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A La Rochelle : la mémoire vive au coeur des 13e Escales Documentaires du 6 au 11 novembre 2013Un bel homme accoudé à la fenêtre d'un train : l'affiche en noir, blanc et rouge du 13e festival des Escales documentaires de La Rochelle pourrait être celle d'une fiction des années 50... En fait, elle symbolise le temps qui passe, le train de la vie qui suit sa route, ce qu'il nous reste du passé. Elle fait écho à la thématique 2013 de la "mémoire vive" qu'elle soit personnelle, familiale, politique... Elle même en phase avec l'oeuvre de Richard Dindo, invité d'honneur à qui le festival consacre une rétrospective. Ce réalisateur suisse, petit-fils d'immigrants italiens qui partage sa vie entre Zurich et Paris depuis les années 1960 se définit comme "un travailleur de la mémoire" qui cherche à fonder un "art de la biographie". Politiques ou poétiques, ses films entretiennent une relation particulièrement entre les mots et l'image. Différent du reportage, le documentaire de création est un genre particulier qui permet aux auteurs d'exprimer leur perception du réel. Les Escales Documentaires reflètent ces expressions, ces regards posés sur le monde avec près de 70 films pour un total d'une centaine de projections dans 12 lieux de diffusion à travers la ville. Compétitions internationale et jeunesse, sélections "Doc Out", "Acid", Vietnam... Zoom sur la programmation jusqu'au final musical à La Sirène et la diffusion des films primés dans la matinée du 11 novembre au CGR le Dragon.
© Escales Documentaires 2013 - Zoom sur une partie de l'affiche
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Les "visionneurs"
Comme tous les ans, pendant six mois, l'équipe de bénévoles des Escales Documentaires a réalisé, en amont, un gros travail en visionnant les centaines de films qui lui parviennent chaque année du monde entier. Ils en ont extrait une "short liste" à partir de laquelle un groupe restreint a sélectionné les oeuvres qui seront à l'affiche du festival 2013, en et hors compétition.
La compétition internationale
Dotée d'un prix de 2000€ par le Conseil général de la Charente-Maritime, elle compte cette année 9 films récents de 2012 ou 2013.
"Appassionata" : le réalisateur suisse Christian Labhart a suivi la pianiste Alena Cherny dans son retour aux sources, en Ukraine, avec comme toile de fond également le drame de Tchernobyl.
"Cheveux rouges et café noir" : ce film belge de Milena Bochet résonne avec l'actualité puisqu'il parle de la transmission avec quatre femmes roms dans un village de Slovaquie.
"Fifi hurle de joie" : ce film franco-américain de Mitra Farahani témoigne des deux derniers mois de la vie de Bahman Mohassess, légende de l'art moderne iranien.
"In utero Srebrenica" de l'italien Giuseppe Varrieri rappelle que des mères continuent à chercher les ossements de leurs fils tués lors du génocide de Srebrenica ; et qu'elles luttent encore aujourd'hui pour la justice en Bosnie-Herzégovine, un pays qui ne connaît toujours pas la paix.
"Le capitaine et son pirate" de l'Allemand Andy Wolff raconte la relation complexe entre son bourreau et le capitaine d'un porte-conteneurs, attaqué et pris en otage par des pirates des mers somaliens.
"Les Chebabs de Yarmouk" : un film français d'Axel Salvatori-Sinz qui a suivi un groupe de jeunes garçons et filles dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie.
"Narmada" : le long de ce fleuve, en Inde, Manon Ott et Grégory Cohen, deux Français ont tourné en Super 8 entre barrages, lutte sociale et mythes ancestraux.
"Soran fait son cinéma" : un film à quatre mains de la réalisatrice franco-italienne Fulvia Alberti qui a confié à Soran, apprenti cinéaste, une caméra avec laquelle le réfugié kurde iranien a filmé son périple de neuf mois entre le Kurdistan et l'Angleterre.
"Un été avec Anton" : un film belge de Jasna Krajinovic sur un jeune Russe âgé de douze ans qui perd son insouciance d'enfant, armes à la main, dans un camp d'entraînement militaire.
La compétition jeunesse
Les films de la compétition jeunesse 2013 s'adressent plus, pour la plupart, aux adolescents et jeunes adultes qu'aux enfants. D'ailleurs, une séance spéciale "jeune public" est également à l'affiche du festival.
