En mission pour la rédaction au premier "WebTV festival international de télévision sur internet" organisé du 27 au 29 mai 2010 à La Rochelle, Mathieu Leblanc est issu de la promotion 2010 "production audiovisuelle" de l'Ina Sup. Il a suivi certaines des tables rondes réservées aux professionnels avec le regard d'une nouvelle génération de producteurs pour qui les frontières entre télévision et web n'ont pas le même sens que pour leurs aînés. Il s'est surtout intéressé à l'état de l'art de la production "Web" en France et au Canada aujourd'hui. Du côté du grand public, les spectateurs étaient encore peu nombreux à assister aux projections dans l'auditorium de l'Espace Encan : il faudra encore du temps pour s'imposer. En attendant la seconde édition, prévue en 2011, avec un intérêt particulier pour la production africaine, le jury ainsi que le public via Internet, ont chacun distribué en 2010 de très nombreux prix, notamment aux programmes québécois. Article modifié le 20/06/2010.
photo : N. Charland - Lily Thibeault - lecouple.tv
Un modèle encore trop proche de celui de la télévision
Arrivé vendredi, Mathieu Leblanc n'a pas assisté, lors de la première journée à la présentation de "Walking the Edit", un projet Suisse d'Ulrich Fischer conçu pour le web et l'Internet mobile. Cette production originale s'appuie sur une forme inédite de "performance artistique multimédia et interactive" qui met en oeuvre des séquences filmées et indexées, une bande sonore ainsi qu'une application pour iPhone.
Pour Mathieu, s'il convient de saluer l'initiative d'une première édition, le festival est resté sur une approche encore très télévisuelle de l'univers web passant ainsi à côté de nombreuses innovations dans le domaine des contenus Internet. Elle a parfois conduit à classer les programmes dans des catégories très classiquement audiovisuelles mais moins pertinentes pour le web, par exemple "web institutionnel" ou "web actualité". Un tel classement a eu pour conséquence de mélanger des contenus qui n'avaient pas tout le temps grand-chose à voir les uns avec les autres ou qui ne reflétaient pas la spécificité de ce que peut proposer le web aujourd'hui. C'est ce calque, d'un mode de classification et de pensée audiovisuelles sur celui du web, la confusion entre le mode de diffusion et les contenus diffusés qui a parfois enfermé cette première édition dans des contours qui ne reflètent pas toute la créativité et le champ des possibles qu'offrent aujourd'hui les nouveaux modes de production et de diffusion. En cela, un festival de Web TV est-il vraiment aussi approprié pour parler de la création web que ne le serait un festival de contenus Web ?
Le choix de certains intervenants reflétait aussi une orientation qui ne prenait en compte qu'une partie des acteurs du web. Myskreen par exemple se concentre principalement sur les enjeux des grandes chaînes et grands groupes de presse diffuseurs sur Internet. LCP et Public Sénat sont des chaînes télé avant d'être des sites Internet.
Encore une fois, toute première édition sur un terrain en friche s'expose à sa propre nouveauté ; et la démarche reste à saluer. On retiendra pour cette première, l'initiative intéressante de créer un événement dédié au "Web" ainsi que la qualité des tables rondes et des échanges, en particulier avec les intervenants québécois.
Festival "Web TV" de La Rochelle, une première très franco-québécoise
À la fois international et francophone, la première édition s'est révélée très franco-québécoise, ce qui a permis aux participants de faire le point sur l'état de l'art de la production "Web" en France et au Canada aujourd'hui.
La web production en France
Pour replacer les échanges et tables rondes sur la production au Canada dans le contexte franco-canadien, Mathieu Leblanc fait le point sur la situation de la production de contenus Web en France.
Webfiction : En termes d'initiatives professionnelles, très peu de contenus ont émergé jusqu'à ce jour ? quelques exceptions toutefois, que ce soit le Cali de la Parisienne d'Images pour Canal Plus, ou la Putain de Série de Making Prod. Ce sont surtout les projets amateurs, de plus ou moins bonne qualité, qui peuplent l'espace web du Visiteur du futur d'un très bon niveau à Noob, qualitativement peu convaincant mais numéro 1 au box-office Internet avec plus de 140 000 vues en moyenne pour chaque épisode.
