A vingt et un ans, Clément Barailla est n°3 sur la liste Nouvelle Donne dans la circonscription électorale française "Ouest" pour les élections européennes de 2014. Nouvelle Donne est un nouveau parti créé par Pierre Larrouturou, économiste et politique atypique, proche de Michel Rocard, encarté au P.S à deux reprises. Il est aussi le co-fondateur avec Stéphane Hessel, l'emblématique indigné aujourd'hui disparu et Edgar Morin du collectif "Roosevelt 2012". Pierre Larrouturou a rendu à nouveau sa carte du PS fin 2013, repris sa liberté et fondé "Nouvelle donne". Clément Barailla n'a jamais milité dans un syndicat lycéen ou étudiant, ni fait partie d'un mouvement politique de jeunesse. Etudiant en école de commerce à Nantes, il souhaite ensuite créer son entreprise. Plutôt qu'un jeu de questions-réponses, après notre rencontre autour d'un café lors de la première réunion de Nouvelle Donne en Charente Maritime fin avril 2014, nous lui avons proposé d'exprimer le sens de son engagement dans une tribune libre que nous vous invitons à lire. Clément Barailla participe, mercredi 14 mai à un débat dînatoire à 19h à La Passerelle à La Rochelle Mireuil.
© photo uabcto.com : Clément Barailla, candidat Nouvelle Donne Européennes 2014
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Tribune libre signée Clément Barailla, candidat aux élections européennes de 2014, 3e sur la liste Nouvelle Donne pour la circonscription Ouest
Nous sommes tous plus ou moins gagnés par un sentiment d'impuissance. Impuissance vis-à-vis du politique, de la "mondialisation" ou des "marchés financiers".
Si je m'engage aujourd'hui pour Nouvelle Donne, c'est d'abord et avant tout pour redonner au citoyen la place qui doit être la sienne. Dans un contexte où nos gouvernants, ceux que nous élisons pour nous représenter, s'enlisent jour après jour dans la comédie de leur propre impuissance, cela devient urgent.
Quand François Hollande compte sur le retour à court terme de la croissance, promet que la prospérité est au coin de la rue et que le chômage est en passe de se résorber, il met en scène son impuissance. Nul ne sait exactement quelle est la politique la plus adéquate. Mais certaines réalités se rappellent à nous: la croissance est durablement basse, la reprise économique est trop fragile pour imposer une cure d'austérité trop forte, l'économie française a moins besoin de main-d'oeuvre.
Faire fi de la réalité, c'est se condamner à l'impuissance.
Le réalisme, c'est de voir que le système politique français ne permet plus de réaction politique efficace face aux défis contemporains. Ce ne sont pas tant les hommes qui sont en cause que l'organisation qui les modèle.
C'est pour cela que l'enjeu primordial est celui de la réorganisation du système démocratique, c'est un enjeu de gouvernance.
La deuxième révolution industrielle n'est pas seulement la conséquence d'avancées techniques ou de l'utilisation de nouvelles énergies, c'est la mise en place d'organisations nouvelles. Les Trente Glorieuses seraient-elles advenues sans le taylorisme ?
Pour partie, cette question de l'organisation est donc économique, mais elle est aussi juridique et institutionnelle. La façon de gouverner doit s'adapter au contexte de gouvernement.
Ces questions apparaissent comme des évidences, pourtant la complexité des systèmes économique et politique actuels fait que personne ne s'en occupe. Il est en effet à la fois plus facile et moins efficace de naviguer à vue, de faire du "pilotage économique", de sortir "la boîte à outils". On peut gagner une bataille navale simplement avec de la roublardise et en sachant naviguer, mais si on a l'occasion de revoir l'architecture du navire pour l'adapter au combat, pourquoi s'en priver?
La démocratie française ne fonctionne plus correctement. Les "élus" forment une caste à part, ou du moins une profession, qui comme toute profession obéit à ses logiques propres. Une des grandes conséquences de la Révolution a été la suppression des corporations, représentantes des intérêts particuliers. Voilà que ceux qui sont chargés d'en incarner l'héritage en viennent eux-mêmes à former une corporation. Nul n'est à blâmer, l'organisation est à améliorer.
Mais avant tout changement institutionnel, des modes de fonctionnement très simples vis-à-vis de ces institutions peuvent réguler les dérives du système existant. Ainsi, favoriser l'aller-retour entre la "vie civile" et l'exercice d'un mandat permettrait sans qu'il soit nécessaire de changer la Constitution d'éviter les écueils de la "carrière politique". Rétablir pour certaines fonctions l'exercice du tirage au sort obligerait les citoyens à se confronter à la prise de décisions, et permettrait un complément de représentativité. Développer, au moins à petite échelle, le principe de "l'élection sans candidat" permet de choisir les gens non pas en fonction de leur degré d'envie et d'habileté mais de leurs qualités.
Toutes ces pistes ne mènent pas au Saint-Graal, mais conduisent à se poser les bonnes questions. Il s'agit de réveiller le citoyen, qu'il exerce ou pas des responsabilités politiques.
Ce n'est ni en vociférant ni en se retirant du jeu politique que l'on peut améliorer les choses. C'est en agissant avec calme et détermination.