Parmi les exceptions, le film de Marc Faye, "Benjamin Rabier, l'homme qui faisait rire des animaux" sur cet illustrateur à qui l'on doit notamment la Vache qui rit et le canard Gédéon séduira également les petits spectateurs.
"La larme du bourreau" d'Iayth Abdulamir parle de la peine de mort en Egypte.
Avec "La mélodie du boucher", Amélie Bonnin, une jeune graphiste fait le "portrait" de son oncle et de la boucherie familiale sur le point d'être vendue.
"Chance Eloko Pamba" du belge Brieuc de Goussencourt retrouve, un an après le tournage d'un autre documentaire, les huit enfants des rues de Kinshasa qui en étaient les "héros".
"Un an de réflexion" de François Bertrand suit, depuis leur premier cours et au fil des mois, les élèves dans leur apprentissage de la philosophie.
"Appellation d'origine immigrée" : Fanny Pernoud et Olivier Bonnet ont rencontré trois jeunes nés en Afrique et qui sont des experts de produits-phares français. Par passion pour le pain, le fromage et le vin, ils ont rejoint la France.
Hors-compétition
"Quai des archives" avec le FAR et l'Ina ; les docs de mer à l'Aquarium ; ceux de la "vitrine locale" ; une "page d'histoire" ; une carte blanche donnée au festival Ecran Vert ; la sélection Vietnam 2013 ; la thématique de la "mémoire vive" ; la rétrospective Richard Dindo ; la séance spéciale "la jeunesse a-t-elle une histoire" ; "Défense d'afficher", une sélection de courts-métrages pour la session "Doc Out" couplée avec des performances de graffeurs ; "Renaissances", reconstitution en 3D des étapes de la construction de l'Hôtel de ville de La Rochelle... Tous ces documentaires aux formes et sujets très différents forment, en plus des compétitions, le programme des Escales 2013 au cours desquelles le public pourra aussi rencontrer des réalisateurs.
Table ronde
"L'écriture documentaire. Quelles spécificiités ?" : jeudi 7 novembre 2013 à 11h, salle de l'ancien marché de l'Arsenal, le festival propose une rencontre autour du scénario documentaire en profitant de la présence de Richard Dindo, invité d'honneur dont l'oeuvre cinématographique est intimement liée à la littéraire.
Installation interactive au Carré Amelot
Du mardi 5 au samedi 16 novembre 2013, Marine Antony présente "Bruits blancs", expérience sensorielle et contemplative. Avec cette "escale multimédia", cette artiste pluridisciplinaire donne forme à un imaginaire poétique par le biais d'expériences perceptives directes, lieux de transformation du regard. A voir et expérimenter !
Doc et concert pour la soirée de clôture à La Sirène, dimanche 10 novembre 2013
Ce final ciné-musical s'inscrit dans un partenariat de longue date entre Les Escales et l'association XLR à l'origine de la création et aujourd'hui délégataire de la salle des musiques actuelles de La Rochelle à La Pallice.
Après le palmarès 2013 à 20h, place à la musique avec Bombino, Omara Moctar à la ville. Ce guitariste nigérien est devenu l'un des symboles de rébellion des peuples touaregs. Présent à La Rochelle, il donnera un concert intense entre rock, blues et world, porté par la transe désertique après la projection de "Agadez, la musique et le rébellion", un film de 2010 de l'américain Ron Wyman qui lui est largement consacré.
"Replay", lundi 11 novembre 2013 à 9h30 : "compétition internationale", "jeunesse" et "prix du public", rendez-vous matinal au cinéma CGR Le Dragon, cours des Dames sur le Vieux Port pour découvrir, en rediffusion les trois films primés !
Les Escales documentaires 2013 mode d'emploi
Le "foyer" du festival : si les séances se tiennent dans une dizaine de lieux à travers la ville, la salle de l'Ancien marché de l'Arsenal offre un espace d'accueil convivial avec un coin café où l'on vient également discuter entre deux projections et rencontrer les réalisateurs.