Selon leurs sources de financement, on peut distinguer deux types d'oeuvres. D'une part, les réalisations amateurs au contenu artistique variable, du meilleur au pire, qui partagent le plus souvent une réalisation technique pauvre de par leur sérieux manque de moyens. D'autre part, le "brand content" ou "contenu de marque" qui bénéficie d'une réalisation technique plus "pro" mais au contenu artistique généralement pauvre.
Webdocumentaire : des choses intéressantes comme Prison Valley émergent. Pour la production documentaire, déjà habituée à travailler avec des budgets plus limités que ceux de la fiction, le saut vers le Web et les nouvelles restrictions qu'il impose paraissent beaucoup moins effrayants.
En fonction de leur mode de financement, on peut définir trois types de webdocs.
1 - Ceux produits seuls, sans autres sources de financement que les investissements de médias papier ou d'organismes de presse, avec un budget de 3 000 à 5 000 euros en moyenne. Ces web docs prennent le plus souvent la forme d'un diaporama de vidéos, d'images, sons et textes, plus ou moins dynamique.. Un exemple de qualité : Le corps incarcéré pour le Monde Interactif.
2 - Si les documentaires des médias papier bénéficient de l'aide du C.N.C - Centre national du cinéma ? ils peuvent alors disposer de budgets qui peuvent être jusqu'à dix fois plus importants. Le Monde interactif est à ce jour l'organisme de presse le plus impliqué en la matière, avec 4 projets produits avec l'aide du CNC - l'activité restant marginale pour les autres. Pour ces productions, seule une petite partie du budget est apportée en numéraire, la plus importante se faisant en apports industriels.
3 - Les productions des chaînes de télévision aidées par le C.N.C varient de quelques dizaines de milliers d'euros, dans le cas de Le Challenge de Canal Plus par exemple, à plus de 200 000 euros pour le Prison Valley d'Arte.
Aujourd'hui seules trois grandes chaînes sont vraiment engagées dans une démarche de production pour le Web. En tête des projets aidés par le CNC : Arte avec 8 projets produits ; puis France 5 qui en compte 5 et Canal Plus avec 3 productions ; le reste étant marginal.
Les marques et les annonceurs restent encore très frileux dans le financement de projets artistiques indépendants même si on constate une évolution dans le domaine du "brand content"' avec par exemple Dingo ou Mytho avec MSN, LA Project avec LG, ou encore U Dance avec Always, qui permettent d'envisager des perspectives de développement.
La situation de la web production au Québec
Les participants ont fait le constat que seul l'O.N.F, Office national du film pouvait financer des webdocs d'envergure et ont pointé deux raisons.
D'abord la "fracture numérique" : certaines régions au Canada n'ayant pas accès à Internet, cela limite le public potentiel et par conséquent les budgets.
D'autre part, le modèle économique de la production d'oeuvres est au Canada comme en France celui du soutien à la création. Le F.M.C, le fonds média canadien, équivalent du C.N.C français, impose aujourd'hui que toute subvention pour une oeuvre Web soit liée à celle d'un film "classique". Concrètement, expliquaient les Canadiens, il faut développer en même temps un projet télé. Ensuite, sur l'aide accordée, il est possible de ponctionner une partie du budget pour réaliser le volet Web. Comme les subventions n'ont pas augmenté, cela revient à créer obligatoirement deux programmes, un pour la télé, l'autre pour le web, tous deux appauvris puisqu'ils "se mangent" l'un l'autre leur budget.
Au Canada, pour le webdocumentaire, aucune autre source de financement n'est réellement envisageable en dehors d'une production à 100 % O.N.F, l'Office National du Film qui est l'équivalent de l'INA en France, à l'exception que les productions de l'Office ne mettent pas en oeuvre des images d'archives mais bien un matériau original, en se limitant aux deux genres du documentaire et de l'animation.
