C'est le message que portera Benoît Parnaudeau engagé dans l'aventure du Vendée-Globe. 43000 kilomètres sans escale et sans assistance, tous les quatre ans, les navigateurs se lancent dans cette course mythique. Ben en rêvait. Pendant des années, il a contribué à la préparation de cette épreuve d'exception. Il a regardé partir Isabelle Autissier en 1996 et Didier Mundutéguy en 2000. En novembre 2004, sur Colibri Charente-Maritime, c'est lui qui prendra le départ aux Sables d'Olonne. Il profitera de la médiatisation de cette grande aventure sportive pour éveiller les consciences aux enjeux du commerce équitable et de la préservation de l'environnement.
Photo : ubacto - Anne-Maï et Benoît sont habillés par Azimut
Solitaire à la barre, Ben naviguera en solidaire pour éveiller les consciences. Au défi sportif, il associe une dimension humaine avec la campagne " Vendez pas le globe " sur le commerce équitable et la préservation de l'environnement.Demain, tous consom'acteurs ?
J'achète donc j'agis ! Dans un monde dominé par les marchés, on peut préférer les échanges qui privilégient l'humain à ceux qui misent sur le tout financier. Le champ d'action du commerce équitable s'inscrit dans le respect de l'article 23 de la déclaration universelle des droits de l'homme "Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine ".
Répartition des richesses
Au c½ur du débat : le déséquilibre Nord-Sud. La moitié de la population mondiale vit en dessous du seuil officiel de pauvreté, fixé à deux dollars par jour. Plus d'un tiers dispose de moins d'un dollar par jour, même pas un euro ! Pour nous c'est le prix d'un paquet de chewing-gum. Aujourd'hui, quand nous achetons certains produits, nous volons sans le savoir le pain de la bouche de celui qui le fabrique. Acheter équitable c'est avoir des garanties quant aux conditions de rémunération et de production.
L'exemple du café
Le café équitable est l'un des produits les plus diffusés. L'enjeu est de taille. En termes de valeur, c'est le deuxième marché de matière première au monde ! Avec des cours au plus bas, des millions de producteurs travaillent sans pouvoir couvrir leurs frais ! Seules les règles du commerce équitable permettent de les rémunérer dignement, en garantissant notamment un prix d'achat fixé à l'avance et non dépendant des cours mondiaux. Ça donne à réfléchir non ? En décidant de payer quelques centimes d'euros de plus, celui qui cultive le café pourra enfin nourrir sa famille !
Des productions diversifiées
Produits alimentaires, vêtements, artisanat, un réseau de plus en plus dense permet de multiplier les expériences. En aidant les petits producteurs du sud à se fédérer, souvent dans le cadre de coopératives, les acteurs du commerce équitable créent de nouvelles règles d'échanges, plus justes. Rémunération, éducation, travail des enfants, investissements dans l'outil de production, techniques et préservation de l'environnement : dans ces échanges, les engagements sont mutuels.
Le réseau solidaire " Vendez pas le globe "
Benoît Parnaudeau a profité du baptême du Colibri pour promouvoir ces échanges solidaire, les acteurs et les actions de la PFCE, plate-forme française pour le commerce équitable. Toute l'équipe et la marraine Isabelle Autissier portaient des vêtements en coton fabriqués au Népal. Les bénévoles de la boutique Artisans du monde La Rochelle étaient aussi présents. Tout comme Ekitrade, une jeune association poitevine. Le tourisme aussi peut s'inscrire dans une démarche équitable comme Croq'Nature qui organise des voyages à la rencontre des peuples nomades du désert.
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Nathalie Métayer - Publié le : 04-Jun-2004