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La Rochelle - Charente-Maritime

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Photo  de ©  Zoom sur l'affiche des Escales Documentaires 2014 [ festival ] La Rochelle : Nicolas Philibert invité d'honneur des Escales documentaires du 4 au 9 novembre 2014

Un visage d'enfant rayonnant, un secret chuchoté à l'oreille : l'affiche en noir, blanc et rouge des 14e Escales documentaires de La Rochelle fait penser aux écoliers de "Être et avoir", le film le plus connu de Nicolas Philibert. Autour de la thématique de la confrontation des langages, le réalisateur est d'ailleurs l'invité d'honneur de cette édition 2014 et le public pourra (re)découvrir sept de ses oeuvres. Le festival de La Rochelle est dédié au documentaire de création, un genre particulier, différent du reportage qui permet aux auteurs d'exprimer leur perception du réel. En 2014, les bénévoles ont visionné plus de 700 films qui reflètent ces expressions, ces regards posés sur le monde. Les festivaliers pourront explorer leurs différentes sélections qui comptent une soixantaine films pour un total d'une centaine de projections, à prix libre, dans 11 lieux de diffusion à travers la ville. Cette année, la carte blanche donnée au Medimed, le marché qui se tient tous les ans près de Barcelone tisse de nouveaux liens entre le bassin méditerranéen et l'arc atlantique. Jeudi 6 novembre 2014, la filière audiovisuelle locale sera au coeur des échanges des rencontres professionnelles. Compétitions internationale et jeunesse, Quai des archives, Doc de la Mer, Page d'histoire, Doc out... Zoom sur la programmation jusqu'au final musical à La Sirène, samedi 8 novembre 2014 et la diffusion des films primés, dimanche matin au CGR le Dragon.

© Zoom sur l'affiche des Escales Documentaires 2014

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Une escouade de "visionneurs" bénévoles !
Comme tous les ans, pendant six mois, l'équipe de bénévoles des Escales Documentaires a réalisé, en amont, un gros travail en visionnant plus de 700 films venus du monde entier. Ils en ont extrait une "short liste" à partir de laquelle un groupe restreint a sélectionné les oeuvres qui seront à l'affiche du festival 2014, en et hors compétition.

La compétition internationale
Dotée d'un prix de 2000€ par le Conseil général de la Charente-Maritime, elle compte cette année 11 films récents de 2013 ou 2014.
"Blood" : ce film russe d'Alina Rudnitskaya suit le parcours d'une camionnette transformé en centre de transfusion sanguine mobile. En Russie, le don de sang étant rémunéré, pour certaines personnes c'est un moyen de subsistance. Un point de vue sur la société à travers celles et ceux qui donnent et qui reçoivent du sang.
"Cantos", Valentina Pedicini, plonge au coeur de la mine alors qu'elle est menacée de fermeture. Dans le monde des hommes noirs, la réalisatrice italienne suit particulièrement Patricia, unique femme d'Italie à exercer, comme son père disparu, le métier de mineur de fond.
"Dal profondo" : ce film franco-américain de Mitra Farahani témoigne des deux derniers mois de la vie de Bahman Mohassess, légende de l'art moderne iranien.
"Desert Haze", ce film belge de Sofie Benoot qui a pour théâtre le décor aride de l'ouest américain, dresse un étonnant portrait de l'Amérique d'hier à aujourd'hui entre astronautes se préparant à des missions martiennes, archéologues militaires ou la mort mystérieuse de John Wayne.
"Dormir, dormir dans les pierres" : Alexe Poukine, réalisateur français suit l'itinéraire du naufrage de son oncle, mort de froid dans la rue.
"Flowers from the monts of olives", Estonie : devant la caméra d'Heilika Pikkov, une religieuse estonienne de 82 ans qui vit dans un couvent orthodoxe sur le mont des Oliviers à côté de Jérusalem raconte sa vie, une dernière fois, ultime étape avant d'accéder au silence complet, le plus haut stade de la spiritualité religieuse de sa congrégation.
"Maximum pleasure" : cette comédie documentaire polonaise de Katarzyna Trzaska décrypte un phénomène répandu en Europe centrale, la commercialisation à des retraités crédules par de jeunes vendeurs sans scrupules, de coûteux équipements dédiés au bien-être.
"Natural life", États-Unis : Tirtza Even, avec ce long métrage expérimental entre documentation et reconstitution, dénonce les injustices du système judiciaire américain à l'encontre des jeunes délinquants. En effet, ces derniers peuvent être condamnés à perpétuité, sans aucune remise de peine possible, pour des crimes commis lorsqu'ils étaient adolescents.
"Olga" : co-production finlandaise, norvégienne et suédoise, le film de Paul-Anders Simma s'intéresse au destin d'une femme qui travaille à la brigade des rennes, isolée dans la partie russe de Laponie où la température s'inscrit en hiver avec deux chiffres au dessous de zéro.
"Parce que j'étais peintre" : avec ce film franco-allemand, Christophe Cognet mène une enquête inédite parmi les oeuvres d'art réalisées clandestinement dans les camps nazis.
"Une ferme entre chien et loup" : ce documentaire belge de Chantale Anciaux accompagne la dernière année de production de la "Ferme de la Barrière", une exploitation laitière artisanale en voie d'extinction.

