[ économie ]
La Rochelle - made in France : les 10 ans de la création de Matlama, collections de sacs et d'accessoires, 10 ans en 2012 !Matlama, marque de "sacs et d'accessoires d'audace" fabriqués en France avec des matériaux détournés célèbre les 10 ans de sa création. Une grande fête est organisée, vendredi 31 mars 2012 dans le hall du musée Maritime de La Rochelle, juste à côté de son atelier-boutique, quai Louis Prunier. Pour marquer l'événement, Marina Richer présentera une rétrospective de ses best-sellers. Le fil conducteur de la soirée sera la "Charentaise", en cohérence avec sa nouvelle collection dévoilée pour l'occasion. La célèbre pantoufle est aussi la source d'inspiration de l'exposition thématique de la soirée. Dans le cadre d'un appel à projets avec le réseau Gaspard 17, plus de trente artistes et créateurs de la région se sont prêtés à l'exercice ! Juste avant le grand jour, Lucile Forges pour ubacto.com est allée à la rencontre de Marina Richer, une jeune chef d'entreprise radieuse. Des premières toiles à matelas recyclées aux "poches à huîtres" en passant par la longueur des ceintures de sécurité... Retour aux sources d'une passion qui rime avec création et innovation !
© photo ubacto.com - Marina Richer, créatrice de Matlama, sacs et accessoires d'audace
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Écrit par Lucile Forges - ubacto.com
Des planches à la Case n°61 au quai Louis Prunier à La Rochelle
Marina Richer débute dans la confection d'accessoires de costumes pour le théâtre. Elle conçoit ensuite ses premiers modèles, des pièces uniques, entraînée par sa passion pour la couture et la création ainsi qu'une attirance particulière pour la récupération.
Quai Louis Prunier à deux pas de l'Aquarium et de l'Espace Encan, elle occupe d'abord dans un local au dessus d'un autre atelier. Parmi ses voisins, Farol, fabricant de couteaux marins réputés et les "Puces de Mer" sont déjà pignon sur quai. À cette époque, pour se faire connaître, elle participe surtout à des salons professionnels spécialisés.
Ses créations plaisent et trouvent leur clientèle, toujours plus nombreuse. Un projet, en partenariat avec l'Aquarium de La Rochelle, va booster son développement. Elle réalise pour les hôtesses d'accueil des gilets très originaux en bulgum et dans la foulée bénéfice d'une visibilité dans la boutique.
Si l'Aquarium rejoint la liste de ses points de vente, elle a aussi envie d'ouvrir son propre atelier-boutique pour vendre en direct. Elle obtient de la Ville de La Rochelle l'accord nécessaire pour s'installer, au mois de janvier 2002, dans la "Case 61" du quai Louis Prunier, à deux pas de son ancien local.
Des anciennes toiles à matelas de l'armée recyclées aux matières improbables
Marina Richer aime détourner des matériaux, les mettre en valeur, les accessoiriser. Elle ne se refuse rien pour créer des accessoires et des sacs originaux, certains pratiques, d'autres dans un esprit couture ultra-chic et toujours décalés.
Les premières créations de Matlama sont des modèles uniques fabriqués avec des toiles à matelas et des couvertures de l'armée. Au fil des collections, Marina diversifie sa palette de matériaux : bulgum ; toile de store ; lino, un revêtement de sol en PVC ; toile de spi ; Plasticana, une matière écologique faite de plastique et de chanvre...
Elle initie aussi un partenariat avec des ostréiculteurs pour réutiliser les poches dans lesquelles ils élèvent les jeunes huîtres connues sous le nom de "naissains". Pour Matlama, elle les transforme en paniers. En version "deluxe", ils prennent de la couleur avec l'incrustation d'un bijou en débris de corail ou en coquilles d'huîtres et moules.
Les aléas de la récupérations
L'idée de départ était de récupérer le plus de matériaux possible pour les valoriser. Si la création demande déjà une énergie considérable, la récupération ajoute en plus des contraintes techniques. Par exemple, pour les ceintures de sécurité, elle fait le tour des casses automobiles pour en découper toujours plus et les transformer en sangles pour ses sacs. Elles n'étaient pas toutes à la longueur souhaitée. Il fallait les recouper puis les laver. Résultat : une perte de temps considérable.