Le grand message de Nouvelle Donne, c'est de dire qu'il est l'heure de reprendre la main. Ce qui signifie qu'on ne va pas attendre de miracles mais que l'on va se retrousser les manches. Pour un citoyen, étudier le fonctionnement de la monnaie ou des institutions, c'est nécessaire. Ça fait partie de l'exercice de la liberté. Et c'est souvent beaucoup moins compliqué que ce qu'on veut nous faire croire.
En définitive, on a le choix entre faire confiance aveuglement (à des gens qui entre nous ne comprennent pas bien ce qu'il se passe ni comment s'en sortir...) ou bien se faire confiance et reprendre la main.
Clément Barailla
Candidat Nouvelle Donne en troisième position sur la liste Grand Ouest.
Tribune libre signée Clément Barailla, candidat aux élections européennes de 2014, 3e sur la liste Nouvelle Donne pour la circonscription Ouest
Nous sommes tous plus ou moins gagnés par un sentiment d'impuissance. Impuissance vis-à-vis du politique, de la "mondialisation" ou des "marchés financiers".
Si je m'engage aujourd'hui pour Nouvelle Donne, c'est d'abord et avant tout pour redonner au citoyen la place qui doit être la sienne. Dans un contexte où nos gouvernants, ceux que nous élisons pour nous représenter, s'enlisent jour après jour dans la comédie de leur propre impuissance, cela devient urgent.
Quand François Hollande compte sur le retour à court terme de la croissance, promet que la prospérité est au coin de la rue et que le chômage est en passe de se résorber, il met en scène son impuissance. Nul ne sait exactement quelle est la politique la plus adéquate. Mais certaines réalités se rappellent à nous: la croissance est durablement basse, la reprise économique est trop fragile pour imposer une cure d'austérité trop forte, l'économie française a moins besoin de main-d'oeuvre.
Faire fi de la réalité, c'est se condamner à l'impuissance.
Le réalisme, c'est de voir que le système politique français ne permet plus de réaction politique efficace face aux défis contemporains. Ce ne sont pas tant les hommes qui sont en cause que l'organisation qui les modèle.
C'est pour cela que l'enjeu primordial est celui de la réorganisation du système démocratique, c'est un enjeu de gouvernance.
La deuxième révolution industrielle n'est pas seulement la conséquence d'avancées techniques ou de l'utilisation de nouvelles énergies, c'est la mise en place d'organisations nouvelles. Les Trente Glorieuses seraient-elles advenues sans le taylorisme ?
Pour partie, cette question de l'organisation est donc économique, mais elle est aussi juridique et institutionnelle. La façon de gouverner doit s'adapter au contexte de gouvernement.
Ces questions apparaissent comme des évidences, pourtant la complexité des systèmes économique et politique actuels fait que personne ne s'en occupe. Il est en effet à la fois plus facile et moins efficace de naviguer à vue, de faire du "pilotage économique", de sortir "la boîte à outils". On peut gagner une bataille navale simplement avec de la roublardise et en sachant naviguer, mais si on a l'occasion de revoir l'architecture du navire pour l'adapter au combat, pourquoi s'en priver?
La démocratie française ne fonctionne plus correctement. Les "élus" forment une caste à part, ou du moins une profession, qui comme toute profession obéit à ses logiques propres. Une des grandes conséquences de la Révolution a été la suppression des corporations, représentantes des intérêts particuliers. Voilà que ceux qui sont chargés d'en incarner l'héritage en viennent eux-mêmes à former une corporation. Nul n'est à blâmer, l'organisation est à améliorer.
Mais avant tout changement institutionnel, des modes de fonctionnement très simples vis-à-vis de ces institutions peuvent réguler les dérives du système existant. Ainsi, favoriser l'aller-retour entre la "vie civile" et l'exercice d'un mandat permettrait sans qu'il soit nécessaire de changer la Constitution d'éviter les écueils de la "carrière politique". Rétablir pour certaines fonctions l'exercice du tirage au sort obligerait les citoyens à se confronter à la prise de décisions, et permettrait un complément de représentativité. Développer, au moins à petite échelle, le principe de "l'élection sans candidat" permet de choisir les gens non pas en fonction de leur degré d'envie et d'habileté mais de leurs qualités.
Toutes ces pistes ne mènent pas au Saint-Graal, mais conduisent à se poser les bonnes questions. Il s'agit de réveiller le citoyen, qu'il exerce ou pas des responsabilités politiques.
Ce n'est ni en vociférant ni en se retirant du jeu politique que l'on peut améliorer les choses. C'est en agissant avec calme et détermination.
Le grand message de Nouvelle Donne, c'est de dire qu'il est l'heure de reprendre la main. Ce qui signifie qu'on ne va pas attendre de miracles mais que l'on va se retrousser les manches. Pour un citoyen, étudier le fonctionnement de la monnaie ou des institutions, c'est nécessaire. Ça fait partie de l'exercice de la liberté. Et c'est souvent beaucoup moins compliqué que ce qu'on veut nous faire croire.
En définitive, on a le choix entre faire confiance aveuglement (à des gens qui entre nous ne comprennent pas bien ce qu'il se passe ni comment s'en sortir...) ou bien se faire confiance et reprendre la main.
Clément Barailla
Candidat Nouvelle Donne en troisième position sur la liste Grand Ouest.
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Réagir: contacter Tribune libre de Clément Barailla, publiée par ubacto.com - Publié le : 14-Mai-2014