[ économie ]
La Rochelle : Chambre de Commerce et aéroportEntre la traditionnelle présentation des voeux et le bilan annuel de l'aéroport, la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Rochelle s'est exprimée sur son avenir et ses ambitions. Plaçant l'homme au coeur du sujet, le président Jean Brusa a précisé sur quelles fondations les élus comme les collaborateurs de C.C.I rochelaise allaient bâtir le projet de "l'après port de commerce". Dans ce contexte, clairement orienté en direction du développement, la Chambre vient de créer son nouveau service d'information économique. "Bilan de santé" 2005 satisfaisant pour l'aéroport de La Rochelle-île de Ré.
photo : ubacto - Jean Brusa, président de la C.C.I de La Rochelle, janv. 2006
L'image : Jean Brusa et Thomas Juin à l'aéroport de La Rochelle-île de Ré
C'est en ces mots que Jean Brusa a défini l'ambition de la C.C.I de La Rochelle pour les années à venir, celles de "l'après port de commerce". Le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Rochelle a profité de la traditionnelle présentation des voeux, le 17 janvier dernier, pour ouvrir sa "feuille de route" sur l'avenir.
L'homme, la connaissance, la performance, l'ouverture au monde sont les fondations sur lesquelles sera bâti ce nouveau "chapitre" de l'histoire de Chambre rochelaise. "Et par tempérament, c'est à l'homme que j'accorde la première place, précise Jean Brusa".
Le groupe C.C.I : les activités du groupe C.C.I rochelais sont diversifiées. Il gère l'aéroport de La Rochelle ; le CIPECMA, centre de formation aux métiers du commerce qui a inauguré fin 2005 ses nouveaux locaux de Châtelaillon-Plage ; ainsi que le groupe Sup de Co ! Par ailleurs, la C.C.I dispose d'importantes réserves foncières. Elle va continuer à les exploiter et à créer des espaces et zones d'activité pour les entreprises.
L'ouverture sur le monde : un axe fort pour Jean Brusa qui souhaite "Donner le goût d'aller voir ailleurs. Nous allons intensifier nos actions et nos missions en direction des pays à forte croissance, notamment la Chine et l'Inde. Nous devons accompagner les entreprises qui ont les capacités à innover, à créer de nouveaux produits et à conquérir de nouveaux marchés".
La C.C.I, le port, les compensations et l'État : après les avancées sur le plan des négociations fin 2005, le dossier "compensations" est toujours dans sa phase de "modes de financement" au sein des ministères parisiens. Le président de la C.C.I rochelaise compte sur la réception des modalités avant le 15 février.
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Le port de pêche : "La Chambre est officiellement toujours concessionnaire du port de pêche de La Rochelle jusqu'en 2044 !" rappelle le président. Selon les nouvelles dispositions liées à la décentralisation, un nouveau candidat aurait du se présenter avant la fin de l'année 2005. Région, Département, Agglomération : aucune des collectivités concernées n'ont fait acte. Aujourd'hui c'est donc le préfet en tant que représentant de l'État qui doit "nommer" avant la fin de l'année 2006 le nouveau concessionnaire."
C.C.I de La Rochelle : création d'un service d'information économique
Au sein de la C.C.I de La Rochelle, la réorganisation des services se traduit aussi par la création d'un nouveau poste. Patrice Bellay, auparavant directeur de "l'appui aux entreprises" prend la direction du nouveau pôle "service d'information économique". Pour renforcer son action en direction des entrepreneurs, la C.C.I crée parallèlement une nouvelle direction du développement.
"Entreprises, commerce, tourisme : les deux Chambres de La Rochelle et de Rochefort sont déjà dotées d'observatoires thématiques, précise Patrice Bellay. Ils donnent des informations conjoncturelles ou bien qualitatives. Nous souhaitons créer une base de données plus large. L'objectif est de récolter des informations à la fois sur les entreprises et de "cartographier" leur poids économique. Elles seront utiles aux entreprises qui souhaitent s'implanter ou se développer sur notre territoire."