Entre la satisfaction de voir que ses produits plaisent et les difficultés qu'imposent la récupération, Marina doit trancher. Déçue mais pas abattue, Marina décide de se fournir directement auprès des entreprises qui fabriquent les matériaux dont elle a besoin. La matière première, toujours détournée, n'est plus récupérée mais achetée.
Innovation et audace "Made in France"
Marina Richer conçoit à La Rochelle chaque prototype avant de l'envoyer à ses sous-traitants. La fabrication des sacs et des accessoires est confiée à une maroquinerie de Cholet. Un atelier installé à Périgny assemble les paniers fait avec les poches ostréicoles. La créatrice réalise elle-même les finitions de certains modèles. En 2012, c'est un nouveau fabricant qui produira sa nouvelle collection "Charentaise".
Suivre son instinct
Il est difficile d'évaluer à l'avance quel produit va faire un carton. Il faut trouver les bonnes combinaisons et suivre son instinct de créateur. Si certaines trouvailles se vendent bien, d'autres ont plus de mal à percer. Le modèle "Siphon" de la gamme lino par exemple. Avec ses finitions en matériel de salle de bains : anses en flexible de douche et fermoir en bouchon de lavabo, il a reçu un accueil mitigé lors de sa présentation. Deux ans plus tard, Matlama ressort le sac et le succès est immédiat. C'est même aujourd'hui un des produits phares de la marque !
Classiques, petites séries et éditions limitées
Les "grands classiques" de la marque, comme la ligne Spi sont dans les collections permanentes et le stock est renouvelé régulièrement. D'autres lignes son fabriquées en petite quantité. Certaines sont en édition limitée.
C'est le cas de la nouvelle collection "bâché recyclé" créée en fin d'année 2011 qui utilise des bâches publicitaires en PVC. La première série a été fabriquée avec celle du festival des Escales Documentaires 2011 transformée en sacs livrés avec une étiquette imprimée qui reprend le visuel d'origine. Une fois tous les modèles vendus, la prochaine série "bâché - recyclé" sera probablement faite avec une bâche abîmée par la tempête du C.C.N, le Centre chorégraphique national de La Rochelle.
Nouveauté 2012 ! Marina Richer dévoilera lors de la fête d'anniversaire des 10 ans de Matlama, vendredi 31 mars 2012 dans le hall du Musée Maritime à La Rochelle, sa nouvelle collection "Charentaise" qui est produite chez Rondineaud, le plus important fabricant de l'emblématique pantoufle régionale.
Créatrice et chef d'entreprise
Les collections Matlama sont 100% "fabriquées en France", un concept très en vogue aujourd'hui. Au-delà, Marina Richer s'attache à développer des synergies avec des partenaires de proximité. Elle est très impliquée dans le tissu économique local. Elle est notamment l'un des cinq chefs d'entreprise, membres fondateurs de l'association "Savoir-faire et innovation" qui réunit une quinzaine d'adhérents et une cinquantaine de sympathisants. L'idée ? Travailler localement, en réseau, développer des partenariats avec des sous-traitants et des industriels, trouver des fournisseurs et imaginer de nouvelles idées de développement. Marina fait partie d'autres réseaux professionnels comme l'association départementale "Trajectoires d'entreprise au féminin".
Matlama : les invités de l'atelier-boutique
Quai louis Prunier, Case 61, en plus des sacs et des accessoires Matlama, Marina Richer invite, tous les deux mois, un artiste "du coin" différent à exposer. Chaque vernissage donne l'occasion de découvrir l'exposition et les nouvelles collections. Par ailleurs, Marina propose à certains créateurs de diffuser dans son atelier-boutique. On y retrouve ainsi les sandales de Plasticana, les bijoux en résine des Pingouins, les cartes postales de Dridrinet et d'autres curiosités.
