolaire d'hiver. La campagne devait s'intensifier dans les quinze jours précédant le premier tour. La tempête Xynthia qui a frappé dans la nuit du 27 au 28 février la France et en particulier la Vendée, la Charente-Maritime et le Poitou-Charentes a donné un légitime coup d'arrêt à cette promesse. Ajoutez les sondages qui donnent les résultats par anticipation et à la veille du premier tour, aucune dynamique ne s'est vraiment dégagée autour des élections régionales. Résultat, le risque est grand de voir les électeurs rester chez eux dimanche 14 mars 2010. Pour vous inviter à faire entendre votre voix dès le 1er tour, lutter contre l'abstention et vous convaincre d'aller voter le 14 mars, nous vous proposons quelques éclairages. Les 8 listes en présence, les enjeux politiques, l'entre-deux tours, un rappel sur le mode de scrutin qui avait été modifié en 2004, un mandat écourté de 2 ans dans la perspective de l'élection en 2014 des nouveaux "conseillers territoriaux" : à lire aujourd'hui avant d'aller voter !
Élections régionales en Poitou-Charentes : fil rouge à suivre sur ubacto, dimanche 14 mars 2010
Évolution des taux de participation, premières tendances, résultats : ubacto fera régulièrement à le point sur LeFlux édition spéciale "élections régionales" et plus tard dans la soirée "à la une". Chez vous ou en balade : à suivre sur Internet et l'Internet Mobile à partit d'un ordinateur PC et Mac, d'un iPhone, d'un téléphone mobile et aussi sur nos relais FaceBook et Twitter.
Régionales 2010 : 8 listes en lice pour le 1er tour en Poitou-Charentes
Liste par ordre alphabétique du nom de famille de la tête de liste régionale.
Dominique Bussereau - UMP, majorité présidentielle : le site "Dominique Bussereau 2010"
Françoise Coutant - Europe Écologie : le site Europe Écologie Poitou-Charentes.
Ludovic Gaillard - Lutte ouvrière : le site de Lutte Ouvrière
Gisèle Jean - Front de Gauche : le site "Ensemble pour des régions à gauche"
Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie - Front National
Pascal Monier - Modem : le site du Modem Régionales Poitou-Charentes.
Myriam Rossignol - Pour une alternative à gauche, liste anticapitaliste, écologique et féministe qui réunit le NPA, les Alternatifs et la Fase. le site internet de campagne.
Ségolène Royal, P.S, gauche et ouverture le site "Ségolène Royal 2012".
Une campagne très discrète...
C'est Ségolène Royal, présidente sortante, qui a ouvert dès le mois de novembre 2009 une campagne de proximité qui est restée assez discrète, à l'exception des épisodes médiatiques, notamment lors du ralliement sur sa liste de candidats issus des rangs des Verts et des démocrates. Le feuilleton du sauvetage de l'entreprise Heuliez a aussi donné lieu à des passes d'armes entre la présidente de la Région Poitou-Charentes et le président du Conseil général de Charente-Maritime, par ailleurs ministre du gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Le choc de la tempête profite aux favoris, Ségolène Royal et Dominique Bussereau, qui président respectivement le Poitou-Charentes et la Charente-Maritime
La campagne, a-t-on souvent entendu dire, devait s'intensifier et même se jouer à partir du 1er mars, dans la dernière quinzaine avant le premier tour du dimanche 14 mars. La tempête Xynthia qui a frappé dans la nuit du 27 au 28 février la France et en particulier la Vendée, la Charente-Maritime et le Poitou-Charentes a donné un légitime coup d'arrêt à cette promesse.
Cette "parenthèse électorale" a toutefois permis aux deux présidents des exécutifs de monopoliser le terrain et de s'assurer d'une exceptionnelle exposition médiatique dans le cadre de la gestion de cette catastrophe qui les a mobilisés sur le terrain.
Des résultats anticipés par les sondeurs : le risque de l'abstention
La vague rose annoncée dans les sondages au bénéfice du P.S et de ses alliés naturels de gauche n'est pas favorable à la mobilisation des électeurs. Quand une élection est donnée jouée d'avance par les sondeurs, ce sont d'abord les futurs vainqueurs qui ont le plus à craindre de l'abstention.
