Cette région du sénégal est tres dynamique et développe des partenariats avec beaucoup d'autres institutions (belges, espagnoles, burkinaé et malienne). En ce qui concerne la coopération charentaise elle est orientée sur le développement de la filière caprine (implantation de chèvreries) ainsi que la fabrication de foyers améliorés qui permettent de cuire les aliments avec le minimum de bois. mais il y a beaucoup d'autres secteurs de développement notamment en ce qui concerne l'extraction et la transformation du sel de consommation, la santé et l'éducation...

Alassane NDOUR se propose de nous mettre en relation avec la directrice du CEFAP, un centre de formation institutionnel sénégalais. Elle nous explique la mission du centre et notamment l'énergie développée pour l'émancipation réelle des femmes en proposant des formations à tarif préférentiel pour alphabétisation, la comptabilité – gestion, l' assistanat de direction, le leader ship.. l'objectif est que les étudiantes ait les outils nécessaires à la gestion de leur petites entreprises ou coopératives afin qu'elles anticipent les aléas et pérennisent leur activité.

Après le départ de Marie paule et Chantale, nous voilà repartis en brousse, avec Mr N'Dour, pour retrouver la coopérative de femmes de NGUYEGUE rencontrée l'édition précédente.
Elles nous avaient exprimé les problèmes qu'elles rencontraient et qui freinaient leur volonté de palier aux carences des récoltes. A l'époque, elles s'étaient cotisées pour se former à la broderie et avaient besoin de matériel pour coudre les produits finis autrement qu'à la main. Nous nous étions engagés à amener des machines à coudre manuelles (car dans leurs cases il n'y a pas d'électricité) et un peu de tissus.
Camille, le chef du village nous explique que depuis un an les 45 femmes du groupement ne sont pas restées les bras ballants, elles se sont motivées pour chercher d'autres moyens de diversifier leurs moyens de subsistance notamment en faisant des récoltes d'arachides. Conscientes de l'importance de l'éducation elles donnent aussi des cours d'alphabétisation sérrère (dialecte de la Région) aux jeunes, tout cela en plus de leurs travaux de broderie qu'elles essayent de vendre sur le marché local.
Nous n'avions pas prévenus de notre arrivée mais l'accueil spontané qui nous a été fait nous laissera une empreinte inaltérable !
En fait, je crois que ce qui les a touché au delà du matériel c'est que Alassane NDOUR et nous même les ayons reconnus à leur juste valeur. Elles représentent la force d'un peuple qui doit sans cesse se battre pour survivre sans jamais se plaindre.
À la fin la cérémonie de restitution le groupement nous offre une chèvre en guise de scellement de partenariat ! Imaginez notre stupéfaction : une chèvre avec nous pendant le convoi ! Naturellement il est hors de question de refuser et une fois revenus chez Alassane NDOUR un débat s'est ouvert sur le devenir de " SINGER " (du nom des machines à coudre bien sur !!)
Ouf ! Nous ne serons pas obligé de la tuer, elle restera chez Alassane !

J'avoue que du voyage ce sera le souvenir le plus marquant et le plus touchant !
Dans les perspectives futures de notre infime contribution au développement de ce village, il y a le projet d'aider à construire une case supplémentaire qui leur permettra de coudre et de stocker leurs affaires.
Si jamais y a des volontaires parmi les lecteurs n'hésitez pas à nous contacter !!