publié Sam, 01 Fev 2014 par N.M - ubacto.com - image © DR collectif Transition citoyenne La Rochelle - 1er février 2014 Disco soupe
La Rochelle participe, samedi 1er février 2014 à la journée nationale du la "transition citoyenne. Pour le collectif local qui réunit une quinzaine d'associations et mouvements engagés dans les domaines de l'environnement, de la consommation alternative, de l'économie solidaire, de la citoyenneté active c'est aussi l'occasion d'organiser son premier grand événement. En pleine période électorale, la formation de groupes de transition permet par ailleurs aux citoyens de faire entendre leur voix, de rappeler aux politiques qu'il sont des acteurs de la cité, avec qui il va falloir, de plus en plus, compter.
Le Collectif rochelais pour la Transition citoyenne réunit une quinzaine d'associations, et d'initiatives : ATTAC 17 ; Avenir en Héritage ; la Moulinette ; l'Inter-AMAP Rochelais ; Colibris 17 Pays Rochelais ; Les Cigales ; Les Crieurs de l'Aunis ; Défi Énergies 17 ; Les Incroyables Comestibles ; iC Initiative Catering ; Graines de troc ; Mouvement Démocratie réelle ; Roosevelt 17 ; Surfrider Foundation et Terre de liens en Aunis.
Le 1er février 2014, un premier rendez-vous a été donné, le matin, rue Gargoulleau autour d'une "Disco Soupe", une action collective que l'on voit de plus en plus dans l'espace public. Le principe consiste à éplucher des légumes glanés et récupérés ici ou là avant de mitonner une soupe avant de la partager. Parallèlement, "Les Crieurs d'Aunis" ont déclamé des messages reçus lors de la préparation de cette journée. Musique et maquillage ont apporté une dimension festive à cette matinée destinée à populariser la démarche auprès d'un plus large public à l'heure du grand marché du centre-ville. "En marche vers la transition", salle Amos Barbot à La Rochelle : l'invitation de 14h à 17h a permis de s'informer entre projection et témoignages, notamment du Rochelais Xavier Jammet. Ce voyageur des alternatives et de la contre-culture en Europe vient de vivre une expérience de six mois à la rencontre de "catalyseurs d'espérance". Participation : après l'information, l'action ! A chacun d'apporter une idée ou une action, afin de la partager pour la mettre en oeuvre.
Vous avez dit "en transition" ? Ce terme comme celui de "ville en transition" désigne un mouvement international qui est né en Grande-Bretagen au milieu des années 2000. Il trouve aujourd'hui un écho de plus en plus grand en Europe, en Australie, aux Etats-Unis. Il s'appuie sur le quartier, la proximité avec ses voisins, son entourage, sa communauté de vie, son cercle familier pour transformer la cité et plus largement du monde.
La transition part du principe que nous devons changer nos comportements, nos façons de consommer en inventant et en mettant en place de nouveaux modèles parce que, de toute façon, c'est inéluctable. La raréfaction des énergies fossiles comme le pétrole, la hausse des prix de ces matières premières, les changements climatiques... De nombreux facteurs incitent à s'engager dans une démarche qui pose, "ici et maintenant", en multipliant les actions locales, les bases d'une économie soutenable, capable de survivre aux changements qui sont inéluctables, plutôt que de les subir.
Pour les acteurs de la transition, l'objectif est d'agir sans souffrir, avec bonheur, heureux de se rendre compte qu'il est plus facile de changer son petit bout de monde que le monde entier. Mais, que l'addition et la multiplication des actions locales peuvent avoir un impact plus global.
Une méthode qui permet de fédérer et d'agir : le premier travail des groupes en transition est de travailler sur la conscientisation, c'est-à-dire faire prendre conscience, autour de soi, à la fois de certains problèmes et aussi de la capacité à mettre en oeuvre, collectivement des alternatives et ou solutions.
La démarche qui s'appuie sur la créativité et l'intelligence collective favorise, bien entendu, ce "vivre ensemble" qui fait partie des éléments de langage que l'on retrouve dans les programmes de tous les candidats aux élections, sans toujours bien comprendre d'ailleurs comment ils abordent cette question. La transition est aussi un "outil" de la cohésion sociale car elle permet de réunir autour d'actions communes des personnes de générations et d'origines très différentes qui, sinon, n'auraient sûrement rien fait ensemble.
Créer, rue après rue : au début des initiatives de transition, il y a toujours la rencontre entre des personnes. Les notions de voisinage, de "communauté" au sens d'une proximité locale gagneraient à être plus développées en France où elles sont moins naturelles que dans de nombreux pays, notamment anglo-saxons. Ce périmètre est le premier à exploiter pour réunir par exemple une petite dizaine de voisins qui pourront, même sans moyens financiers mettre en oeuvre quelques actions pratiques. Jardins partagés, récupération, dons, partage... Par exemple.
Développper : ensuite, le groupe se construit autour de projets plus larges : permaculture, incroyables comestibles, sociétés d'énergie, monnaies locales, commerce communautaire et-ou coopératif, circuits court...
Connecter : le ou les groupes vont pouvoir élargir à le fois leurs cercles et le périmètre de leurs actions à l'économie locale, la gouvernance de la cité, les grands projets locaux. Ils sont aussi plus forts pour convaincre les septiques.
Les acteurs des groupes en transition s'attachent également à impliquer les collectivités afin de pouvoir accélérer les processus de changement. Par contre, ils restent attachés à ce que les citoyens restent bien les pilotes de l'initiative et de la conduite du projet, la collectivité venant en soutien. Dans le contexte des élections municipales de mars 2014, les groupes locaux s'impliquent pour que, demain, les conseils municipaux comptent des élus sensibilisés à la transition, voir impliqués eux-mêmes dans la transition.
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Réagir : contacter N.M - ubacto.com | Publié le : 01-Fev-2014 | page précédente
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