A la différence des webdocumentaires français d'envergure, qui tous se font grâce aux subventions du C.N.C, les webdocumentaires canadiens sont des films non pas soutenus mais bien produits par l'O.N.F. Dans ce cadre, leur contenu répond à une mission sociale et politique incontournable : parler des Canadiens aux Canadiens et sensibiliser l'ensemble de la population aux problèmes de chaque minorité. Chaque année, un cahier des charges définit les thèmes et questions à traiter dans les productions de l'ONF. Ce cadre a permis à des oeuvres intéressantes d'émerger comme Water Life ou Écologie Sonore. Mais le genre restera limité au webdocumentaire social tant que l'ONF restera seul producteur d'oeuvres web au Canada.
Le très intéressant PIB, indice de la crise économique répond à ce schéma de production. Hélène Choquette, co-réalisatrice et coordinatrice de l'uvre, qui dirige une équipe de dix réalisateurs et treize photographes sillonnant tout le Canada, a présenté à La Rochelle ce web doc "en temps réel", diffusé et agrémenté chaque semaine de cinq nouveaux contenus, le tout pendant un an, de septembre 2009 à 2010. Au total, 14 heures de matériau original à regarder, 150 films courts, 100 "essais photographiques", pour un budget total de 1 million 500 000 dollars. Cette série documentaire a enregistré jusqu'à présent 235 000 visionnements.
Côté fiction, le phénomène de Web Tv est apparu au Canada en 2007 avec les Têtes à claques et s'est accru au cours des deux dernières années. Nombreux sont les projets, "amateurs " dans leur mode de production, mais entrepris par des professionnels, souvent des acteurs, notamment pour l'écriture. C'est le cas de la comédienne Lily Thibeault, à la fois scénariste, productrice et interprète de la série lecouple.tv qui a raflé de nombreux prix au festival Webtv de La Rochelle.
Quelques programmes sont produits par des chaînes, comme c'est le cas d'En audition avec Simon par Radio Canada. Des annonceurs s'associent aussi à certaines productions : par exemple les Chroniques d'une mère indigne ; Remyx ; Comment survivre aux week-ends de TVA créations. L'enjeu est souvent, pour nombre de programmes, de créer une marque sur le net avec un "succès de niche" et avec comme objectif de passer ensuite à la télévision.
Pour l'ensemble de ces programmes de fiction, lorsque la production vise la "qualité", une Web série reçoit environ 1 500 euros par minute produite. Au Québec, Radio Canada est néanmoins la seule chaîne à passer commande et payer sur le secteur Web. Son premier concurrent, TV Québec dotée de moins de moyens n'y parvient pas.
Plus d'infos et palmarès 2010 sur le site www.webtv-festival.tv.
Arrivé vendredi, Mathieu Leblanc n'a pas assisté, lors de la première journée à la présentation de "Walking the Edit", un projet Suisse d'Ulrich Fischer conçu pour le web et l'Internet mobile. Cette production originale s'appuie sur une forme inédite de "performance artistique multimédia et interactive" qui met en oeuvre des séquences filmées et indexées, une bande sonore ainsi qu'une application pour iPhone.
Pour Mathieu, s'il convient de saluer l'initiative d'une première édition, le festival est resté sur une approche encore très télévisuelle de l'univers web passant ainsi à côté de nombreuses innovations dans le domaine des contenus Internet. Elle a parfois conduit à classer les programmes dans des catégories très classiquement audiovisuelles mais moins pertinentes pour le web, par exemple "web institutionnel" ou "web actualité". Un tel classement a eu pour conséquence de mélanger des contenus qui n'avaient pas tout le temps grand-chose à voir les uns avec les autres ou qui ne reflétaient pas la spécificité de ce que peut proposer le web aujourd'hui. C'est ce calque, d'un mode de classification et de pensée audiovisuelles sur celui du web, la confusion entre le mode de diffusion et les contenus diffusés qui a parfois enfermé cette première édition dans des contours qui ne reflètent pas toute la créativité et le champ des possibles qu'offrent aujourd'hui les nouveaux modes de production et de diffusion. En cela, un festival de Web TV est-il vraiment aussi approprié pour parler de la création web que ne le serait un festival de contenus Web ?