Entrée libre et participative : dans une démarche d'ouverture et d'accessibilité au plus grand nombre, l'équipe du festival a choisi un mode de tarification basé sur le volontariat. En fonction de ses possibilités et en conscience, chacun, chacune est invité à participer financièrement à l'événement afin de faire vivre le festival et de lui permettre de conserver une programmation de qualité. Les urnes disponibles dans le hall de chaque salle de projection sont à disposition, à l'entrée ou à la sortie des séances pour recueillir vos contributions.
Le catalogue complet du Festival est disponible à l'entrée des salles au prix de 5 €.
L'association : en plus de vos libres participations lors des projections, vous pouvez aussi soutenir les Escales Documentaires et être informé toute l'année de son actualité. Adhésion : 16€.
Web : site internet escalesdocumentaires.org ; le programme à consulter ou télécharger en PDF.
La WebApp : l'essentiel pour les téléphones mobiles et smartphones.
Le fil d'info web et RSS : un concentré d'infos au jour le jour.
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Comme tous les ans, pendant six mois, l'équipe de bénévoles des Escales Documentaires a réalisé, en amont, un gros travail en visionnant les centaines de films qui lui parviennent chaque année du monde entier. Ils en ont extrait une "short liste" à partir de laquelle un groupe restreint a sélectionné les oeuvres qui seront à l'affiche du festival 2013, en et hors compétition.
La compétition internationale
Dotée d'un prix de 2000€ par le Conseil général de la Charente-Maritime, elle compte cette année 9 films récents de 2012 ou 2013.
"Appassionata" : le réalisateur suisse Christian Labhart a suivi la pianiste Alena Cherny dans son retour aux sources, en Ukraine, avec comme toile de fond également le drame de Tchernobyl.
"Cheveux rouges et café noir" : ce film belge de Milena Bochet résonne avec l'actualité puisqu'il parle de la transmission avec quatre femmes roms dans un village de Slovaquie.
"Fifi hurle de joie" : ce film franco-américain de Mitra Farahani témoigne des deux derniers mois de la vie de Bahman Mohassess, légende de l'art moderne iranien.
"In utero Srebrenica" de l'italien Giuseppe Varrieri rappelle que des mères continuent à chercher les ossements de leurs fils tués lors du génocide de Srebrenica ; et qu'elles luttent encore aujourd'hui pour la justice en Bosnie-Herzégovine, un pays qui ne connaît toujours pas la paix.
"Le capitaine et son pirate" de l'Allemand Andy Wolff raconte la relation complexe entre son bourreau et le capitaine d'un porte-conteneurs, attaqué et pris en otage par des pirates des mers somaliens.
"Les Chebabs de Yarmouk" : un film français d'Axel Salvatori-Sinz qui a suivi un groupe de jeunes garçons et filles dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie.
"Narmada" : le long de ce fleuve, en Inde, Manon Ott et Grégory Cohen, deux Français ont tourné en Super 8 entre barrages, lutte sociale et mythes ancestraux.
"Soran fait son cinéma" : un film à quatre mains de la réalisatrice franco-italienne Fulvia Alberti qui a confié à Soran, apprenti cinéaste, une caméra avec laquelle le réfugié kurde iranien a filmé son périple de neuf mois entre le Kurdistan et l'Angleterre.
"Un été avec Anton" : un film belge de Jasna Krajinovic sur un jeune Russe âgé de douze ans qui perd son insouciance d'enfant, armes à la main, dans un camp d'entraînement militaire.
La compétition jeunesse
Les films de la compétition jeunesse 2013 s'adressent plus, pour la plupart, aux adolescents et jeunes adultes qu'aux enfants. D'ailleurs, une séance spéciale "jeune public" est également à l'affiche du festival.
Parmi les exceptions, le film de Marc Faye, "Benjamin Rabier, l'homme qui faisait rire des animaux" sur cet illustrateur à qui l'on doit notamment la Vache qui rit et le canard Gédéon séduira également les petits spectateurs.
"La larme du bourreau" d'Iayth Abdulamir parle de la peine de mort en Egypte.
Avec "La mélodie du boucher", Amélie Bonnin, une jeune graphiste fait le "portrait" de son oncle et de la boucherie familiale sur le point d'être vendue.
"Chance Eloko Pamba" du belge Brieuc de Goussencourt retrouve, un an après le tournage d'un autre documentaire, les huit enfants des rues de Kinshasa qui en étaient les "héros".
