Nous sommes chaleureusement accueillis par le Secrétaire Général, monsieur Alassane NDOUR (qui revient d'ailleurs d'un voyage d'affaires sur Poitiers), ainsi que par Judith une des 2 volontaires travaillant notamment pour la région Poitou Charentes.
Nous les remercions ici tous les 2 du temps qu'ils ont bien voulu nous consacrer à l'explication de leur action.
pour vous résumer brièvement le partenariat entre les 2 régions consiste actuellement dans le développement de 3 axes principaux :
- le développement de l'accès aux énergies renouvelables (dont est en charge Judith) avec notamment l'élaboration de fours améliorés.
- le développement d'une laiterie " capri " : jusque là le lait des chèvres n'est pas exploité malgré un cheptel important. Le but est donc de croiser les expériences des laiteries françaises et d'arriver à mettre en place une entreprise de transformation laitière à Fatick.
- enfin le dernier axe est la mise en place d'une bourse tremplin (connu aussi sous le nom 'd'envie d'agir' en France) afin de permettre à des porteurs de projets sénégalais de faire aboutir leur création d'entreprise.

En nous rencontrant monsieur NDOUR, comprend très vite notre engagement associatif et solidaire. Montant à bord de notre camionnette il tient à nous amener dans les terres afin de nous montrer ce qui lui tient le plus à coeur : le développement de l'activité des personnes en milieu rural.

Une première halte dans le village de NIKHAR, nous permet de découvrir le CFIE : centre de formation et d'insertion économique. Ce centre, dont la gestion vient d'être reprise par la collectivité, à tout d'abord été initié par des belges afin de permettre aux jeunes femmes de rester dans le village et ne plus systématiquement se rendre à Dakar pour devenir femme de ménage, balayeuse ou pire encore... Les formations proposées s'étalent sur un programme de 3 ans où les élèves choisissent de pratiquer au choix : la restauration, les métiers de l'esthétisme ou la couture. En plus de ces apprentissages techniques elles ont accès à des cours de culture générale dispensés en français pour les filles ayant un niveau CAP ou en sérère (dialecte régional) pour celles ayant plus de difficultés.
D'un point de vue pratique une garderie est prévue pour accueillir les enfants des jeunes mamans, ainsi qu'un coin restauration.
Ce centre intéresse d'autant plus Marie Laure, qu'il correspond à l'idée du centre WEO sur la Mauritanie et du même coup on imagine aisément des échanges entre des pays du Sud ce qui enrichirait les partenariats initiés par la caravane solidaire.

Nous poursuivons notre chemin un peu plus loin dans la brousse afin de rencontrer un groupe de femmes, des villageoises, qui ont su captiviter Alassane par leur volonté et leur ténacité à trouver un moyen de se sortir de leur condition précaire. Les villageois vivent normalement des quelques récoltes et élevages caprins et bovins, mais les sécheresses successives et la salinité des sols empêchent des rendements suffisants. Du coup des femmes et surtout 3 d'entre elles ont décidé de se réunir, de se cotiser pour acheter un peu de tissu, de fil, de se former à la broderie et à la couture. Tout le travail est naturellement fait à la main puisqu'il n'y a pas d'électricité, mais les débuts sont prometteurs !!
Alassane NDOUR nous enjoint à l'aider à soutenir ce type d'initiatives rurales car outre sont attachement personnellement au développement de ces zones rurales, elles sont souvent délaissées au profit de zones plus touristiques.
Pour les aider que faire ?
Dans un premier temps nous savons que deux ou trois machines à coudre manuelles seraient vraiment nécessaires ainsi que la mise en place d'échanges notamment avec les voisins mauritaniens...

Pour notre part nous sommes une fois de plus enthousiasmés par l'énergie positive et la volonté des personnes que nous rencontrons nous sommes donc naturellement prêts à nous faire le relais et le lien dynamique pour que ces initiatives aboutissent.