Les socialistes devront jusqu'à la dernière minute utiliser toutes les ressources pour appeler à "voter utile" afin d'éviter au premier tour la dispersion des voix sur des listes "alternatives" ou bien le désintérêt qui conduit à l'abstention. L'enjeu concerne toutes les régions. En Poitou-Charentes, même si Ségolène Royal est créditée d'une belle avance, elle doit aussi négocier au premier tour un autre challenge. Dans la perspective des primaires organisées normalement dès l'automne 2010 pour choisir la candidate ou le candidat du Parti Socialiste pour l'élection présidentielle de 2012, la présidente du Poitou-Charentes a besoin de démontrer sa capacité à creuser l'écart. Dans ce contexte, un fort taux d'abstention permettrait de minimiser l'impact de ses résultats même si le pourcentage des votes réunis au premier tour et au second tour sont très bons.
En Poitou-Charentes, pour les 7 listes qui se présentent face à celle de la présidente sortante Ségolène Royal, l'objectif est de mobiliser les électeurs pour les convaincre de faire entendre leur voix au premier tour. Pour les formations qui feront le choix de s'exprimer en donnant des consignes de vote ou en appelant à faire barrage à l'un(e) ou l'autre des deux candidats, leur "poids" au premier tour permettra de démontrer qu'elles peuvent peser dans le débat et lors des négociations de l'entre-deux tours.
L'entre-deux tours : alliances et hypothétiques triangulaires
Le duel est annoncé, pour le second tour, dimanche 21 mars 2010 entre Ségolène Royal qui devrait facilement remporter l'élection et donc un second mandat à la tête du Poitou-Charentes et Dominique Bussereau qui préside actuellement le département de la Charente-Maritime. Pour mémoire, seules les listes qui ont atteint les 10% peuvent se maintenir au 2e tour et celles qui ont franchi la barre des 5% peuvent fusionner.
À gauche : Ségolène Royal pouvait compter sur deux alliés, en plus des voix des électeurs de gauche qui feront tout pour faire barrage à Dominique Bussereau qui incarne le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Des discussions informelles étaient engagées avec le Modem comme nous l'avait confirmé Élisabeth Delorme-Blaizot, unique conseillère centriste sortante. Elle avait précisé que le ralliement de certains démocrates à la liste de Ségolène Royal dès le premier tour, en particulier celui très médiatisé d'Alexis Blanc au mois de janvier 2010, avait "brouillé" les conditions qui étaient favorables à ce rapprochement, même si le dialogue n'était pas définitivement rompu. Reste à connaître le résultat final de Pascal Monier, tête de la liste autonome du Modem et actuellement crédité d'environ 5% des voix par les sondeurs ainsi que la décision que prendront les démocrates de se prononcer ou non pour le second tour.
Le rassemblement semble "naturel" entre Ségolène Royal qui a fait de "l'excellence environnementale" et de la "croissance verte" les marques de fabrique de son premier mandat et Europe Écologie. Par contre, les relations sont tendues entre la présidente du Poitou-Charentes et l'équipe de Françoise Coutant, tête de la liste autonome d'Europe Écologie depuis le ralliement, également dès le 1er tour de candidats issus des Verts ; au point d'agiter chez les partisans d'une transformation écologique de l'économie l'hypothèse d'une triangulaire. Si le scénario est peu crédible puisqu'il ouvrirait la voix à droite, les négociations déjà engagées par les états-majors d'Europe Écologie et du Parti Socialiste seront rudes dans de nombreuses régions et sûrement en Poitou-Charentes.
Du côté des listes de gauche : Lutte Ouvrière, Front de gauche et "Alternative à gauche", même si l'objectif au second tour sera de faire barrage à Dominique Bussereau, l'alliance de Ségolène Royal avec des "centristes" pourra rebuter certains électeurs qui préfèreront s'abstenir ou voter blanc.
À droite : Dominique Bussereau déjà à la tête d'une liste unitaire U.M.P et majorité présidentielle ne disposera pas d'un gros réservoir de voix. Comme pour toutes les élections, la droite traditionnelle ne fédère pas au second tour tous les électeurs du Front National. Au centre, les voix du Modem, au-delà des éventuelles consignes d'appareil vont se répartir assez naturellement à droite et aussi à gauche. L'objectif dans un contexte où les sondages donnent la droite au plus bas est la conquête de chaque voix afin de réduire au maximum les écarts.