"Aujourd'hui, l'étude que nous réalisons dans le cadre de la charte d'urbanisation commercial est mise à jour tous les huit ans, précise Patrice Bellay. Grâce au nouvel observatoire départemental, nous pourrons réaliser des analyses plus fines et régulièrement mises à jour. Basé sur un S.I.G (Système d'Information Géographique) couplé avec une base d'information économique, il nous permettra de fournir aux collectivités ainsi qu'à tous les "aménageurs" du territoire des données pertinentes.
Bon développement pour l'aéroport La Rochelle - île de Ré
"Notre rôle est d'assurer le développement de l'aéroport. Ce que nous faisons. Pour le reste, c'est aux politiques d'en décider". C'est en ces termes, clairs et concis que Jean Brusa , président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Rochelle a ouvert la présentation des activités de l'aéroport lundi 30 janvier.
Une introduction qui fait référence aux projections sur un éventuel "transfert" à Rochefort Saint-Agnant. Un sujet sur lequel Maxime Bono, président de la Communauté d'Agglomération rochelaise s'est exprimé à plusieurs reprises ces derniers jours. Il a rappelé que, "la piste vient d'être refaite mais des travaux sont nécessaires tous les dix à douze ans. Le site étant de plus en plus urbanisé, il est peu probable qu'on nous accorde alors les autorisations. Le jour où nous pourrons relier La Rochelle et Rochefort en une demi-heure, il sera temps d'étudier le dossier. La Rochelle-Rochefort, c'est le même bassin de vie.»
Les chiffres du développement de l'activité de l'aéroport sont bons. En 2005, le site a accueilli 148 750 passagers, soit une hausse de fréquentation de 37% par rapport à 2004. Au total sur les dix dernières années, l'évolution moyenne du trafic des passagers est de 14%. On constate surtout que si les rotations sont aujourd'hui moins nombreuses qu'il y a quelques années, le nombre de passagers est en constante progression avec une moyenne de 65 passagers par avion commercial en 2005.
Ces bons résultats sont liés au développement des liaisons vers la Grande-Bretagne. Les vols réguliers vers Londres, Southampton et Birmingham représentent 65% de l'activité. Ces dessertes sont assurées par les compagnies "à bas prix" que sont Ryanair et Flybe. "Ryanair propose 341 vols par an depuis Londres avec un coefficient de remplissage d'au moins 60%", détaille Thomas Juin, directeur de l'aéroport La Rochelle-île de Ré.
Dans un secteur concurrentiel particulièrement tendu, une des clés stratégiques de notre développement est la maîtrise des négociations. "Nos discussions avec les compagnies s'inscrivent toujours dans une logique de cohérence pour l'ensemble de nos dessertes aériennes. Pour chaque projet, nous définissons d'abord une stratégie sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour convaincre les compagnies du bien-fondé de notre démarche", précise Thomas Juin. Extension de la piste, balisage lumineux en 2005, création d'un parking de 300 places et acquisition de matériel de sécurité en 2006 : notre démarche-qualité permanente et nos investissements sont aussi des leviers essentiels de notre croissance, poursuit-il."
"Aujourd'hui la concurrence nationale et européenne très dure. La France a pris du retard, en particulier dans ses collaborations actives avec les collectivités locales, comme le fait par exemple l'Espagne avec ses provinces", remarque le jeune directeur.
La question du soutien aux activités et au développement de l'aéroport est à mettre en perspective avec son impact économique sur la région, évalué dans sa globalité à 78 millions d'euros. L'aéroport La Rochelle-île de Ré emploie aujourd'hui 116 salariés. Depuis 1995, 6 emplois sont créés chaque année.
Sur le web
Depuis octobre 2004, Airlinair - Air France propose une liaison vers Lyon à raison de 2 rotations par jour en semaine et des vols week-end. Bientôt : Ryanair prévoit l'ouverture d'une ligne La Rochelle-Dublin fin avril 2006.
En savoir plus sur le site de l'aéroport de La Rochelle
Et le site de la C.C.I de La Rochelle
Réagir : contacter Xavier Laleu - Nathalie Métayer - ubacto - Publié le : 02-Fev-2006
