publié Ven, 05 Jul 2013 par N.M - ubacto.com - image © photo : ubacto.com - Christine Ott ; Torsten Böttcher La Rochelle juillet 2013
Ciné-concerts à l'affiche du Festival international du film de La Rochelle 2013, résidence artistique.
Christine Ott a quelque chose d'un elfe qui aurait juste assez grandi pour vivre incognito dans le monde des humains... Pétillante et discrète, introvertie-extravertie, passionnée-habitée, cette musicienne et compositrice alsacienne est arrivée à La Rochelle dès l'ouverture du festival, invitée pour participer à différentes sessions. Pendant quatre jours, elle a d'abord dirigé, à la Chapelle Fromentin du CCN, Centre chorégraphique national de La Rochelle un atelier ciné-concert avec des lycéens de la Région autour d'un court métrage de Max Linder. Cette création collective a été restituée lors de trois séances publiques.
Pianiste de formation, Christine Ott est également "ondiste", spécialiste des ondes Martenot. Si vous n'arrivez pas à visualiser ce clavier électronique inventé en 1928 et qui est considéré comme l'ancêtre du synthétiseur, vous avez déjà entendu sa sonorité si particulière. Le son des ondes Martenot est très proche de la voix humaine avec, en plus, des vibrations et un écho qui lui donne un caractère lyrique, assez haut perché, presque irréel comme la voix d'une ondine, d'une sirène ou d'un être céleste.
Christine Ott a quelque chose de magique, un peu hors du temps, comme l'atmosphère de certains films. Par exemple : "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" de Jean-Pierre Jeunet dont la musique, justement, est signée Yann Tiersen avec qui elle a collaboré aussi bien en studio que sur scène et, bien entendu, sur la bande son de ce film-culte. Comme souvent, sa rencontre avec Yann Thiersen est le fruit d'un hasard. Elle contacte le producteur de l'artiste pour une partition que souhaite travailler une de ses élèves. De fil en aiguille, elle révèle qu'elle joue des ondes Martenot. Son interlocuteur lui affirme que Yann Thiersen est dingue de cet instrument et qu'il la contactera rapidement. Christine Ott, à l'autre bout du fil sourit et n'y croit pas une seconde... Pourtant, il le fera, initiant ainsi une longue collaboration artistique qui lui ouvre, dit-elle, un univers plus pop rock à une époque où le sien était celui du classique et de l'opéra.
Christine Ott a multiplié les collaboration, notamment comme ondiste, avec une véritable "collection" d'artistes, grands noms des musiques actuelles Radiohead, Syd Matters, Tindersticks, Raphelson, Mobiil, Noir Désir...
Si ces rencontres sont enrichissantes, elle ressent aussi le besoin de s'exprimer et, à son tour, de composer. En 2009 sort "Solitude Nomade", son premier album personnel conçu comme un voyage musical avec une dimension onirique et cinématographique. La musique de film correspond également à son univers. Elle signe notamment sa première musique de film long-métrage pour "La fin du silence" de Roland Edzard " qui sera sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes en 2011 ainsi que par la Sacem pour la musique au Festival International du Film Francophone de Tübingen.
Christine Ott qui écrit pour de nombreux instruments apporte aussi aux ondes Martenot une palette musicale différente, plus sculpturale, en phase avec sa façon de composer. D'abord au piano, en improvisant, précise-t-elle, puis "à l'ancienne" en fixant ces recherches avec un crayon, une gomme et du papier à musique. Christine Ott : découvrir en interview-vidéo, à propos de "Solitude Nomade".
Torsten Böttcher accompagne Christine Ott pour cette résidence rochelaise. Ce musicien allemand est un spécialiste reconnu des instruments traditionnels en particulier le didgeridoo, le Hang et de nombreuses percussions du monde. Il sera présent pour "Tabou"
Les ciné-concerts de Christine Ott au festival du film de La Rochelle, toutes à la salle bleue de La Coursive. Vendredi 5 juillet à 20h15, le public découvrira sa première composition pour le cinéma muet. Pour "Tabou" de Friedrich Wilhelm Murnau réalisé en 1931, elle suit les images en jouant des ondes Martenot, du piano, de petites percussions et d'une bande sonore sur laquelle Torsten Böttcher aussi posé ses sons.
Ce week-end, elle révélera, cette fois sur scène avec Torsten Böttcher, l'oeuvre créée pour le Festival du film de La Rochelle, finalisée lors de sa résidence artistique, sur les images de Nanouk l'esquimau de Robert J. Flaherty. Christine Ott et Torsten Böttcher interpréterons la musique de ce film de 1922, tout public, proposé dans le cadre du programme jeunesse au piano, percussions, instruments traditionnels, mais sans ondes Martenot. Deux séances sont à l'affiche : samedi 6 juillet à 17h30 et dimanche 7 juillet à 11h.
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Réagir : contacter N.M - ubacto.com | Publié le : 05-Jul-2013 | page précédente
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