La compétition jeunesse
Comme l'an dernier, les 7 films de la compétition jeunesse 2014 s'adressent plus, pour la plupart, aux adolescents et jeunes adultes qu'aux enfants. Pour les plus petits spectateurs, une séance spéciale "jeune public" est également à l'affiche du festival.
"Ady Gasy", France-Madagascar : Lova Nantenaina décrit le "système M" ou système D tel qu'il est pratiqué à Madagascar, un pays où les habitants ont un sens aigu du recyclage créatif. On dit d'ailleurs : "les Chinois fabriquent des choses, les Malagaches les réparent".
"Dreng", film danois de Julie Bezerra Madsen. Le début de la création de la nouvelle identité d'Oliver, né fille mais se sent profondément garçon.
"Graffiti Baladi", film français de Lisa Klemenz et Leslie Villiaume qui s'intéressent au street Art révolutionnaire en Egypte, une expression artistique et politique qui s'est développée avec la "Révolution du Nil" de janvier 2011.
"Jossot de Gustave à Abdul Karim" : le cinéaste français Marc Faye suit le parcours du caricaturiste et affichiste anticlérical Gustave Jossot qui s'installera en Tunisie et se convertira à l'Islam en 1913.
"Les jumeaux maudits" : film français de Philippe Rostan qui a rencontré Mike et Gogo épargnés alors que dans la région de Mananjary, au sud-est de Madagascar où les jumeaux sont considérés comme porteurs de malédiction, ces derniers sont habituellement tués ou au mieux abandonnés. Aujourd'hui adultes, les frères ont créé un centre d'accueil pour ces enfants et luttent contre ce tabou.
"Playground" : ce film français d'Émilien Cancet donne la parole à Irfani. Ce réfugié Afghan a fuit les talibans et vécu sous le métro aérien parisien pendant les deux ans au cours desquels il a attendu la réponse à sa demande d'asile.
"Une vie en forme d'arête, Boris Vian" : un film français d'Olivier Bourbeillon qui s'intéresse à l'emblématique auteur et musicien mort en 1959 et dont l'appartement de la Cité Véron est toujours intact, préservé par Nicole Bertolt qui gère et anime le fonds Vian.

Hors-compétition
Temps fort, mardi 4 novembre 2014 au Carré Amelot : "Quai des archives" en ouverture à 10h avec le FAR et l'Ina qui présenteront en avant-première, quelques morceaux choisis du fonds Henri Mignet sur le thème de la saga du "Pou du ciel" qui a marqué l'histoire de l'aviation. À 16h30, le réalisateur Didier Roten ouvrira une page d'histoire locale avec "États de siège, les poches de la Rochelle et Royan 1944-1945". Puis, c'est "La maison de la radio" de Nicolas Philibert, invité d'honneur du festival 2014, qui sera à 20h30 à l'affiche de la soirée d'ouverture.

Pour son doc de la mer, mercredi 5 novembre à 14h30 à l'Aquarium de La Rochelle, les Escales ont donné carte blanche au festival Écran Vert.
Le Carré Amelot accueillera, jeudi 6 novembre à 20h30, une avant-première France 3 issue de la sélection "vitrine locale" avec la projection de "Dans l'ombre d'une guerre", un 52' de Sallah Laddi sur le séjour au Fort Liédot de l'île d'Aix, en 1956, d'Ahmed Ben Bella, futur président de l'Algérie indépendante.
Le documentaire expérimental dispose comme chaque année d'une soirée Doc Out. En 2014, elle se tient vendredi 7 novembre à 20h30, salle de l'Arsenal. La séance avec un 24 minutes finlandais ainsi que d'un 8' français sera suivie par une performance avec Slamalamer.