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Écrit par Lucile Forges - ubacto.com
Des planches à la Case n°61 au quai Louis Prunier à La Rochelle
Marina Richer débute dans la confection d'accessoires de costumes pour le théâtre. Elle conçoit ensuite ses premiers modèles, des pièces uniques, entraînée par sa passion pour la couture et la création ainsi qu'une attirance particulière pour la récupération.
Quai Louis Prunier à deux pas de l'Aquarium et de l'Espace Encan, elle occupe d'abord dans un local au dessus d'un autre atelier. Parmi ses voisins, Farol, fabricant de couteaux marins réputés et les "Puces de Mer" sont déjà pignon sur quai. À cette époque, pour se faire connaître, elle participe surtout à des salons professionnels spécialisés.
Ses créations plaisent et trouvent leur clientèle, toujours plus nombreuse. Un projet, en partenariat avec l'Aquarium de La Rochelle, va booster son développement. Elle réalise pour les hôtesses d'accueil des gilets très originaux en bulgum et dans la foulée bénéfice d'une visibilité dans la boutique.
Si l'Aquarium rejoint la liste de ses points de vente, elle a aussi envie d'ouvrir son propre atelier-boutique pour vendre en direct. Elle obtient de la Ville de La Rochelle l'accord nécessaire pour s'installer, au mois de janvier 2002, dans la "Case 61" du quai Louis Prunier, à deux pas de son ancien local.
Des anciennes toiles à matelas de l'armée recyclées aux matières improbables
Marina Richer aime détourner des matériaux, les mettre en valeur, les accessoiriser. Elle ne se refuse rien pour créer des accessoires et des sacs originaux, certains pratiques, d'autres dans un esprit couture ultra-chic et toujours décalés.
Les premières créations de Matlama sont des modèles uniques fabriqués avec des toiles à matelas et des couvertures de l'armée. Au fil des collections, Marina diversifie sa palette de matériaux : bulgum ; toile de store ; lino, un revêtement de sol en PVC ; toile de spi ; Plasticana, une matière écologique faite de plastique et de chanvre...
Elle initie aussi un partenariat avec des ostréiculteurs pour réutiliser les poches dans lesquelles ils élèvent les jeunes huîtres connues sous le nom de "naissains". Pour Matlama, elle les transforme en paniers. En version "deluxe", ils prennent de la couleur avec l'incrustation d'un bijou en débris de corail ou en coquilles d'huîtres et moules.
Les aléas de la récupérations
L'idée de départ était de récupérer le plus de matériaux possible pour les valoriser. Si la création demande déjà une énergie considérable, la récupération ajoute en plus des contraintes techniques. Par exemple, pour les ceintures de sécurité, elle fait le tour des casses automobiles pour en découper toujours plus et les transformer en sangles pour ses sacs. Elles n'étaient pas toutes à la longueur souhaitée. Il fallait les recouper puis les laver. Résultat : une perte de temps considérable.
Entre la satisfaction de voir que ses produits plaisent et les difficultés qu'imposent la récupération, Marina doit trancher. Déçue mais pas abattue, Marina décide de se fournir directement auprès des entreprises qui fabriquent les matériaux dont elle a besoin. La matière première, toujours détournée, n'est plus récupérée mais achetée.
Innovation et audace "Made in France"
Marina Richer conçoit à La Rochelle chaque prototype avant de l'envoyer à ses sous-traitants. La fabrication des sacs et des accessoires est confiée à une maroquinerie de Cholet. Un atelier installé à Périgny assemble les paniers fait avec les poches ostréicoles. La créatrice réalise elle-même les finitions de certains modèles. En 2012, c'est un nouveau fabricant qui produira sa nouvelle collection "Charentaise".
Suivre son instinct
Il est difficile d'évaluer à l'avance quel produit va faire un carton. Il faut trouver les bonnes combinaisons et suivre son instinct de créateur. Si certaines trouvailles se vendent bien, d'autres ont plus de mal à percer. Le modèle "Siphon" de la gamme lino par exemple. Avec ses finitions en matériel de salle de bains : anses en flexible de douche et fermoir en bouchon de lavabo, il a reçu un accueil mitigé lors de sa présentation. Deux ans plus tard, Matlama ressort le sac et le succès est immédiat. C'est même aujourd'hui un des produits phares de la marque !