Le résultat du Front National est toujours incertain à la veille d'un scrutin. S'il reste entre 8,5 et 9,5%, il ne pourra pas se maintenir au 2e tour. À 10%, une hypothèse qui ne nous semble pas réaliste en Poitou-Charentes, une triangulaire pénaliserait Dominique Bussereau.
La Région : un déficit de lisibilité et un scrutin complexe qui favorisent l'abstention
Créés en 1972, les "conseils régionaux" ont alors très peu de pouvoir et l'élection des conseillers des 22 régions métropolitaines, dont la Corse et des 4 régions d'Outre-Mer au suffrage universel direct ne remonte qu'au mois de mars 1982 dans le cadre la loi de décentralisation sous l'impulsion de Gaston Defferre, ministre de François Mitterrand. La Région est donc une "jeune" collectivité qui n'a pas eu le temps de tisser de liens étroits avec ses électeurs.
En mars 2004, juste avant le premier tour, nous avions expliqué comment la loi du 21 avril 2003 avait modifié de façon significative le système électoral des Régions ; lire en cliquant ici (archive). Nous avions décrypté le nouveau "mode d'emploi" avec pour la première fois l'élection du président(e) de la Région au suffrage universel direct, conséquence de la régionalisation de la circonscription et un mode de scrutin mixte à la fois majoritaire et proportionnel.
Durée, circonscription, présidence et mode de scrutin : lire en cliquant ici (archive). Les seuils pour se maintenir ou fusionner et de la répartition des sièges : cliquer ici pour lire en détail. (archive)
2010 - 2014 : derniers mandats régionaux et mandats écourtés
Les électeurs ignorent souvent que c'est normalement, dans le cadre de la réforme des collectivités, la dernière fois qu'ils sont appelés à voter pour leurs présidents de Région et conseillers régionaux. Dans le cadre de la réforme, il est prévu de voter dès mars 2014 pour les nouveaux "conseillers territoriaux" qui remplaceront les actuels conseillers généraux et régionaux et réduiront leur nombre de moitié. Ces élus "uniques" représenteront les citoyens dans les deux assemblées : celle du département et à la Région.
Si cette élection se déroule bien à la date prévue, les conseillers régionaux conseillers seront élus en mars 2010 pour quatre ans au lieu de six ; et lors du renouvellement partiel dans le cadre des élections cantonales de 2011, les élus conseillers généraux siègeront trois ans au lieu de six.
La suppression de quelque 3000 élus prévue dans le cadre de cette réforme n'est pas populaire, même au sein de la majorité présidentielle. Parallèlement, la fusion de certaines Régions est également à l'étude pour réduire leur nombre par deux. Cette option est très controversée et aucune date n'est évoquée. L'idée de regrouper l'Aquitaine et le Poitou-Charentes à titre expérimental avait d'ailleurs fait la une des médias.
Évolution des taux de participation, premières tendances, résultats : ubacto fera régulièrement à le point sur LeFlux édition spéciale "élections régionales" et plus tard dans la soirée "à la une". Chez vous ou en balade : à suivre sur Internet et l'Internet Mobile à partit d'un ordinateur PC et Mac, d'un iPhone, d'un téléphone mobile et aussi sur nos relais FaceBook et Twitter.
Régionales 2010 : 8 listes en lice pour le 1er tour en Poitou-Charentes
Liste par ordre alphabétique du nom de famille de la tête de liste régionale.
Dominique Bussereau - UMP, majorité présidentielle : le site "Dominique Bussereau 2010"
Françoise Coutant - Europe Écologie : le site Europe Écologie Poitou-Charentes.
Ludovic Gaillard - Lutte ouvrière : le site de Lutte Ouvrière
Gisèle Jean - Front de Gauche : le site "Ensemble pour des régions à gauche"
Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie - Front National
Pascal Monier - Modem : le site du Modem Régionales Poitou-Charentes.
Myriam Rossignol - Pour une alternative à gauche, liste anticapitaliste, écologique et féministe qui réunit le NPA, les Alternatifs et la Fase. le site internet de campagne.
Ségolène Royal, P.S, gauche et ouverture le site "Ségolène Royal 2012".
Une campagne très discrète...