Le choix de certains intervenants reflétait aussi une orientation qui ne prenait en compte qu'une partie des acteurs du web. Myskreen par exemple se concentre principalement sur les enjeux des grandes chaînes et grands groupes de presse diffuseurs sur Internet. LCP et Public Sénat sont des chaînes télé avant d'être des sites Internet.
Encore une fois, toute première édition sur un terrain en friche s'expose à sa propre nouveauté ; et la démarche reste à saluer. On retiendra pour cette première, l'initiative intéressante de créer un événement dédié au "Web" ainsi que la qualité des tables rondes et des échanges, en particulier avec les intervenants québécois.
Festival "Web TV" de La Rochelle, une première très franco-québécoise
À la fois international et francophone, la première édition s'est révélée très franco-québécoise, ce qui a permis aux participants de faire le point sur l'état de l'art de la production "Web" en France et au Canada aujourd'hui.
La web production en France
Pour replacer les échanges et tables rondes sur la production au Canada dans le contexte franco-canadien, Mathieu Leblanc fait le point sur la situation de la production de contenus Web en France.
Webfiction : En termes d'initiatives professionnelles, très peu de contenus ont émergé jusqu'à ce jour ? quelques exceptions toutefois, que ce soit le Cali de la Parisienne d'Images pour Canal Plus, ou la Putain de Série de Making Prod. Ce sont surtout les projets amateurs, de plus ou moins bonne qualité, qui peuplent l'espace web du Visiteur du futur d'un très bon niveau à Noob, qualitativement peu convaincant mais numéro 1 au box-office Internet avec plus de 140 000 vues en moyenne pour chaque épisode.
Selon leurs sources de financement, on peut distinguer deux types d'oeuvres. D'une part, les réalisations amateurs au contenu artistique variable, du meilleur au pire, qui partagent le plus souvent une réalisation technique pauvre de par leur sérieux manque de moyens. D'autre part, le "brand content" ou "contenu de marque" qui bénéficie d'une réalisation technique plus "pro" mais au contenu artistique généralement pauvre.
Webdocumentaire : des choses intéressantes comme Prison Valley émergent. Pour la production documentaire, déjà habituée à travailler avec des budgets plus limités que ceux de la fiction, le saut vers le Web et les nouvelles restrictions qu'il impose paraissent beaucoup moins effrayants.
En fonction de leur mode de financement, on peut définir trois types de webdocs.
1 - Ceux produits seuls, sans autres sources de financement que les investissements de médias papier ou d'organismes de presse, avec un budget de 3 000 à 5 000 euros en moyenne. Ces web docs prennent le plus souvent la forme d'un diaporama de vidéos, d'images, sons et textes, plus ou moins dynamique.. Un exemple de qualité : Le corps incarcéré pour le Monde Interactif.
2 - Si les documentaires des médias papier bénéficient de l'aide du C.N.C - Centre national du cinéma ? ils peuvent alors disposer de budgets qui peuvent être jusqu'à dix fois plus importants. Le Monde interactif est à ce jour l'organisme de presse le plus impliqué en la matière, avec 4 projets produits avec l'aide du CNC - l'activité restant marginale pour les autres. Pour ces productions, seule une petite partie du budget est apportée en numéraire, la plus importante se faisant en apports industriels.
3 - Les productions des chaînes de télévision aidées par le C.N.C varient de quelques dizaines de milliers d'euros, dans le cas de Le Challenge de Canal Plus par exemple, à plus de 200 000 euros pour le Prison Valley d'Arte.
Aujourd'hui seules trois grandes chaînes sont vraiment engagées dans une démarche de production pour le Web. En tête des projets aidés par le CNC : Arte avec 8 projets produits ; puis France 5 qui en compte 5 et Canal Plus avec 3 productions ; le reste étant marginal.
Les marques et les annonceurs restent encore très frileux dans le financement de projets artistiques indépendants même si on constate une évolution dans le domaine du "brand content"' avec par exemple Dingo ou Mytho avec MSN, LA Project avec LG, ou encore U Dance avec Always, qui permettent d'envisager des perspectives de développement.
La situation de la web production au Québec
Les participants ont fait le constat que seul l'O.N.F, Office national du film pouvait financer des webdocs d'envergure et ont pointé deux raisons.