Classiques, petites séries et éditions limitées
Les "grands classiques" de la marque, comme la ligne Spi sont dans les collections permanentes et le stock est renouvelé régulièrement. D'autres lignes son fabriquées en petite quantité. Certaines sont en édition limitée.
C'est le cas de la nouvelle collection "bâché recyclé" créée en fin d'année 2011 qui utilise des bâches publicitaires en PVC. La première série a été fabriquée avec celle du festival des Escales Documentaires 2011 transformée en sacs livrés avec une étiquette imprimée qui reprend le visuel d'origine. Une fois tous les modèles vendus, la prochaine série "bâché - recyclé" sera probablement faite avec une bâche abîmée par la tempête du C.C.N, le Centre chorégraphique national de La Rochelle.
Nouveauté 2012 ! Marina Richer dévoilera lors de la fête d'anniversaire des 10 ans de Matlama, vendredi 31 mars 2012 dans le hall du Musée Maritime à La Rochelle, sa nouvelle collection "Charentaise" qui est produite chez Rondineaud, le plus important fabricant de l'emblématique pantoufle régionale.
Créatrice et chef d'entreprise
Les collections Matlama sont 100% "fabriquées en France", un concept très en vogue aujourd'hui. Au-delà, Marina Richer s'attache à développer des synergies avec des partenaires de proximité. Elle est très impliquée dans le tissu économique local. Elle est notamment l'un des cinq chefs d'entreprise, membres fondateurs de l'association "Savoir-faire et innovation" qui réunit une quinzaine d'adhérents et une cinquantaine de sympathisants. L'idée ? Travailler localement, en réseau, développer des partenariats avec des sous-traitants et des industriels, trouver des fournisseurs et imaginer de nouvelles idées de développement. Marina fait partie d'autres réseaux professionnels comme l'association départementale "Trajectoires d'entreprise au féminin".
Matlama : les invités de l'atelier-boutique
Quai louis Prunier, Case 61, en plus des sacs et des accessoires Matlama, Marina Richer invite, tous les deux mois, un artiste "du coin" différent à exposer. Chaque vernissage donne l'occasion de découvrir l'exposition et les nouvelles collections. Par ailleurs, Marina propose à certains créateurs de diffuser dans son atelier-boutique. On y retrouve ainsi les sandales de Plasticana, les bijoux en résine des Pingouins, les cartes postales de Dridrinet et d'autres curiosités.
Matlama 2002 - 2012 : 10 ans déjà, ça se fête !
Collections et boutique en ligne Matlama sur internet, cliquer ici.
Vendredi 30 mars 2012 à partir de 18h30 : Marina Richer invite à fêter le 10e anniversaire de la création de Matlama dans le hall du Musée Maritime, juste à côté de sa Case 61, quai Louis Prunier à La Rochelle.
Au programme : rétrospective des best-sellers Matlama 2002-2012.
Présentation de la nouvelle collection 2012 : Charentaise
À gagnerPlus de 30 artistes exposent : Corinne Barillot, Sophie Barthélémy, Claire Bellino, Frédérique Bouet, Nathalie Cradoux, Eva Demarelatrous, Isabelle Dessaivre, Dridinet, Nathalie Genneson, Jackie Groisard, Catherine Lam, Hélène Lamarche, Catherine Lassègue, Gérard Lhériteau, Lipaf, Céline Mahé, Olivia Milliot, Miss Briquet, Pascaline Mitaranga, Jean-Yves Muon, Annie Payet, Jean-Philippe Persisse, Christine Picaud, Stéphane Puaud, Anne Renault, Dominique Richard, Françoise Richaer, Dominique Ruduelle, Madeleine Sagot, Ilartia Simonetta, Chantal Vetter... Ont répondu à l'appel à projets sur le thème de la Charentaise initié en partenariat avec le collectif associatif Gaspard 17.
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Réagir : contacter Lucile Forges - ubacto.com - Publié le : 29-Mar-2012
