Je ne peux pas vous dire qu'il ne s'y passe rien ce serait mentir et lors de nos discussions avec Geneviève courbois (la présidente des enfants du désert) nous évoquons le fait quelle est une cible potentielle mais elle se rassure en nous disant que les anciennes garnisons militaires françaises sont réhabilitées, des voitures de patrouilles circulent dans la ville et des avions de reconnaissance surveillent les périmètres alentours. La sécurité est en place pour le cas où...
Des regles de précaution s'imposent naturellement : pas de restos en ville, pas de balades seul... mais nous croisons tout de même des touristes en camping car ou à pied ayant fait le même choix que nous, de venir nous rendre compte sur place.
Nous arrivons à la Maison des bénévoles et sommes accueillis par Fatimetou la directrice de la maison de l'enfance sur qui, Aïcha (nom de baptême mauritanien donné à Geneviève) a pu se reposer pendant qu'elle était en France.
Car le nombre de bénévoles à considérablement diminué et d'octobre à janvier les centres n'en n'ont vu aucun et pourtant il fallait superviser les 7 centres de nutrition, les réapprovisionner, gérer les problèmes de santé... tout une logistique à laquelle s'ajoutent les petits problèmes d'équipe potentiels bref un gros boulot dont Aïcha a repris les rennes à son arrivée avec l'aide d'Elisabeth ( la première bénévole à venir cette année), de Fatimetou bien sur et de Comba ,sa fille.
Il y a donc 7 centres de nutrition répartis dans les quartiers les plus pauvres d'Atar. Les enfants viennent le matin, reçoivent une bouillie riche en apports énergétiques, ils sont lavés, pesés et soignés. Le programme du reste de la matinée est dédié à l'éveil de ses enfants. Ils apprennent à jouer ! Ca peut vous sembler dérisoire mais c'est crucial au niveau motricité et développement du raisonnement qui sera nécessaire à l'apprentissage scolaire. Ils apprennent également l'alphabet aussi bien en version arabe qu'en version française, ils chantent, ils dansent, toujours cette bonne humeur coutumière!
Les enfants arrivent souvent très sales, les directrices du centre (des mauritaniennes du village) entament des discussions avec les mères, les obligent à nettoyer leurs enfants, à ne plus avoir peur de l'eau, à prendre l'habitude de laver leurs vêtements en leur disant que sinon elles ne pourront plus pouvoir amener leurs enfants.
Hé oui il y a une peur de l'eau froide ! Car en saison hivernale on craint d'attraper encore des maladies ! Il y a la peur de la pluie aussi car elle risque de faire tomber les maisons qui sont en terre battue et amène les moustiques porteurs de paludisme. Chose étrange d'ailleurs le paludisme vient de faire son apparition et le gouvernement mauritanien vient de faire une campagne de prévention en distribuant des moustiquaires.
La semaine dernière Elizabeth, fatimetou et Comba ont réunis toutes les femmes – mères et ont engagés des discussions de femmes à femmes en laissant les tabous de coté. Le constat est qu'il reste encore beaucoup de chose à faire pour que les mentalités évoluent mais que la nouvelle génération avait des questions importantes et qu'il fallait y répondre pour que le sida s'enraye, qu'il y ait une considération de l'hygiène intime... Nous avions amener un stock de préservatifs sans bien savoir à qui le donner hé bien nous avons fait des heureuses et même si cela peut prêter à sourire c'est mine de rien une avancée cruciale dans une démarche de lutte contre les MST.
Devant la catastrophe économique de cette année, Aïcha a également pris la décision d'aller distribuer des colis dans les zones reculées d'Atar car elle est comme ça elle ne peut pas s'arreter de donner et d'essayer de trouver une solution pour minimiser les dégâts mais Élisabeth lui rappelle la réalité : elle ne pourra pas à elle seule sauver tout le monde, avec les financements qui diminuent elle doit penser à assurer la pérennisation de ce qu'elle a mis en place depuis 10 ans maintenant !