D'abord la "fracture numérique" : certaines régions au Canada n'ayant pas accès à Internet, cela limite le public potentiel et par conséquent les budgets.
D'autre part, le modèle économique de la production d'oeuvres est au Canada comme en France celui du soutien à la création. Le F.M.C, le fonds média canadien, équivalent du C.N.C français, impose aujourd'hui que toute subvention pour une oeuvre Web soit liée à celle d'un film "classique". Concrètement, expliquaient les Canadiens, il faut développer en même temps un projet télé. Ensuite, sur l'aide accordée, il est possible de ponctionner une partie du budget pour réaliser le volet Web. Comme les subventions n'ont pas augmenté, cela revient à créer obligatoirement deux programmes, un pour la télé, l'autre pour le web, tous deux appauvris puisqu'ils "se mangent" l'un l'autre leur budget.
Au Canada, pour le webdocumentaire, aucune autre source de financement n'est réellement envisageable en dehors d'une production à 100 % O.N.F, l'Office National du Film qui est l'équivalent de l'INA en France, à l'exception que les productions de l'Office ne mettent pas en oeuvre des images d'archives mais bien un matériau original, en se limitant aux deux genres du documentaire et de l'animation.
A la différence des webdocumentaires français d'envergure, qui tous se font grâce aux subventions du C.N.C, les webdocumentaires canadiens sont des films non pas soutenus mais bien produits par l'O.N.F. Dans ce cadre, leur contenu répond à une mission sociale et politique incontournable : parler des Canadiens aux Canadiens et sensibiliser l'ensemble de la population aux problèmes de chaque minorité. Chaque année, un cahier des charges définit les thèmes et questions à traiter dans les productions de l'ONF. Ce cadre a permis à des oeuvres intéressantes d'émerger comme Water Life ou Écologie Sonore. Mais le genre restera limité au webdocumentaire social tant que l'ONF restera seul producteur d'oeuvres web au Canada.
Le très intéressant PIB, indice de la crise économique répond à ce schéma de production. Hélène Choquette, co-réalisatrice et coordinatrice de l'uvre, qui dirige une équipe de dix réalisateurs et treize photographes sillonnant tout le Canada, a présenté à La Rochelle ce web doc "en temps réel", diffusé et agrémenté chaque semaine de cinq nouveaux contenus, le tout pendant un an, de septembre 2009 à 2010. Au total, 14 heures de matériau original à regarder, 150 films courts, 100 "essais photographiques", pour un budget total de 1 million 500 000 dollars. Cette série documentaire a enregistré jusqu'à présent 235 000 visionnements.
Côté fiction, le phénomène de Web Tv est apparu au Canada en 2007 avec les Têtes à claques et s'est accru au cours des deux dernières années. Nombreux sont les projets, "amateurs " dans leur mode de production, mais entrepris par des professionnels, souvent des acteurs, notamment pour l'écriture. C'est le cas de la comédienne Lily Thibeault, à la fois scénariste, productrice et interprète de la série lecouple.tv qui a raflé de nombreux prix au festival Webtv de La Rochelle.
Quelques programmes sont produits par des chaînes, comme c'est le cas d'En audition avec Simon par Radio Canada. Des annonceurs s'associent aussi à certaines productions : par exemple les Chroniques d'une mère indigne ; Remyx ; Comment survivre aux week-ends de TVA créations. L'enjeu est souvent, pour nombre de programmes, de créer une marque sur le net avec un "succès de niche" et avec comme objectif de passer ensuite à la télévision.
Pour l'ensemble de ces programmes de fiction, lorsque la production vise la "qualité", une Web série reçoit environ 1 500 euros par minute produite. Au Québec, Radio Canada est néanmoins la seule chaîne à passer commande et payer sur le secteur Web. Son premier concurrent, TV Québec dotée de moins de moyens n'y parvient pas.
Plus d'infos et palmarès 2010 sur le site www.webtv-festival.tv.
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Réagir : contacter Écrit par Mathieu Leblanc - N.M ubacto.com - Publié le : 14-Jun-2010