Rencontres professionnelles sur la filière audiovisuelle locale, jeudi 6 novembre 2014
"Filière audiovisuelle locale : pour qui, pourquoi, comment et avec qui ?" : après avoir travaillé sur les spécificités de l'écriture documentaire l'an dernier, la table ronde 2014 fait le point avec les acteurs locaux. Il sera question des dispositifs de soutien à la réalisation d'oeuvres documentaires, déjà dynamiques autour de France 3, du CNC, de la Région et du Département . De la volonté annoncée par les nouveaux élus de la Communauté d'Agglomération de La Rochelle de dynamiser sa filière audiovisuelle dans laquelle elle est déjà très investie. Et plus largement des relations entre les professionnels et les collectivités locales, de leurs besoins et attentes respectives. OK

"Translation": installation interactive - photographies numériques au Carré Amelot
"Translation" proposition du duo créatif HP Process qui réunit depuis 2006 Hortense Gauthie et Philippe Boisnard qui développent des créations intermédias, des performances poétiques numériques, des installations interactives, vidéos, photos et créations sonores. Entrée libre du mardi 4 au samedi 15 novembre 2014.

"Avril 50" : ciné et BD documentaire à la médiathèque, samedi 8 novembre 2014
Le documentaire de Bénédicte Pagnot retrace les principales phases de la création de la bande dessinée "Un homme est mort" du scénariste Kris et du dessinateur Etienne Davodeau qui seront présents pour cette projection. Leur album trouve sa source dans une page d'histoire militante, quand en 1950 à Brest, un jeune homme meurt, lors d'une manifestation ouvrière d'une balle dans le front. Arrivé sur les lieux du drame le lendemain, René Vautier a filmé en positif, la ville en grève et en deuil. Le film a disparu, faute de négatif… La BD a donné une seconde vie à la fois aux événements de 1950 et à sa mémoire audiovisuelle. La projection sera suivie d'une séance de dédicaces à la librairie 1000 Sabords, rue Chaudier.

Doc et concert pour la soirée de clôture à La Sirène, samedi 8 novembre 2014
Ce final ciné-musical qui est devenu une tradition s'inscrit dans un partenariat de longue d'abord entre Les Escales et l'association XLR qui gère aujourd'hui , en délégation de service public, La Sirène, salle des musiques actuelles de l'agglomération de Rochelle à La Pallice.
Après avoir découvert à 19h30, le palmarès 2014, place à la musique, dans un premier temps, à 20h avec Twenty Feet From Stardom, un film américain de Morgan Neville sorti fin 2013 et de nombreuses fois primé. Il rend hommage aux choristes, celles et ceux dont les noms sont rarement connus mais dont les voix marquent l'histoire de la musique et sont indissociables des plus grands succès de la planète. Concert à 22h15 avec Harleighblu, une jeune prodige anglaise à la voix suave et explosive dont le premier album entre soul et glissements hip-hop a fait sensation, la plaçant d'emblée parmi les plus grandes aux côtés d'Amy Winehouse ou d'Alice Russel.

"Replay", dimanche 9 novembre 2014 à 9h30 : "compétition internationale", "jeunesse" et "prix du public", rendez-vous matinal et dominical au cinéma CGR Le Dragon, cours des Dames sur le Vieux Port pour (re)découvrir, en rediffusion les trois films primés !

Les Escales documentaires 2014 mode d'emploi
Le "foyer" du festival, petite salle de l'Arsenal : si les séances se tiennent dans une dizaine de lieux à travers la ville, l'accueil est installé en face du Carré Amelot, place J.B. Marcet. Si l'on y trouve d'un point de vue pratiques des infos et la billetterie pour la soirée de clôture, c'est avec son coin café, un espace convivial où l'on vient discuter entre deux projections et rencontrer les réalisateurs. OK

Entrée libre et participative : dans une démarche d'ouverture et d'accessibilité au plus grand nombre, l'équipe du festival a fait le choix d'une tarification basée sur le volontariat. En fonction de ses possibilités et en conscience, chacun, est invité à participer financièrement à l'événement afin de faire vivre le festival et de lui permettre de conserver une programmation de qualité. Les urnes disponibles dans le hall de chaque salle de projection sont à disposition, à l'entrée ou à la sortie des séances pour recueillir vos contributions.
Le catalogue complet du Festival est disponible à l'entrée des salles au prix de 5 €.
L'association : en plus de vos libres participations lors des projections, vous pouvez aussi soutenir les Escales Documentaires et être informé toute l'année de son actualité. Adhésion : 16€.

Web : site internet escalesdocumentaires.org ;
La WebApp : l'essentiel pour les téléphones mobiles et smartphones.
Le fil d'info web et RSS : un concentré d'infos au jour le jour.





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