L'importance du réseau prend toute sa mesure ici et c'est en preparant des convois comme le notre en apportant des choses qui semblent accessoires comme des vetements des jouets..; que nous aidons A¨cha et les enfants du désert à se focaliser financièrement sur le point crucial : les enfants et leur nutrition.
prenez le temps d'aller sur le site de l'association et prenez vous meme la mesure du travail qui a été accomplit jusqu'à ce jour et ce qui reste à faire !
www.lesenfantsdudesert.org
Des regles de précaution s'imposent naturellement : pas de restos en ville, pas de balades seul... mais nous croisons tout de même des touristes en camping car ou à pied ayant fait le même choix que nous, de venir nous rendre compte sur place.
Nous arrivons à la Maison des bénévoles et sommes accueillis par Fatimetou la directrice de la maison de l'enfance sur qui, Aïcha (nom de baptême mauritanien donné à Geneviève) a pu se reposer pendant qu'elle était en France.
Car le nombre de bénévoles à considérablement diminué et d'octobre à janvier les centres n'en n'ont vu aucun et pourtant il fallait superviser les 7 centres de nutrition, les réapprovisionner, gérer les problèmes de santé... tout une logistique à laquelle s'ajoutent les petits problèmes d'équipe potentiels bref un gros boulot dont Aïcha a repris les rennes à son arrivée avec l'aide d'Elisabeth ( la première bénévole à venir cette année), de Fatimetou bien sur et de Comba ,sa fille.
Il y a donc 7 centres de nutrition répartis dans les quartiers les plus pauvres d'Atar. Les enfants viennent le matin, reçoivent une bouillie riche en apports énergétiques, ils sont lavés, pesés et soignés. Le programme du reste de la matinée est dédié à l'éveil de ses enfants. Ils apprennent à jouer ! Ca peut vous sembler dérisoire mais c'est crucial au niveau motricité et développement du raisonnement qui sera nécessaire à l'apprentissage scolaire. Ils apprennent également l'alphabet aussi bien en version arabe qu'en version française, ils chantent, ils dansent, toujours cette bonne humeur coutumière!
Les enfants arrivent souvent très sales, les directrices du centre (des mauritaniennes du village) entament des discussions avec les mères, les obligent à nettoyer leurs enfants, à ne plus avoir peur de l'eau, à prendre l'habitude de laver leurs vêtements en leur disant que sinon elles ne pourront plus pouvoir amener leurs enfants.
Hé oui il y a une peur de l'eau froide ! Car en saison hivernale on craint d'attraper encore des maladies ! Il y a la peur de la pluie aussi car elle risque de faire tomber les maisons qui sont en terre battue et amène les moustiques porteurs de paludisme. Chose étrange d'ailleurs le paludisme vient de faire son apparition et le gouvernement mauritanien vient de faire une campagne de prévention en distribuant des moustiquaires.
La semaine dernière Elizabeth, fatimetou et Comba ont réunis toutes les femmes – mères et ont engagés des discussions de femmes à femmes en laissant les tabous de coté. Le constat est qu'il reste encore beaucoup de chose à faire pour que les mentalités évoluent mais que la nouvelle génération avait des questions importantes et qu'il fallait y répondre pour que le sida s'enraye, qu'il y ait une considération de l'hygiène intime... Nous avions amener un stock de préservatifs sans bien savoir à qui le donner hé bien nous avons fait des heureuses et même si cela peut prêter à sourire c'est mine de rien une avancée cruciale dans une démarche de lutte contre les MST.
Devant la catastrophe économique de cette année, Aïcha a également pris la décision d'aller distribuer des colis dans les zones reculées d'Atar car elle est comme ça elle ne peut pas s'arreter de donner et d'essayer de trouver une solution pour minimiser les dégâts mais Élisabeth lui rappelle la réalité : elle ne pourra pas à elle seule sauver tout le monde, avec les financements qui diminuent elle doit penser à assurer la pérennisation de ce qu'elle a mis en place depuis 10 ans maintenant !
L'importance du réseau prend toute sa mesure ici et c'est en preparant des convois comme le notre en apportant des choses qui semblent accessoires comme des vetements des jouets..; que nous aidons A¨cha et les enfants du désert à se focaliser financièrement sur le point crucial : les enfants et leur nutrition.
prenez le temps d'aller sur le site de l'association et prenez vous meme la mesure du travail qui a été accomplit jusqu'à ce jour et ce qui reste à faire !
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Réagir : contacter caravanesolidaire - Publié le : Jeu, 03 Fev 2011