C'est Ségolène Royal, présidente sortante, qui a ouvert dès le mois de novembre 2009 une campagne de proximité qui est restée assez discrète, à l'exception des épisodes médiatiques, notamment lors du ralliement sur sa liste de candidats issus des rangs des Verts et des démocrates. Le feuilleton du sauvetage de l'entreprise Heuliez a aussi donné lieu à des passes d'armes entre la présidente de la Région Poitou-Charentes et le président du Conseil général de Charente-Maritime, par ailleurs ministre du gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Le choc de la tempête profite aux favoris, Ségolène Royal et Dominique Bussereau, qui président respectivement le Poitou-Charentes et la Charente-Maritime
La campagne, a-t-on souvent entendu dire, devait s'intensifier et même se jouer à partir du 1er mars, dans la dernière quinzaine avant le premier tour du dimanche 14 mars. La tempête Xynthia qui a frappé dans la nuit du 27 au 28 février la France et en particulier la Vendée, la Charente-Maritime et le Poitou-Charentes a donné un légitime coup d'arrêt à cette promesse.
Cette "parenthèse électorale" a toutefois permis aux deux présidents des exécutifs de monopoliser le terrain et de s'assurer d'une exceptionnelle exposition médiatique dans le cadre de la gestion de cette catastrophe qui les a mobilisés sur le terrain.
Des résultats anticipés par les sondeurs : le risque de l'abstention
La vague rose annoncée dans les sondages au bénéfice du P.S et de ses alliés naturels de gauche n'est pas favorable à la mobilisation des électeurs. Quand une élection est donnée jouée d'avance par les sondeurs, ce sont d'abord les futurs vainqueurs qui ont le plus à craindre de l'abstention.
Les socialistes devront jusqu'à la dernière minute utiliser toutes les ressources pour appeler à "voter utile" afin d'éviter au premier tour la dispersion des voix sur des listes "alternatives" ou bien le désintérêt qui conduit à l'abstention. L'enjeu concerne toutes les régions. En Poitou-Charentes, même si Ségolène Royal est créditée d'une belle avance, elle doit aussi négocier au premier tour un autre challenge. Dans la perspective des primaires organisées normalement dès l'automne 2010 pour choisir la candidate ou le candidat du Parti Socialiste pour l'élection présidentielle de 2012, la présidente du Poitou-Charentes a besoin de démontrer sa capacité à creuser l'écart. Dans ce contexte, un fort taux d'abstention permettrait de minimiser l'impact de ses résultats même si le pourcentage des votes réunis au premier tour et au second tour sont très bons.
En Poitou-Charentes, pour les 7 listes qui se présentent face à celle de la présidente sortante Ségolène Royal, l'objectif est de mobiliser les électeurs pour les convaincre de faire entendre leur voix au premier tour. Pour les formations qui feront le choix de s'exprimer en donnant des consignes de vote ou en appelant à faire barrage à l'un(e) ou l'autre des deux candidats, leur "poids" au premier tour permettra de démontrer qu'elles peuvent peser dans le débat et lors des négociations de l'entre-deux tours.
L'entre-deux tours : alliances et hypothétiques triangulaires
Le duel est annoncé, pour le second tour, dimanche 21 mars 2010 entre Ségolène Royal qui devrait facilement remporter l'élection et donc un second mandat à la tête du Poitou-Charentes et Dominique Bussereau qui préside actuellement le département de la Charente-Maritime. Pour mémoire, seules les listes qui ont atteint les 10% peuvent se maintenir au 2e tour et celles qui ont franchi la barre des 5% peuvent fusionner.
À gauche : Ségolène Royal pouvait compter sur deux alliés, en plus des voix des électeurs de gauche qui feront tout pour faire barrage à Dominique Bussereau qui incarne le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Des discussions informelles étaient engagées avec le Modem comme nous l'avait confirmé Élisabeth Delorme-Blaizot, unique conseillère centriste sortante. Elle avait précisé que le ralliement de certains démocrates à la liste de Ségolène Royal dès le premier tour, en particulier celui très médiatisé d'Alexis Blanc au mois de janvier 2010, avait "brouillé" les conditions qui étaient favorables à ce rapprochement, même si le dialogue n'était pas définitivement rompu. Reste à connaître le résultat final de Pascal Monier, tête de la liste autonome du Modem et actuellement crédité d'environ 5% des voix par les sondeurs ainsi que la décision que prendront les démocrates de se prononcer ou non pour le second tour.
