communication : Lifting pour la Société du Commerce Rochelais

[ communication ] Lifting pour la Société du Commerce Rochelais

Fondée en 1903, l'association des commerçants de La Rochelle prend un nouvel élan. La S.C.R rebaptisée plus clairement "Commerce Rochelais" s'offre un logo, un slogan et une palette d'outils pour impulser une nouvelle dynamique à l'offre commerciale du centre ville. Son président Jean-François Billion a lancé officiellement lundi dernier le dispositif. Partenaires de cette mutation, la ville de La Rochelle et la Chambre de Commerce et d'Industrie se sont engagées chacune à hauteur de 30% du budget. En toile de fond, une question récurrente : demain, quel avenir pour le centre ville ?

photo : ubacto - Gilles Desvallois et Jean-François Billion, Commerce Rochelais

Une autre image ? Maxime Bono et Jean-François Billion (cliquer sur ce lien) Une autre image ? Maxime Bono et Jean-François Billion (cliquer sur ce lien)

Nous sortons d'une période noire, rappelle le président Jean-François Billion. Aujourd'hui, nous avons retrouvé un équilibre financier et une capacité d'autofinancement de 70%. Le nombre d'adhérents, compris entre 150 et 200 est en nette augmentation. Avec un taux proche de 30%, précise-t-il, nous atteignons les meilleurs scores de France en termes d'adhésions à une association de commerçants de centre ville. Nous avons aussi réorganisé notre façon de travailler pour mieux gérer nos missions fondamentales : l'animation, la représentation auprès des partenaires, les questions liées à la circulation et aux déplacements.

Une nouvelle image pour mieux rayonner
"La Rochelle j'adore, Commerce Rochelais j'adhère", pour le slogan. Un logo qui fait penser à un carrefour, un centre qui rayonne, un soleil ou un œil grand ouvert. Une adresse internet, des outils de signalétique, les bases d'une nouvelle dynamique sont posées.

Un déficit d'image dans un contexte très concurrentiel
Une étude a confirmé le déficit de communication et d'image de l'association, tant auprès de nombreux commerçants que des consommateurs. Par ailleurs, les adhérents ont relevé un manque de réactivité. Une situation qu'il faut aussi mettre en perspective avec le contexte économique, peu favorable ces dernières années. Aujourd'hui, le centre ville rochelais reste toujours, après celui de Beaulieu, le second pôle de l'agglomération pour les dépenses commerçantes. Par contre, il est talonné de très près par la zone d'Angoulins qui dispose encore de réserves foncières pour se développer. Pour les 650 acteurs du centre historique, qui n'est pas aussi extensible, il est vital de donner envie de venir en ville.

Internet-Intranet : des outils au service d'une nouvelle dynamique
Donner envie et le faire savoir. Gilles Desvallois a pris en charge le dossier T.I.C avec comme objectif d'utiliser les technologies de l'information et de la communication pour répondre aux attentes des commerçants. L'adresse "commerce-rochelais.fr" a été conçue comme un outil de travail. Il s'articule à la fois sur un Intranet, c'est-à-dire une plate-forme accessible à partir d'un navigateur web et réservée aux adhérents. Elle est destinée à faciliter les relations entre les membres de l'association et la diffusion d'informations. D'autre part, il participe à la promotion auprès du grand public par le biais d'une base de données associée à un moteur de recherche multicritères qui référence les commerces locaux.
Internet : certaines rubriques sont en ligne, la base de données est encore en cours d'intégration.
Commerce Rochelais sur le web

Des institutions partenaires
La Ville ainsi que la Chambre de Commerce : deux partenaires clés soutiennent l'élan rénovateur de l'association. Lors de la présentation à l'hôtel de ville, Maxime Bono a rappelé que la première attractivité d'une ville était son commerce. À La Rochelle, a-t-il précisé, il nous faut à la fois éviter le piège d'un "second centre-ville", comme cela aurait pu être le cas à La Ville en Bois tout en évitant de confiner l'offre commerciale au seul centre historique. Pour étendre le périmètre "centre-ville" et permettre l'implantation de nouveaux commerces, la création du parking Notre-Dame ouvre, selon le maire des perspectives au nord du marché central. La création de pas-de-porte ces derniers mois dans ce secteur tend à confirmer cette tendance dans le périmètre compris entre les rues Gambetta et Alcide d'Orbigny.

La force de l'union
Faire ensemble est la condition sine qua non pour atteindre ces objectifs. Un avis partagé par Jean Brusa, le nouveau président de la C.C.I, également présent.Les membres nouvellement élus pour la mandature 2005-2009 - dont Jean-François Billion et Gilles Desvallois - vont d'ailleurs plancher au sein d'une commission dédiée sur les questions liées au commerce de proximité. Et du côté de la Ville, une étude est en cours sur le thème du tourisme et de l'attractivité du centre ville.

La Chambre de Commerce et d'Industrie, l'autre "vieille dame"
Puisque le sujet est à l'évolution, on peut également mettre en perspective les recentrages qui vont s'engager dans le cadre de la création au 1er janvier 2006 du "Port autonome de La Rochelle". Avec ce changement de statut, le port de commerce rochelais relèvera non plus de la compétence de la C.C.I mais de l'État. Dans le contexte, Jean Brusa avait décrit la Chambre de Commerce comme "une vieille dame qui doit être rajeunie". La formation, l'accompagnement des entreprises, la création de nouvelles synergies feront nécessairement partie des axes de développement qui viendront consolider cette cure de jouvence.

Demain, quel centre pour La Rochelle ?
Projets pour le vieux port, nouveau plan de déplacement, hausse des prix de l'immobilier tant pour les entreprises que pour les logements, évolution des modes de consommation, liaisons routières, ferroviaires, aériennes, maritimes... Un faisceau de facteurs sera déterminant pour "dessiner" l'espace centre-ville de demain. C'est vrai à La Rochelle, ailleurs aussi. Si l'on s'en tient à l'agglomération rochelaise, les débats animés, passionnés, parfois désabusés qui tournent autour des problèmes-solutions liés aux déplacements sont souvent le révélateur d'un avenir qui s'interroge. Ville musée, centre administratif, lieu de vie et d'envie ? Dans ce contexte, la raréfaction du commerce alimentaire de proximité interpelle aussi bien les citoyens que les professionnels.