Points communs
Jérôme, Didier, Jean, Laurent et Nicolas ont un point commun. Depuis la rentrée scolaire 2007, ils ont tous intégré une formation professionnelle pour adulte en alternance dans le secteur du bâtiment en chauffage et plomberie. Quand ils ne travaillent pas au sein de leurs différentes entreprises, ils partagent leurs semaines de cours théoriques à la Maison des Métiers de La Rochelle à deux pas du Technoforum. Quatre d'entre eux habitent en Pays Rochefortais, et même plus loin pour le cinquième, Jean, qui vient d'Étaules à proximité de Royan au sud du département.

Une solution pour optimiser les déplacements
Jérôme a découvert le service "Covoiturage 17" mis en place par les Communautés d'Agglomération de La Rochelle, du Pays Rochefortais et de la Communauté de Communes de la Plaine d'Aunis à la rentrée grâce aux flyers et aux affiches dans le hall de la Maison des Métiers. Très concerné par l'éco-consommation et l'éco-citoyenneté, il a vite décidé de s'inscrire sur le site internet de mise en relation de Covoiturage 17. Il a ensuite sensibilisé certains collègues qui suivent la même formation et qui habitent dans son secteur géographique, celui de Rochefort - Fouras. Quatre d'entre eux ont décidé de le suivre, de s'inscrire et de s'organiser pour covoiturer.

Cinq personnes : un tandem et un trio
Les cinq covoitureurs fonctionnent par équipe. Nicolas qui habite à Muron et Laurent qui vient de Port-des-Barques ont chacun une voiture de société "deux places", ils covoiturent en alternance un jour sur deux. Quant au trio, il effectue une rotation au rythme de deux jours chacun. "Par contre, précise Jérôme, quand l'un de nous est absent, nous ne prenons qu'une seule voiture pour quatre". Ils partagent donc les frais grâce à une répartition équilibrée des déplacements.

L'exactitude : point-clé du covoiturage
"Nous avons décidé de nous retrouver le matin pour partir vers La Rochelle sur le parking du rond-point de Fouras, explique Jérôme. C'est pratique pour tout le monde et nous pouvons garer facilement les voitures. Dans certains cas, le covoitureur fait une tournée et cherche les passagers chez eux."

Quelques minutes pour Jérôme qui habite à Fouras, une dizaine pour les autres qui résident à Rochefort ou à proximité ; plus pour Jean qui vient du sud du département : quelque soit le temps nécessaire pour rejoindre le parking, pour que le système fonctionne bien, c'est très important d'être à l'heure le matin. "Si l'un de nous a un empêchement, un enfant malade qui décale son emploi du temps par exemple, il téléphone tout de suite pour prévenir et que les autres n'attendent pas. Un petit battement d'environ cinq minutes et au très grand maximum dix est envisageable, sinon, nous avons convenu de ne pas attendre." Pour Nicolas qui vient de Muron : "Cela demande de se lever un petit peu plus tôt, avant je partais vers 7h30 et là un quart d'heure avant".

Éco-citoyenneté et économies : deux bonnes raisons pour choisir le covoiturage
La motivation de Jérôme qui connaît le covoiturage depuis longtemps et l'a même pratiqué de façon informelle dans le Sud-Ouest pour faire la tournée des stades de rugby est d'abord environnementale. "Aujourd'hui, le covoiturage est évident, logique, précise-t-il. Le bénéfice est double puisqu'on contribue à réduire la pollution et en même temps les frais de déplacement. Notre groupe fonctionne dans le cadre de notre formation. Après, au sein de mon entreprise, cela dépendra de nos horaires de travail, mais j'ai déjà repéré un collègue qui habite à Rochefort avec qui je vais en discuter. Dans ce contexte, le réseau Covoiturage17 est très pratique et en plus, il permet de s'inscrire dans la durée."

Des déplacements plus conviviaux
Le groupe est unanime, la convivialité participe aussi au succès du covoiturage. Partager un trajet permet de mieux se connaître ; d'échanger sur différents sujets, même si le travail est souvent au coeur des conversations.

Pour Nicolas, la route est longue : "Il y a presque une cinquantaine de kilomètres entre Muron et La Rochelle ; en plus quand on habite à la campagne, on est très vite isolé. Le covoiturage est à la fois utile et plus agréable parce qu'on ne fait pas le trajet seul, note-t-il. Ce n'est pas ma première expérience, quand je suis arrivé dans la région, j'ai trouvé un emploi à Périgny et je n'avais pas de voiture. Sans le covoiturage, je n'aurais pas pu travailler."

Un mode de transport partagé en plein développement
Didier qui habite Rochefort avait entendu parler du covoiturage. "Je n'avais pas eu l'occasion d'essayer, c'est Jérôme qui nous a initié et cela m'a permis de passer le cap. Je constate d'ailleurs que le covoiturage se développe bien. J'ai remarqué qu'il y avait de plus en plus de voitures comme nous sur le parking de Fouras, des militaires et aussi des personnes d'un certain âge. En plus de l'environnement et des frais, le système permet de joindre l'utile à l'agréable plutôt que de faire seul un trajet d'une trentaine de minutes."

La sécurité : l'autre atout du covoiturage
Jean habite Étaules, au sud du département du côté de Royan. Le centre de formation de La Rochelle est très éloigné de mon domicile. Il faut compter presque une soixantaine de kilomètres jusqu'à Fouras ; et puis le trajet jusqu'à La Rochelle. Je pratiquais déjà le covoiturage quand je travaillais sur des chantiers. Nous partions à une centaine de kilomètres de chez nous en partageant une seule voiture avec des collègues, à l'époque surtout pour des raisons économiques. Aujourd'hui, c'est toujours une de mes motivations, mais je pense en plus qu'il est nécessaire de réduire la pollution ainsi que les bouchons. Et je suis convaincu que s'il y a moins de voitures sur les routes, cela limite les risques et participe à la sécurité routière."