"Un an de réflexion" de François Bertrand suit, depuis leur premier cours et au fil des mois, les élèves dans leur apprentissage de la philosophie.
"Appellation d'origine immigrée" : Fanny Pernoud et Olivier Bonnet ont rencontré trois jeunes nés en Afrique et qui sont des experts de produits-phares français. Par passion pour le pain, le fromage et le vin, ils ont rejoint la France.
Hors-compétition
"Quai des archives" avec le FAR et l'Ina ; les docs de mer à l'Aquarium ; ceux de la "vitrine locale" ; une "page d'histoire" ; une carte blanche donnée au festival Ecran Vert ; la sélection Vietnam 2013 ; la thématique de la "mémoire vive" ; la rétrospective Richard Dindo ; la séance spéciale "la jeunesse a-t-elle une histoire" ; "Défense d'afficher", une sélection de courts-métrages pour la session "Doc Out" couplée avec des performances de graffeurs ; "Renaissances", reconstitution en 3D des étapes de la construction de l'Hôtel de ville de La Rochelle... Tous ces documentaires aux formes et sujets très différents forment, en plus des compétitions, le programme des Escales 2013 au cours desquelles le public pourra aussi rencontrer des réalisateurs.
Table ronde
"L'écriture documentaire. Quelles spécificiités ?" : jeudi 7 novembre 2013 à 11h, salle de l'ancien marché de l'Arsenal, le festival propose une rencontre autour du scénario documentaire en profitant de la présence de Richard Dindo, invité d'honneur dont l'oeuvre cinématographique est intimement liée à la littéraire.
Installation interactive au Carré Amelot
Du mardi 5 au samedi 16 novembre 2013, Marine Antony présente "Bruits blancs", expérience sensorielle et contemplative. Avec cette "escale multimédia", cette artiste pluridisciplinaire donne forme à un imaginaire poétique par le biais d'expériences perceptives directes, lieux de transformation du regard. A voir et expérimenter !
Doc et concert pour la soirée de clôture à La Sirène, dimanche 10 novembre 2013
Ce final ciné-musical s'inscrit dans un partenariat de longue date entre Les Escales et l'association XLR à l'origine de la création et aujourd'hui délégataire de la salle des musiques actuelles de La Rochelle à La Pallice.
Après le palmarès 2013 à 20h, place à la musique avec Bombino, Omara Moctar à la ville. Ce guitariste nigérien est devenu l'un des symboles de rébellion des peuples touaregs. Présent à La Rochelle, il donnera un concert intense entre rock, blues et world, porté par la transe désertique après la projection de "Agadez, la musique et le rébellion", un film de 2010 de l'américain Ron Wyman qui lui est largement consacré.
"Replay", lundi 11 novembre 2013 à 9h30 : "compétition internationale", "jeunesse" et "prix du public", rendez-vous matinal au cinéma CGR Le Dragon, cours des Dames sur le Vieux Port pour découvrir, en rediffusion les trois films primés !
Les Escales documentaires 2013 mode d'emploi
Le "foyer" du festival : si les séances se tiennent dans une dizaine de lieux à travers la ville, la salle de l'Ancien marché de l'Arsenal offre un espace d'accueil convivial avec un coin café où l'on vient également discuter entre deux projections et rencontrer les réalisateurs.
Entrée libre et participative : dans une démarche d'ouverture et d'accessibilité au plus grand nombre, l'équipe du festival a choisi un mode de tarification basé sur le volontariat. En fonction de ses possibilités et en conscience, chacun, chacune est invité à participer financièrement à l'événement afin de faire vivre le festival et de lui permettre de conserver une programmation de qualité. Les urnes disponibles dans le hall de chaque salle de projection sont à disposition, à l'entrée ou à la sortie des séances pour recueillir vos contributions.
Le catalogue complet du Festival est disponible à l'entrée des salles au prix de 5 €.
L'association : en plus de vos libres participations lors des projections, vous pouvez aussi soutenir les Escales Documentaires et être informé toute l'année de son actualité. Adhésion : 16€.
Web : site internet escalesdocumentaires.org ; le programme à consulter ou télécharger en PDF.
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Réagir : contacter N.M - ubacto.com - Publié le : 04-Nov-2013
