Redoutée par les uns ou bien considérée par certains comme une grippe parmi d'autres, ni plus ni moins dangereuse que celle du virus saisonnier qui fait également des victimes chaque année, la grippe A H1N1 est toujours prise très au sérieux par les autorités sanitaires dans le monde.
En France, le taux de vaccination du personnel de santé pour qui la campagne de vaccination a débuté en milieu hospitalier le 20 octobre et pour les libéraux début novembre reste assez faible et, selon les instituts de sondage, seuls 20% des Français sont décidés à se faire vacciner. La question de l'adjuvant que contient le vaccin, les enjeux économiques et le profit que cela représente pour l'industrie pharmaceutique, les multiplicités d'informations qui paraissent contradictoires ainsi que la faible "visibilité" pour le plus grand nombre de la progression de l'épidémie expliquent la réticence constatée. La vaccination étant fortement conseillée mais pas obligatoire, chaque citoyen est invité à se forger son libre-arbitre pour décider quel est le risque qui lui semble le plus important dans un contexte où chacun, même chez les professionnels de santé, a ses convictions et où personne ne dispose du recul nécessaire pour les valider. La défiance envers la vaccination pourrait évoluer si la pandémie devenait plus virulente dans les prochaines semaines.
Prudent, dans une logique de sécurité et d'anticipation des risques sanitaires, par ailleurs souvent appelé de ses voeux par la population, l'État français a commandé 94 millions de doses de vaccins pour ses quelques 63 millions d'habitants. Après une première vague réservée aux professionnels de santé qui sont toujours prioritaires, une grande campagne de vaccination, la plus grande engagée dans le pays s'ouvre à la population générale pour une période d'environ quatre mois dès jeudi 12 novembre 2009. Dans un premier temps, elle s'adresse aux personnes, environ 6 millions, pour qui la grippe présente le plus de risques de complications et qui ont normalement reçu un courrier adressé par l'Assurance maladie.
Mode d'emploi et ordre des priorités
L'accueil à compter du 12 novembre est d'abord réservé aux personnes qui ont reçu leur bon de vaccination munies d'une pièce d'identité. Toutefois, les personnes qui font partie des groupes prioritaires et à qui il n'a pas encore été adressé peuvent se présenter dans les centres où un médecin pourra décider de l'émettre.
Le premier groupe concerné comprend l'entourage aussi bien familial que des personnes qui gardent des nourrissons de moins de six mois qui ne peuvent pas être vaccinés ; les bébés de six à vingt-trois mois atteints de pathologies chroniques sévères ; les professionnels chargés de l'accueil de la petite enfance et des personnes porteuses du VIH ; les personnes âgées de 2 à 64 ans qui présentent des pathologies à risques.
À partir du 25 novembre, les enfants et adolescents : une campagne sera mise en place, directement au sein des établissements scolaires et toujours sur la base du volontariat.
Les femmes enceintes à partir du second trimestre de grossesse ainsi que les bébés de six à vingt-trois mois sans facteurs de risque connu doivent attendre l'A.M.M, autorisation de mise sur la marché par l'Agence française du médicament d'un vaccin sans adjuvant.
Le second groupe prioritaire est formé par les personnels d'accueil des pharmacies, les personnels des établissements médico-sociaux qui n'ont pas fait partie des premières catégories, les plus de 65 ans avec facteurs de risque et les 2-18 ans sans facteur de risque qui n'auront pas été concernés par la vaccination en milieu scolaire.
Ensuite, la vaccination sera ouverte aux plus de 18 ans sans facteur de risque.
Les centres de vaccination en Charente-Maritime
La préfecture de Charente-Maritime organise le dispositif en ouvrant 9 centres de vaccination. Si nécessaire un 10e sera installé dans le sud du département pour faciliter l'accès aux résidents des zones rurales. Pour accueillir les candidats à la vaccination, le Préfet a mobilisé des professionnels de santé "réservistes" et volontaires, souvent des retraités qui ont d'abord installés les centres afin de les rendre agréables et "humains" pour que les personnes se sentent en confiance.
Premiers jours 12 - 14 novembre 2009 : jeudi 12 novembre, les trois premiers centres ouvrent à La Rochelle, Rochefort et Jonzac de 17h à 21h. Samedi 14 novembre : 7 seront opérationnels de 9h à 13h, c'est-à-dire tous sauf Saintes et Saint-Martin de Ré. Dès lundi 16 novembre les 9 centres sans exception le seront selon le planning ci-dessous et disponible sur le site de la préfecture pour les autres.
À La Rochelle au Parc des expositions : lundi et mercredi de 13h à 21h, vendredi de 9h à 21h et samedi de 9h à 13h.
À Rochefort au complexe du Polygone, boulevard Pouzet : lundi et mercredi de 13h à 21h, vendredi de 9h à 21h et samedi de 9h à 13h.
À Jonzac, MSA, 1 place du 8 mai 1945 : mardi de 13h à 17h, jeudi de 16h à 20h et samedi de 9h à 13h.
À Surgères au gymnase, 3 rue du Stade.
À Saint-Jean d'Angély au complexe sportif du Coi, 3 avenue Jean Moulin.
À Saintes au centre sportif évolutif, 56 cours du Maréchal Leclerc.
À Royan, gymnase Pelletan, rue Paul Doumer.
À Saint-Pierre d'Oléron au complexe sportif, 25 rue Jean Soulat.
À Saint-Martin de Ré à salle des fêtes, place de la République.
Pour toute information, le public peut appeler de 9h à 18h le 05 46 27 43 89 et consulter les jours et heures d'ouverture des centres sur le site de la préfecture à l'adresse www.charente-maritime.pref.gouv.fr.
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Réagir : contacter N.M - ubacto | Publié le : 12-Nov-2009 | page précédente
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