Charte de l'éco-marin, halte aux sacs plastiques, piles usagées, activités nautiques... Basée à La Rochelle, l'association Écho-Mer agit très concrètement pour préserver l'environnement maritime et plus largement promouvoir l'éco-citoyenneté. Air, terre, eau, aliments : aujourd'hui, les pesticides sont partout. Cette omniprésence comporte de nombreux risques pour l'environnement et pour la santé humaine. Écho-Mer lance un nouveau programme pour limiter l'usage des pesticides et favoriser celui de solutions alternatives plus respectueuses de l'environnement. Une première conférence sur le thème de "Pesticides : on peut faire autrement !" est proposée samedi 19 novembre à 15h à La Rochelle pour lancer ce vaste "éco-chantier" dans le département.
En s'informant puis en choisissant d'agir au quotidien, chacun d'entre nous peut être acteur de l'environnement ! En 2004, la Communauté de Communes de l'île de Ré s'engageait avec Écho-Mer dans l'opération "Halte aux sacs plastiques". L'action a porté ses fruits et a été largement médiatisée. Aujourd'hui, les commerçants comme le grand public modifient leurs comportements. Le législateur commence aussi prendre le problème au sérieux. En effet, en octobre 2005 les députés ont adopté en première lecture un amendement à la loi d'orientation agricole qui interdit la distribution et la commercialisation en France de sacs ou emballages plastiques non-biodégradables à partir du 1er janvier 2010. Même si l'échéance paraît encore lointaine pour certains, c'est déjà un début !
Surconsommation de pesticides en France
Les pesticides sont des produits chimiques conçus pour détruire des organismes indésirables : insectes, herbes, ravageurs, champignons vecteurs de maladies? La France est le troisième consommateur de pesticides au monde avec un volume de l'ordre de 100 000 tonnes utilisées chaque année ! Eaux souterraines et eaux de pluie, neige, sols, air, les aliments, eau potable?
Suite à leur épandage massif on les retrouve partout.
90 % des cours d'eau et plus de 50 % des nappes phréatiques françaises contiennent des résidus de pesticides. Un fruit ou légume sur deux en contient. Beaucoup de ces produits ont une toxicité élevée et s'accumulent dans les chaînes alimentaires. En prime, la mer aussi reçoit les pesticides déversés à terre !
Des risques pour la santé
Les pesticides peuvent pénétrer dans notre organisme par voie orale, respiratoire ou cutanée. Les études démontrent qu'ils sont nocifs et peuvent provoquer des empoisonnements et parfois des lésions irréversibles. Les risques sont d'autant plus importants que l'exposition est prolongée. On peut notamment citer : une augmentation du risque pour certains cancers, des perturbations hormonales, des troubles du système nerveux ou encore des baisses de la fertilité masculine.
Pesticides : on peut faire autrement ! Conférence samedi 19 novembre
Pour lancer son action de lutte contre l'usage intensif des pesticides, Écho-Mer organise une conférence-débat sur le thème et invite François Veillerette, auteur du livre " Pesticides le piège se referme". Il est également fondateur du M.D.R.G. F (Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures) qui est à l'origine du collectif ACAP (Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides) qui rassemble quelque 80 associations.
Samedi 19 novembre 2005 à 15h à l'amphithéâtre 400 de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Parvis Fernand Braudel (derrière la Médiathèque Michel Crépeau). Entrée gratuite et pot offert par la boutique Artisans du Monde de La Rochelle.
Des solutions alternatives pour les collectivités
Des solutions alternatives à l'utilisation des pesticides existent. Non polluantes et respectueuses de la santé humaine, elles ont déjà fait leurs preuves. Le Québec et des pays d'Europe du Nord sont déjà très en avance. En France, certaines collectivités comme la ville de Rennes ou le département de l'Isère sont déjà engagées sur ce terrain.
L'objectif d'Écho-Mer est de favoriser le développement et l'usage de ces solutions alternatives dans la région. Les municipalités par exemple peuvent mettre en œuvre un "plan de désherbage communal" qui permet de planifier une gestion plus écologique des espaces verts et des voies publiques. Le désherbage thermique, l'arrachage manuel et le balayage peuvent aussi remplacer efficacement le désherbage chimique. Il peut également être évité grâce à l'engazonnement, au fleurissement, à la plantation de plantes couvre-sol, ainsi qu'au paillage des espaces non piétinés et circulés.
Le bon sens voudrait aussi que l'on arrête de traiter chimiquement les zones à risques, en particulier à proximité des rivières et des caniveaux. Enfin, l'information et la formation des personnels concernés semble essentielle.
Au jardin
Écho-Mer souhaite aussi sensibiliser le grand public. Les jardiniers amateurs sont très nombreux en France et aussi très gros consommateurs de produits phytosanitaires, pesticides et désherbants. Produits de jardinage bios, engrais d'origine végétale ou animale, insecticides naturels, choix des bonnes cultures et plantations... Il existe pourtant de nombreux moyens pour entretenir le jardin tout en respectant mieux l'environnement !
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Réagir : contacter N.M - ubacto et Écho-Mer - Publié le : 03-Nov-2005