Le rassemblement semble "naturel" entre Ségolène Royal qui a fait de "l'excellence environnementale" et de la "croissance verte" les marques de fabrique de son premier mandat et Europe Écologie. Par contre, les relations sont tendues entre la présidente du Poitou-Charentes et l'équipe de Françoise Coutant, tête de la liste autonome d'Europe Écologie depuis le ralliement, également dès le 1er tour de candidats issus des Verts ; au point d'agiter chez les partisans d'une transformation écologique de l'économie l'hypothèse d'une triangulaire. Si le scénario est peu crédible puisqu'il ouvrirait la voix à droite, les négociations déjà engagées par les états-majors d'Europe Écologie et du Parti Socialiste seront rudes dans de nombreuses régions et sûrement en Poitou-Charentes.
Du côté des listes de gauche : Lutte Ouvrière, Front de gauche et "Alternative à gauche", même si l'objectif au second tour sera de faire barrage à Dominique Bussereau, l'alliance de Ségolène Royal avec des "centristes" pourra rebuter certains électeurs qui préfèreront s'abstenir ou voter blanc.
À droite : Dominique Bussereau déjà à la tête d'une liste unitaire U.M.P et majorité présidentielle ne disposera pas d'un gros réservoir de voix. Comme pour toutes les élections, la droite traditionnelle ne fédère pas au second tour tous les électeurs du Front National. Au centre, les voix du Modem, au-delà des éventuelles consignes d'appareil vont se répartir assez naturellement à droite et aussi à gauche. L'objectif dans un contexte où les sondages donnent la droite au plus bas est la conquête de chaque voix afin de réduire au maximum les écarts.
Le résultat du Front National est toujours incertain à la veille d'un scrutin. S'il reste entre 8,5 et 9,5%, il ne pourra pas se maintenir au 2e tour. À 10%, une hypothèse qui ne nous semble pas réaliste en Poitou-Charentes, une triangulaire pénaliserait Dominique Bussereau.
La Région : un déficit de lisibilité et un scrutin complexe qui favorisent l'abstention
Créés en 1972, les "conseils régionaux" ont alors très peu de pouvoir et l'élection des conseillers des 22 régions métropolitaines, dont la Corse et des 4 régions d'Outre-Mer au suffrage universel direct ne remonte qu'au mois de mars 1982 dans le cadre la loi de décentralisation sous l'impulsion de Gaston Defferre, ministre de François Mitterrand. La Région est donc une "jeune" collectivité qui n'a pas eu le temps de tisser de liens étroits avec ses électeurs.
En mars 2004, juste avant le premier tour, nous avions expliqué comment la loi du 21 avril 2003 avait modifié de façon significative le système électoral des Régions ; lire en cliquant ici (archive). Nous avions décrypté le nouveau "mode d'emploi" avec pour la première fois l'élection du président(e) de la Région au suffrage universel direct, conséquence de la régionalisation de la circonscription et un mode de scrutin mixte à la fois majoritaire et proportionnel.
Durée, circonscription, présidence et mode de scrutin : lire en cliquant ici (archive). Les seuils pour se maintenir ou fusionner et de la répartition des sièges : cliquer ici pour lire en détail. (archive)
2010 - 2014 : derniers mandats régionaux et mandats écourtés
Les électeurs ignorent souvent que c'est normalement, dans le cadre de la réforme des collectivités, la dernière fois qu'ils sont appelés à voter pour leurs présidents de Région et conseillers régionaux. Dans le cadre de la réforme, il est prévu de voter dès mars 2014 pour les nouveaux "conseillers territoriaux" qui remplaceront les actuels conseillers généraux et régionaux et réduiront leur nombre de moitié. Ces élus "uniques" représenteront les citoyens dans les deux assemblées : celle du département et à la Région.
Si cette élection se déroule bien à la date prévue, les conseillers régionaux conseillers seront élus en mars 2010 pour quatre ans au lieu de six ; et lors du renouvellement partiel dans le cadre des élections cantonales de 2011, les élus conseillers généraux siègeront trois ans au lieu de six.
La suppression de quelque 3000 élus prévue dans le cadre de cette réforme n'est pas populaire, même au sein de la majorité présidentielle. Parallèlement, la fusion de certaines Régions est également à l'étude pour réduire leur nombre par deux. Cette option est très controversée et aucune date n'est évoquée. L'idée de regrouper l'Aquitaine et le Poitou-Charentes à titre expérimental avait d'ailleurs fait la une des médias.
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Réagir : contacter Nathalie Métayer - ubacto - Publié le : 14-Mar-2010